Archives de 2007

Garantir la sécurité est une exigence

26 septembre 2007

Le harcèlement des forces de police est malheureusement une réalité quotidienne. Le dernier incident à Tours avec l’éclatement d’engins explosifs « artisanaux » traduit l’obligation d’une vigilance accrue et d’un dispositif encore renforcé, même s’il sera toujours difficile de parer à toutes les éventualités.

Chacun doit se sentir soutenu et mobilisé, dès lors qu’il s’agit de faire respecter la sécurité, la tranquillité publique et naturellement la liberté d’aller et de venir.

Cela passe par une vraie synergie entre police nationale, gendarmerie – lorsqu’elle est territorialement compétente – police municipale, sans oublier le concours précieux et irremplaçable dans un autre registre des gardiens d’immeubles et des personnels de sécurité. Dans cette perspective, Préfet, Procureur de la République et Maire doivent être en responsabilité et coopération permanentes.

Des objectifs précis qui ont valeur de symbole de la volonté concrète de rétablir sécurité et liberté doivent être donnés. Par exemple, les chiens et les punks qui remontent le soir des quais de la Loire vers la Place Plumereau ne doivent pas être tolérés.

De même que la nuit de fréquentes patrouilles doivent garantir la sûreté à chaque citoyen. A côté des insécurités et des délits, il y a le simple mais perturbant trouble de voisinage. Dans un immeuble, dans une rue.

La présence et la vigilance des gardiens d’immeubles sont de ce point de vue impératives.

S’il faut recruter, s’il faut décider des heures supplémentaires sur la base du volontariat avec augmentation du traitement à la clé, décidons le ! J’ai réclamé à de nombreuses reprises un rapport au maire sur ce sujet pour agir. Jamais de réponse. Ou plutôt on botte en touche avec une condescendance pateline et irresponsable. Faudra-t-il des incidents graves pour enfin prendre les mesures indispensables ?

En outre, n’oublions pas la nécessité dans chaque petit quartier d’une offre de proximité. Pour éviter troubles, tensions, incivilités, violences, il faut aussi des lieux ouverts dans la soirée pour éviter que les pieds d’immeubles et les cages d’escalier ne deviennent les seuls espaces de rencontre accessibles aux jeunes.

Un travail important est fait par de nombreuses associations et des animateurs ardents et passionnés mais souvent débordés.

Faisons le point de façon précise. Un élu par quartier doit être la cheville ouvrière de ce plan d’actions concrètes. Ne nous contentons pas de désigner des boucs émissaires. Ne nions pas la réalité. Ne nous voilons pas la face en faisant de l’autosatisfaction benoîte.

Vivre en sécurité mais librement reste un défi que nous n’arrivons pas suffisamment à garantir à chacun. Alors agissons !

Le député du PS de Tours amalgame mémoire de la Shoah et débat sur l’immigration…

20 septembre 2007

Une émouvante et magnifique cérémonie au collège Michelet à Tours pour commémorer la barbarie de l’extermination des Juifs, les complicités locales ayant organisé la déportation, l’utilisation d’un lieu d’éducation comme prison avant le monstrueux départ. Des enseignants mobilisés, des élèves attentifs et conscients du devoir de mémoire.

Cette France des écoles, des collèges et des lycées, des enseignants, des élèves et des parents où se forgent les esprits et se forment les citoyens.

Moment d’émotion partagée où toutes les générations et toutes les sensibilités s’unissent dans un élan de fraternité vraie.

Seul moment choquant et honteux. Le député PS de Tours traite par amalgame déportation et débat actuel à l’assemblée sur le contrôle de l’immigration et le test ADN.

Devant les collégiens, cette jeunesse en devenir, en formation, en réflexion, c’est extrêmement choquant d’utiliser une tribune de recueillement à des fins politiciennes.

Confondre la Shoah et la lutte contre l’immigration clandestine et illégale est un vraie honte.

Il est des sujets qui imposent la vérité historique, le respect absolu des victimes, la dénonciation sans précaution des bourreaux et de leurs complices.

Enfreindre cette règle éthique signe une conception dégradante et indigne d’un mandat politique aussi prestigieux. Heureusement que les jeunes sont restés, eux superbement dignes et respectueux de l’histoire.

A Chaillot, Nicolas Sarkozy parle architecture avec passion

17 septembre 2007

Visiter la cité de l’architecture et du patrimoine à l’invitation de Nicolas Sarkozy avait pour moi valeur de symbole. J’y ai vu un vrai geste amical du travail accompli.

J’ai en effet activement milité pour ce splendide projet qui réunit dans un même ensemble l’architecture contemporaine avec de nombreuses expositions de maquettes et de projets actuels, et le patrimoine dans ce qu’il a de plus flamboyant avec les célèbres moulages et frontons reconstitués de prestigieux monuments. Sans oublier la présence de l’enseignement supérieur.

Le discours programme du Président de la République est sur les questions de l’architecture, de l’urbanisme et du logement une grande première.

C’est une belle et légitime reconnaissance pour cette profession vitale pour la vie quotidienne comme pour l’excellence internationale de notre pays.

Je me suis reconnu dans ses propos magnifiant la mission de l’architecte. Qu’il s’agisse de la conception d’un immeuble à caractère social ou de la réalisation d’un grand projet, l’architecte a un rôle stratégique. Concilier le beau et l’utilitaire, l’économique et l’esthétique, la novation et la durabilité. Que de défis…

Le lien entre patrimoine et création est fécond. Les matériaux contemporains dans leur simplicité, leur pureté et leur sobriété se marient parfaitement avec les sculptures du bois ou de la pierre.

Personne ni rien ne disparaît. Chacun enrichit l’autre inscrivant l’époque dans une perspective, une chaîne de créations.

Dans notre ville et notre département, marqués par l’histoire et la splendeur, l’architecture contemporaine doit avoir toute sa place. Non comme une provocation, mais comme un enrichissement. Un message d’avenir.

Le projet de Fondation Olivier Debré à Tours ne doit-il pas être résolument contemporain ?

Dans le même principe, l’habitat individuel, qu’il soit social ou non, doit faire appel à l’architecture actuelle. La vie d’une cité est un mouvement perpétuel qu’il faut toujours entretenir !

Nous devons réconcilier nos concitoyens avec cette belle profession que certains ont jugé à tort inaccessible. Un architecte est parfois synonyme d’économie, tant il est vrai que le choix des matériaux, des procédés et des techniques disponibles est essentiel.

Et puis, sa marque, sa signature liées au territoire et à ses traditions évitent l’uniformisation, la standardisation, la banalisation que nous rejetons tous !

Bravos Nicolas de l’avoir si fortement exprimé !

Merci d’avoir officiellement confirmé la « Philharmonie » que Jean Nouvel est chargé de construire !

Quant à Bercy, écoutez attentivement ce qu’a dit le Président sur les nécessités de crédit pour l’entretien du patrimoine et des monuments historiques classés ou non.

Jack Lang a beau s’alarmer dans « le Monde » de samedi sur l’insuffisance de crédits. Ils ont considérablement augmenté par rapport à son « époque ». Mais c’est vrai que c’est une priorité nationale que d’accélérer. Pour que les Français se projettent avec audace dans l’avenir, célébrons le patrimoine, entretenons le et surtout animons-le.

En n’oubliant ni les collectivités locales et le monde rural, ni les propriétaires privés.

Ni le patrimoine urbain, et l’enfouissement nécessaire, pour remettre en valeur, des lignes électriques et téléphoniques ! Sur ce sujet à Tours, il y a du travail !

TV Tours accessible pour tous grâce à la TNT : vive la technologie ! Vive le choix du gouvernement ! Et du CSA

14 septembre 2007

Il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas avant guerre, l’écrasante majorité des Français n’avait que 5 chaînes de télévision gratuites.

Grâce au progrès de la technologie et aux choix judicieux faits par le Gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, en parfaite harmonie avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, l’offre explose. Nationalement et localement. La reprise sur la TNT des chaînes locales est une décision d’apparence technique. En fait, très politique pour célébrer la diversité, la proximité et la créativité.

La TNT, c’est gratuit. Il suffit d’un adaptateur. Mais c’est une vraie révolution. Puisse cela ouvrir les curs et les esprits, créer du dialogue, donner des chances nouvelles à de jeunes talents dans tous les domaines.

Cette étape est suivie par celle de la haute définition, qui donnera des images et des sons de qualité exceptionnelle. Là aussi, il fallait avoir l’esprit d’a propos et prendre avec lucidité, clairvoyance et courage les décisions qui s’imposaient. Personne n’y croyait, à quelques exceptions près.

Nous avons rattrapé beaucoup de retard. Il s’agit bien de la télévision numérique pour tous ! Mission accomplie, avec le sentiment parfois nécessaire de rendre à César ce qui est à César !

Je suis heureux et fier que cela touche « ma ville » …

PS : La télévision, c’est l’image. Ce sont des visages. Je pense en écrivant ce texte au rayonnement humain de Jacques Martin. A son sourire lumineux, à sa voix chaude, à toutes les facettes de son talent.

Il était le compagnon des personnes seules, auxquelles il apportait gaîté, entrain et joie de vivre.

Au beau sens du terme, il était populaire. Il ne nous quitte pas, en partant de cette terre, car son souvenir est dans nos curs.

L’alliance du patrimoine et de la création : vive le musée de la soie…

13 septembre 2007

Ce week-end, nos concitoyens vont fabriquer leur énergie et s’émerveiller en franchissant le seuil de lieux habituellement fermés à la visite. Ils vont découvrir ou redécouvrir leurs racines, leur histoire. Et redevenir encore plus fiers de leur pays. Et de leur ville.

A Tours, je souhaite que nombreux soient ceux qui iront quai Paul Bert visiter les ateliers Le Manach, qui doivent abriter le futur Musée de la Soie.

Les lieux font penser à Florence tant ils sont beaux. Le travail des artistes qui y produisent avec une passion rare et un savoir faire mondialement célèbre (pour certains tissus il y a plus de 800 fils différents) doit être honoré et mis en valeur. Pourquoi parle-t-on de Lyon et pas de Tours ? Là aussi, ça doit changer… Alors, un bon geste, Monsieur le Maire, sur le dossier du Musée de la Soie, où l’on n’attend que votre bon vouloir, tous les autres partenaires, l’Etat et le Ministère de la Culture en tête, étant prêts. Et impatients !

PS : Une idée pour les prochaines journées du patrimoine : Une grande émission de télévision réunissant les chaînes européennes du service public et présentant toute la nuit un programme de musique, de danse, de spectacles dans un ou plusieurs fleurons du patrimoine de chacun des 27 pays. A Tours, on pourrait retenir le pied de la cathédrale et le cloître de la Psalette en y organisant un récital de musique et de chant. Cela renforcerait l’attractivité culturelle et touristique de la ville, qui le mérite. Et cela contribuerait à notre développement économique… N’attendons pas qu’Angers prenne l’idée ! Et n’oublions pas de visiter au Cloître les créations in-situ rassemblant de grands talents de Tours, dont le travail est un hymne à la fécondité du patrimoine, écrin pour l’art contemporain !

Le débat sur le tramway à Tours est une mascarade !

12 septembre 2007

« Mobilitours », c’est que de la com !

L’élection municipale approchant, Jean Germain multiplie la propagande aux frais du contribuable contrairement à la déontologie et au respect de l’égalité entre les candidats. La publi-information n’est pas de la libre information…

Contrairement à ses engagements précis de la dernière campagne, le dossier du tramway est resté en panne pendant 6 ans. L’élection municipale étant repoussée d’1 an, un espace s’ouvre. Allez, on se réveille, on cherche à diffuser une chatoyante poudre aux yeux… On accélère médiatiquement pour impressionner… Rien n’est trop beau dans le choix des couleurs et des photos !

Subitement, Jean GERMAIN décide d’engager 270 millions d’euros (1,772 milliard de francs) sur la première ligne de tramway qui reliera finalement Joué-lès-Tours au Beffroi.

Et tout aussi subitement Jean GERMAIN nous annonce que cette liaison se fera avec un tramway sur rails.

Le sujet vaut mieux.

Pourquoi ne pas chercher à concilier tous les modes de transport plutôt que de vouloir les opposer ?

La question des transports est essentielle pour une ville et pour une agglomération, elle ne doit pas obéir à une stratégie, à une tactique politicienne.

Le respect de nos concitoyens impose une autre méthode.

Au XXIe siècle, consulter les habitants est un devoir au terme d’une information large et ouverte sans a priori.

Il faudra le faire dans la clarté, avec le concours précieux des ingénieurs et techniciens présentant tous les matériels existants aujourd’hui sur le marché : nouveau bus non polluant, tramway sur pneus, tramway sur rails.

Le choix est devant nous. Il reste à faire.

Ne nous laissons pas intimider !

Face à ce vrai-faux débat, sans aucune projection financière sérieuse, ni pour les contribuables, ni pour les entreprises, chacun doit prendre ses responsabilités.

Alors, disons-le clairement et calmement : le dossier est bâclé, toutes les alternatives n’ont pas été sérieusement étudiées, nos concitoyens ont droit à l’information.

Je prends les miennes en indiquant et en confirmant ce que j’ai toujours dit : le dossier sera remis à plat. Les Tourangeaux doivent être consultés sur les différentes options. Il faudra retenir la meilleure, en intégrant le système dans un plan global de circulation, de parkings et de vélos. Il faut raisonner en terme de réseaux pour obtenir un maillage efficace.

Un peu de transparence démocratique dans le fonctionnement de Tours Plus, est-ce trop demander ? L’agglomération c’est nous !

Le Maire , Président de Tours Plus, Président du Sitcat, aura beau utiliser l’argent du contribuable à des fins de propagande de dernière heure, rien ne remplacera jamais la sagesse du peuple.

Alors, et c’est à notre portée, définissons ensemble dans la sérénité, l’intelligence et la mesure, ce qui sera l’intérêt de notre ville et de l’agglomération tourangelle.

Certes, il faut maintenant aller vite. Mais en 13 ans de mandat, le dossier n’a quasiment pas avancé. L’accélération présente est donc très suspecte… Elle ne trompe en fait personne.

Qui plus est il faudrait détruire tout ce qui a déjà été construit pour le transport en site propre !

Quel gaspillage de l’argent de nos impôts !

Alors, avant de dépenser 270 millions d’euros, exigeons un vrai vote sur toutes les alternatives. Exigeons une vraie concertation sur l’inter modalité avec la SNCF / la gare routière, la desserte des quartiers, les piétons, les personnes handicapées, les vélos, les voitures…

La fureur du monde à « Visa pour l’Image » rend militant

6 septembre 2007

Presque 7 heures de voyage – merci Air France ! – pour arriver à Perpignan à « Visa pour l’Image » qu’en son temps j’avais défendu face à l’hystérie sectaire de Georges Frèche, qui voulait couper les vivres. « Tiens, il revient », ai-je souvent cru ressentir…

J’avoue avoir la même passion que celle qui m’animait en habit de ministre. Au Campo Santo, les images de la violence du monde sont mobilisatrices et questionnent sur la nature humaine. Avec une force inouïe, celle du très grand format de l’écran de 7,5 mètres sur plus de 20 mètres de long. La présentation de clichés d’une agence internationale qui vient de naître, « Noor », constituée de photo-reporters du monde entier, se centre sur tous les termes signifiant la fureur, le chaos, la désespérance, la guerre, l’intégrisme, la foi, la haine. Jamais l’amour, la tendresse, la tolérance… Il est vrai que l’effroi et la panique qui se lisent dans le regard des enfants de la guerre n’incitent pas à la désinvolture romantique mais plus à la supplication d’assistance à personne en danger.

Ce qui fait la force du symbole français, heureusement encore ressenti avec admiration, c’est l’unité entre notre diplomatie et notre politique culturelle.

Terre d’accueil pour de nombreux artistes et pour une multitude de reporters et de photographes, la France et Perpignan sont une capitale de la Liberté, du cri qu’il faut savoir pousser pour dénoncer la barbarie qui continue de ronger et de miner la planète.

De nombreuses commandes du ministère à de jeunes photographes ou à des talents confirmés traduisent avec une redoutable et cruelle efficacité ce qui souille le genre humain : la guerre, la terreur, la mort, le sang, la folie de la prolifération des armes de tout calibre, la pauvreté extrême, la détresse.

Dans un autre registre, le regard porté sur les pieds d’immeubles, les cages d’ascenseurs, les quartiers dégradés de nos villes de banlieue crie la vérité et pousse à l’action urgente. Au rétablissement de la fraternité concrète. A l’engagement politique authentique.

Chaque photo est un hymne, une supplique, un nécessaire trouble-fête, une remise en cause des torpeurs, des lâchetés et des inerties.

Pour sa 20ème édition, en 2008, « Visa pour l’Image » à Perpignan et dans sa rétrospective à Paris, mérite le Président de la République. Je suis sûr que Cécila Sarkozy y trouvera également de nombreuses causes à défendre avec panache et détermination. Alors je vais aider l’âme de ce festival international, Jean-François Leroy, à parvenir à cette reconnaissance, aussi officielle que libre, rassurez-vous par avance mesdames et messieurs les photo-reporters !

PS : Un grand festival international confère de l’attractivité, du rayonnement à une ville. A Perpignan on l’a compris. A Tours pas encore…Ca va changer au printemps prochain, car c’est un non sens de gâcher nos atouts, notre potentiel. Tours, capitale culturelle et touristique du Val de Loire, c’est possible. Pour peu qu’on fédère les énergies autour de bons projets… A suivre !

Vive l’école !

4 septembre 2007

Rentrée des classes. Stress pour les enseignants. Inquiétude pour les parents. Fin des vacances pour les enfants….

Mais aussi effervescence des cours de récréation, violences parfois, admiration pour un professeur qui restera jusqu’à la fin de ses jours comme un modèle et un phare, rencontres à la sortie des cours, découverte des autres, difficultés à comprendre et à apprendre, passion pour une matière, rejet absolu d’une autre…

Le bac comme un aboutissement, alors que !

L’école reste le lieu républicain par excellence, où se façonnent les esprits, où se prépare l’avenir de chacun, où doit régner en maître le concept de l’égalité des chances . Pour que ce soit la réalité, il faut évidemment agir avec volonté, car ce que je ne qualifierai jamais de « mammouth » – expression inutilement blessante – est une organisation d’une complexité inouïe, à l’image tout simplement de la diversité française et étrangère qu’elle accueille, enseigne, éduque.

Parler de respect et d’autorité, de discipline et d’effort n’est en rien contraire à la liberté de l’être, à l’épanouissement individuel, aux droits de la personne humaine.

De cette alchimie dépend la réussite du projet éducatif.

Souhaitons que chaque jeune quitte l’école en mesure de faire face à la vie, à ses épreuves comme à ses joies. Avec un vrai bagage. La tentation est forte de surcharger les programmes, de « bourrer » les crânes, d’étendre à l’infini les fondamentaux….

Je me souviens des précautions logiques de François Fillon pour ne pas intégrer sans limite de nouvelles disciplines dans les matières enseignées.

La tentation est naturellement forte de se défausser sur l’école pour pallier les insuffisances ou les défaillances des familles. Mais c’est à elles qu’incombe la magnifique mission d’éveiller, de dompter, d’éduquer, de civiliser ! Il faut le leur rappeler !

Sans oublier que pour compenser les inégalités sociales, l’école reste essentielle. Faire sortir de son quartier, de sa commune, de son univers quotidien, créer l’envie de découverte, échapper aux tensions familiales parfois fortes, se préparer un avenir meilleur, devenir citoyen de son pays, telles sont quelques unes des missions fortes qui incombent à l’Education Nationale.

Alors, comme l’a fait avec force Nicolas Sarkozy en ce jour de rentrée, disons haut et fort vive l’école ! Gloire aux enseignants ! Bonne rentrée et courage à la jeunesse de France !

P .S. : Ne laissons pas tomber l’idée simple mais féconde d’un jumelage entre chaque école et une entité artistique, qu’il s’agisse d’un lieu de patrimoine, d’une troupe de spectacle vivant, d’un plasticien.

Ouvrons les lieux scolaires aux structures indépendantes toujours à la recherche d’une main tendue, d’un cur ouvert, d’une curiosité à satisfaire.

Qu’au collège ou au lycée résonne joyeusement le week-end ou le soir les notes d’un groupe de musiciens classiques ou interprétant les musiques actuelles.

J’ai suffisamment milité pour le maintien du ministère de la culture et de la communication pour souhaiter fortement la présence de l’art, de la culture et des artistes au sein de l’école. C’est un engagement que j’avais pris lors d’une réunion « chaude » au théâtre du rond-point à Paris où l’éducation artistique était revendiquée comme un des fondamentaux de l’enseignement.

Sur le plan des principes, avec Gilles de Robien nous l’avons fait. Alors vive l’action concrète sur ce point cher Xavier Darcos !

On pourrait l’expérimenter à Tours, par exemple..

Droit de réponse !

4 septembre 2007

Vive la liberté de chacun !

Je formule une suggestion absolument non politicienne pour mobiliser la jeunesse sur l’Histoire et ses cicatrices, ses salauds,et ses héros.

Patatras !
Un article – Vive la liberté d’expression de la presse et de la NR ! – veut me faire la leçon sur les initiatives locales existantes.

Eh bien je réponds en demandant que ce « droit de réponse » soit publié.

1 partout la balle est au centre .

« Monsieur,

Dans l’édition de la Nouvelle République du mardi 4 septembre, votre journal commente dans la rubrique « le billet » une des pages de mon blog www.rddv.fr. que je consacre à la cérémonie du 1er septembre commémorant la libération de Tours.

Pour moi, cette date anniversaire qui rassemble encore les derniers témoins vivants de notre histoire suppose des initiatives destinées à sensibiliser des populations nouvelles.

Vous commentez mes propos en laissant entendre à travers ces remarques que mon objectif est purement politicien et que pour vous j’ignore l’existence du travail remarquable des très nombreuses associations de Tours en faveur de la transmission du devoir de mémoire auprès de notre jeunesse.

J’ai, en tant qu’élu, toujours soutenu ceux et celles qui ont fait appel à moi pour agir concrètement auprès des jeunes pour les sensibiliser et les informer de l’horreur des crimes contre l’Humanité perpétrés lors de la deuxième guerre mondiale.

Ce fut le cas pour les élèves de 1ère du lycée Paul-Louis Courier qui voulaient visité le Camp du STRUTHOF, pour la réalisation du livre de Jacques LANOISELEE : « Hordruf, le camp oublié de Buchenwald ».

Mais aussi pour l’association des officiers et des sous officiers de réserves à l’occasion d’un concours organisé sur ce sujet à Tours. Les gagnants de ce concours ayant pu se rendre une journée entière sur le site de la ville de Maillé.

Dans cette ville martyr, en tant que Ministre de la culture et de la communication, j’ai largement financé la réalisation définitive du musée consacré à maintenir vivant le souvenir des actes barbares qui ont y été perpétrés.

Pour moi, un tel sujet doit faire converger les initiatives sans esprit partisan et ne pas susciter en retour de vaines et stériles polémiques.

Je vous demande de bien vouloir porter à la connaissance de vos lecteurs ces éléments de réponse.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de ma considération la meilleure. »

Renaud Donnedieu de Vabres
Ancien Ministre
Conseiller Municipal de Tours

François Hollande et l’élection présidentielle : un rendez-vous manqué ?

2 septembre 2007

Une première occasion ratée a marqué le destin politique de François Hollande. Lors du vote interne au PS sur l’Europe, où « sa » ligne l’a emporté face à Fabius, il aurait dû accélérer. Devenir candidat en renonçant à sa seule fonction de chef de bande pour s’ériger en être unique, charismatique et nécessairement solitaire.

Aujourd’hui, libéré de Jospin, libre de tout et de tous, dans la difficulté inhérente à toute défaite électorale, il pourrait trouver l’énergie pour rebondir. Le fond est un tremplin quand on le décide… Mais il faut le vouloir !

Le seul défaut rédhibitoire pour un homme politique c’est l’absence de volonté. Les échecs font malheureusement partie du parcours de cruauté qu’observe le peuple pour étayer son jugement sur une personnalité. En la lâchant ou en l’accompagnant.

Ce qui conditionne la réussite, c’est en premier lieu paradoxalement, la décision personnelle, l’engagement total, l’absence de doute métaphysique sur le sens (ce qu’il ne faut d’ailleurs pas confondre avec l’autocritique toujours nécessaire).

François Hollande veut-il être candidat ? Lui qui aime à faire référence à François Mitterrand devrait s’inspirer de son « maître » et de son aptitude à la magie de la solitude. Pour entraîner la foule, il faut tout à la fois une proximité totale et un éloignement fécond. Il faut susciter l’adhésion, le cheminement vers l’altitude.

Etre n°1 suppose naturellement un immense travail, beaucoup de professionnalisme. Mais, ce qui est redoutable, c’est qu’on ne le décrète pas. Il faut l’être dans sa tête et que chacun le reconnaisse. C’est un sacre par anticipation.

Maintenant que les « éléphants » sont casés et recyclés durablement pour la plupart, l’horizon est dégagé, bien qu’il reste une « affectation » à trouver à Laurent Fabius….

Mais pour François Hollande, il est minuit moins une !