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Réponse à la question de Michel Françaix, député de l'Oise, lors de la séance de questions d’actualité à Assemblée Nationale

Le gouvernement, Dominique de Villepin l’a rappelé il y a quelques jours, est un ardent
défenseur du pluralisme de la presse écrite et donc de la diversité de ses titres. La
préservation du pluralisme, au coeur de l’action que j’entends mener pour la presse de ce
pays, commande que tout soit mis en oeuvre pour la continuation de son activité. Depuis
2004, le budget des aides directes à la presse écrite a augmenté de plus de 30%. C’est un
effort sans précédent.

S’agissant de Libération, l’État ne méconnaît pas dans ce dossier son rôle de gardien du
pluralisme et met tout en oeuvre pour l’assumer.

Mon cabinet et mes plus proches collaborateurs ont reçu à plusieurs reprises les
responsables du journal et je suis moi-même totalement mobilisé.

Quel rôle peut jouer l’Etat pour être efficace ? Il doit accompagner un projet. Ce projet, c’est
le projet d’un journal, de l’équipe des journalistes qui le portent avec la passion et le
professionnalisme qu’on leur connaît.

Oui, ce gouvernement a pris des dispositions pour aider La presse écrite quotidienne
d’information politique et générale. Je teins à rappeler que ceux qui ici ont voté les derniers
budgets ont permis que, hors aide à la distribution, les aides directes versées à Libération
augmentent entre 2004 et 2005 de 26 %.

Votre Assemblée a adopté dans le cadre du projet de loi de finances pour 2007 deux
dispositions fiscales tout à fait essentielles pour le renforcement des fonds propres des
entreprises de presse et donc pour le pluralisme. Ces mesures ont été proposées grâce à
l’engagement personnel du Premier Ministre.

Ainsi, le dispositif spécifique de provision pour investissements des entreprises de presse
(dit « du 39 bis »), qui venait à échéance à la fin de l’année, sera prorogé jusqu’en 2010 et
adapté pour mieux répondre aux besoins des entreprises puisqu’il sera étendu à la prise de
participation dans d’autres entreprises de presse ou des entreprises intervenant dans la
chaîne de fabrication ou de distribution de la presse.

Par ailleurs, un nouveau mécanisme de réduction de l’impôt sur les sociétés, pour les
entreprises entrant dans le capital des entreprises de presse éditant des publications
d’information politique et générale, sera mis en place.

Je vous annonce que cette mesure entre immédiatement en application. Elle permettra aux
actionnaires du journal de bénéficier de cette réduction d’impôt de 25 % sur le montant de
leur souscription en numéraire.

Enfin, le gouvernement examine comment inclure dans le champ du mécénat les
contributions, via des fondations ou des associations, de particuliers ou d’entreprises au
soutien des journaux d’opinion. Je poursuis avec mon collègue Jean-François COPE les
discussions sur la détermination des modalités opérationnelles de ce dispositif.

La situation du titre est tendue, certes, mais je ne veux pas m’associer au choeur des
Cassandre. Je souhaite que la solution qui sera retenue préserve à la fois la qualité du projet
éditorial et la viabilité du projet industriel. La clé de la réussite d’un titre réside en effet dans
l’alchimie subtile qui doit s’établir entre ces deux piliers.

Je pense aux équipes qui font chaque jour ce journal. Je pense à ses journalistes, à ses
techniciens, à ses administratifs et à ses commerciaux. Je sais les trésors d’enthousiasme et
de talent qui les animent. Et j’ai confiance dans la capacité du titre à reconquérir l’avenir.

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