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Inauguration d'une FIAC plus grande, plus jeune

Le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres a salué « la place particulière accordée aux toutes jeunes galeries et lentrée en scène du design, qui manifeste un esprit douverture à toutes les formes de la création »…. La 31e Foire internationale dart contemporain (FIAC) a été inaugurée mercredi sur le mode « plus grande, plus jeune ».

Le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres a salué « la place particulière accordée aux toutes jeunes galeries et lentrée en scène du design, qui manifeste un esprit douverture à toutes les formes de la création ».

« La FIAC 2004, a-t-il souligné, rassemble plus de 200 galeries dont la moitié de galeries étrangères, ce qui montre bien la reconnaissance internationale dont elle bénéficie. Et elle continue dafficher une volonté de renouvellement puisque environ 60 galeries viennent pour la première fois ».

Plus grande, la FIAC lest à coup sûr avec son hall supplémentaire, le « 5.1 »: 6.000 m2 dévolus à lart le plus contemporain, dont le nouveau secteur « Futur Quake » (tremblement du futur), pour les galeries de moins de trois ans.

Reste à savoir jusquà quel point il secouera les visiteurs (80.000 espérés), même si certaines galeries balbutiantes ont déjà retenu loeil.

Cest le cas dAlcuadrado, galerie itinérante de Bogota, qui présente trois artistes colombiens mêlant vidéo, photographies, sculpture et installations.

Oscar Munoz y déploie une remarquable série de photographies, intitulée « Narcissus » où le portrait dun homme tracé au charbon dans le fond dun lavabo, se dilue et se déforme très progressivement sous leau courante.

Non loin, lartiste allemand Clemens Von Wedemeyer (Galerie Jocely Wolff) attire le visiteur par les bruits de casse que renvoie une vidéo. Deux détenus sy acharnent à détruire une maison construite dans lenceinte de leur prison, après lavoir construite pour en tester les matériaux. Un renvoi au film de Laurel et Hardy où deux représentants de commerce se livrent, sans la moindre jouissance, à la destruction systématique de la maison dun homme qui refuse de leur acheter un sapin de Noël au mois daoût.

Au secteur « Perspectives » -jeune, mais plus de trois ans-, nous voilà plongés dans linstallation de Geert Mul (Ronmandos), « La Bibliothèque de Babel »: neuf surfaces de vidéo-projection formant un parterre lumineux à fouler au sol pour faire apparaître lun des 100.000 clichés que commande un ordinateur.

Dans limmense hall 4, où se trouvent tous les courants de lart moderne et contemporain, le peintre Arsen Savadov (Orel Art Presenta) se livre à une vision ironique et talentueuse du progrès en Russie, et Valery Koshlyakov revisite les grands maîtres en version ruban adhésif sur plastique.

Une grande bouffée de fraîcheur nous vient de chez Alain le Gaillard avec « Garage Modem », sculpture du Camerounais Pascale (Bien Pascale) Marthine Tayou, composée déléments de voitures-épaves et génialement rafistolés.

On pourrait évoquer les trésors des Galeries Thessa Herold (« Les grandes encres », de Henri Michaux), les photographies-choc de Rancinan (Rabouan Moussion) ou lhommage au peintre et sculpteur Daniel Pommereulle (Di Meo).

(Paris-Expo, Porte de Versailles, du 21 au 25 octobre. www.fiac-online.com) 

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