En Europe, chaque peuple est libre ! Mais attention, chacun doit assumer sa liberté…
Dans un premier réflexe, le vote des Irlandais apparaît comme une mauvaise nouvelle, qui, si nous n’y prenons garde, pourrait être un fâcheux signal pour l’ensemble du continent.
Mais, en Europe, chaque peuple est libre et souverain. Récuser la dynamique de ce magnifique projet politique qu’est l’Union européenne ne saurait paralyser les autres peuples.
Le respect du suffrage universel irlandais ne suppose pas pour nous autres le surplace, le renoncement, l’arrêt de la construction européenne.
Le défi politique est désormais de réussir à assumer les géométries variables, les périmètres distincts, les vocations différenciées, tout en maintenant une cohérence d’ensemble lisible.
N’ayons pas l’élan européen frileux. Le paradoxe actuel tient à la dissymétrie entre la fête des refuzniks et la désespérance des ardents. Peut-être avons-nous tardivement découvert l’importance symbolique de cette consultation référendaire… ? Nous aurions dû davantage aider le camp du oui par une présence politique mobilisatrice, intelligente et naturellement respectueuse de l’identité irlandaise. Par un activisme communicatif et rayonnant.
Les partisans de la construction politique de l’Europe doivent se décomplexer. Assumer fortement et publiquement que le seul rempart efficace à l’uniformisation, à la standardisation, à la « marchandisation » excessive de nos sociétés, s’appelle Europe. Et que la prospérité de chacun repose sur un projet collectif de puissance politique et économique.
Encore faut-il montrer clairement les enjeux. Ouvrir les yeux. Réveiller les consciences. Et dire, à la suite des dirigeants allemands et français, que nous ne nous laisserons pas paralyser.
Lorsque l’on fait un choix politique, on en assume les conséquences. Et l’on ne peut s’émouvoir que ses voisins décident d’accélérer, d’aller de l’avant et de ne pas s’attarder sur ceux qui ont choisi une allure différente.
Alors, sachons, d’un pas résolu, avancer, en veillant à n’être jamais privé de l’adhésion du peuple.
Jean-Claude Gaudin, à Marseille, ce matin, a eu raison de rappeler que la majorité présidentielle, dans ses contours issus de l’élection, n’avait pas décidé d’ouvrir à l’adhésion de l’Union Européenne la Turquie.
Attachons nous d’abord à organiser l’Union Européenne dans sa configuration actuelle. Rien ne sert de troubler une opinion inquiète et interrogative. Construisons sur des bases solides. Lorsque nous aurons réussi, il est même possible que les Irlandais nous rejoignent. Disons leur aujourd’hui, amicalement mais librement qu’on ne les attend pas, mais qu’il sera toujours temps ! Ils pourront juger sur pièces de l’efficacité du Traité de Lisbonne.
16 juin 2008 à 08:31
Si l’union fait la force, encore faut-il vouloir, savoir, et pouvoir la construire. Pour l’Europe de demain, sachons accepter notre diversité pour asseoir cette union sur des bases véritablement solidifiées, qui permettront, demain, le renouveau de cette communauté, par l’élargissement choisi.
16 juin 2008 à 11:05
« Encore faut-il montrer clairement les enjeux…Et dire à la suite des dirigeants allemands et français,que nous ne nous laisserons pas paralyser » – RDDV.
« Les Jeunes Européens-France appellent donc le Conseil Européen des 19 et 20 juin prochains à s’engager pour la poursuite du processus de ratification et à prendre toute la mesure de ce nouveau rejet d’un texte fondamental.Les chefs d’Etat et de gouvernement doivent faire des efforts de pédagogie, mais aussi et surtout, développer un projet européen renouvelé prenant en compte les attentes des citoyens,qui appellent finalement à plus d’Europe comme en témoignent les derniers Eurobaromètres… » – Communiqué de presse des Jeunes Européens-France du 14 juin 2008.
-2èmes Etats Généraux de l’Europe le 21 juin à Lyon-
Difficile d’informer, en particulier ceux des citoyens qui ne pensent qu’à conserver des avantages acquis.
Quel meilleur moyen, pour que les gens se sentent concernés que de leur parler de leur culture,et de celle de leurs voisins pour qu’ils essaient de s’entendre?
Vous avez du travail Monsieur le Ministre-Ambassadeur!
16 juin 2008 à 14:15
On a trop longtemps et trop souvent repoussé la construction européenne. La pire des menaces qui nous guette, c’est l’immobilisme! Comment peut on penser que l’Europe peut fonctionner à 26 comme elle fonctionnait à 15, c’est tout bonnement impossible, c’est simplement croire que les choses peuvent se faire toute seules, que nous avons lancé un train sans chauffeur qui sera capable de s’adapter et de réagir à toutes les situations. Nous en sommes toujours au même point: « l’Europe est un géant économique et un nain politique ».
Il faut avancer, il faut y croire, il faut faire en sorte de ne pas s’enliser et construire. C’est à ce prix que l’Europe sera une force!
Il y a du travail Renaud, et je suis heureux que tu prenne ta part de responsabilité dans cet immense chantier qu’est la construction Européenne.
16 juin 2008 à 15:24
Ballade irlandaise en balade…En avoir l’air c’est mieux car un peu « Eire çà fait Dublin » ! Pourtant comment feront-ils pour leur beurre et les épinards? On peut quand même avoir un peu d’humour malgré le sujet préoccupant et espèrer une bonne continuation de l’UE !
16 juin 2008 à 15:31
Faire de l’Europe une grande communauté libre et forte, pour garantir celle de chacun des pays qui la composent, ne peut aller sans heurts. Nous sortons tout juste du Moyen âge et de l’empire de Napoléon 1er qui, à sa façon, voulait faire l’Europe. Mais a-t-on vraiment expliqué tous les enjeux de Notre Europe actuelle qui ne ressemble en rien à celle de Napoléon. Les populations ne se sont guères habituées à regarder loin dans leur avenir, ce n’est pas leur rôle car elles ont désigné des gouvernements qui sont aptes à le faire. Une personne qui n’est jamais sortie des frontières de son pays, ne peut pas avoir un jugement clair et objectif de la réalité dans chaque pays. Pour bien connaitre un peuple, il faut le côtoyer, le regarder vivre dans son pays natal. Bien des jugements sont faits d’après les personnes qui sont venues vivre dans un autre pays que le leur. L’envie d’aller voir ailleurs ce qui s’y passe est une source d’enrichissement pour certains, alors que pour d’autres c’est un désenchantement. Les peuples déracinés ne ressemblent pas beaucoup aux personnes restées dans leur pays d’origine. L’Europe ne peut se faire, que si tous les peuples font le même effort d’aller à la rencontre de l’autre, d’entrer dans le quotidien vécu dans le pays.
Comment réunir autant de diversités au niveau de l’Europe, quand on voit que dans un seul pays, les rassemblements d’idées n’arrivent pas à s’harmoniser ? Pourtant il faut avancer. Attendre que tous les pays comprennent où est l’intérêt de faire l’Europe, c’est faire du sur-place, c’est donc reculer dans le progrès. Si nous ne pouvons pas tout faire, préparons le terrain pour les générations futures, qui elles, seront certainement moins attardées…
16 juin 2008 à 20:20
Comment parler de liberté quand le peuple français a précisément été privé de parole à l’occasion de ce remake à l’identique du traité européen, lequel avait été rejeté par ce même peuple en 2005 ?
, d’une simple pirouette, l’oublier et passer ce fait majeur par ‘pertes et profits’ ?
De plus, Sarkozy est un fieffé tricheur qui ose appeler ce texte ‘mini-traité’ d’une part et refuser un référendum sur ce prétendu abrégé, qui n’est qu’un ‘copié-collé’ du texte initial à deminuscules détails près, VGE lui-même l’a certifié !
M.Donnedieu de Vabres, s’il vous plaît, ne servez pas de ‘brosse à reluire’ à ce sinistre sieur qui nous sert de président(sic), même s’il vous salarie…
17 juin 2008 à 10:33
Le non irlandais au mini traté constitutionnel européen montre qu’il est impossible de faire l’Europe même de la réformer pour qu’elle puisse fonctionner à 27, sur la base de l’unanimité des pays membres. Il suffit que la moitié des citoyens d’un petit pays, un demi pour cent de la population de l’UE, vote non pour que l’Europe soit bloquée alors que les grands ensembles Etats-Unis, Chine, Inde, Brésil préparent le monde de demain. Si au lieu de se féférer pour former les Etats-unis d’Europe, comme le préconisait déjà en précurseur lucide Victor Hugo, l’Europe persévérait dans ses divisions et ses nationalismes égoistes, stupides et destructeurs, le vingt et uniéme sciécle marquera son effacement dans un monde qui fera sans elle et au détriment des siens. C’est pourquoi il serait souhaitable la création d’avant-garde de pays membres disposés à accepter la régle de la majorité qualifiée des pays et des peuples membres qui ouvrira la voie à l’unification politique de l’Europe. La seule hypothése raisonnable aujourd’hui est la poursuite du processus de ratification et l’entrée en vigeur du traité qu’une majorité d’Etats membres a déjà accepté. Il est urgent que les politiques reviennent à la raison et se rendent compte que suite aux élargissements sucessifs qui ont de maniére irresponsable abouti à une Europe à 27 dans des institutions conçues pour 6, et soumise à la régle d’une modification des traités adoptés à l’unanimité et ratifiée à l’unanimité, tolérer que 1% de Non suffise à bloquer la ratification serait décréter la fin de tout progrés pour la construction européenne.Le courage politique qui a manqué à l’époque doit donc être retrouvé aujourd’hui.Prétendre vouloir une Europe forte en lui octroyant que des institutions faibles n’est pas acceptable.Il faut que l’Europe puisse à nouveau retrouver la haute mer……..La France devra prendre ses responsabilités à la tête de l’Union pour inciter un nouveau souffle, faire des propositions audacieuses.
18 juin 2008 à 08:08
J’adhère à la réponse de » Colcombet ». Si les Irlandais ont voté non, sans doute qu’ils ont aussi de bonnes raisons, comme on l’aurait peut-être fait si on nous avait demandé notre avis. Pourquoi les idées des « opposants » ne seraient-ils pas aussi réfléchies que celles des partisans d’une Europe dont on peut avoir des inquiétudes quant à l’avenir de certaines catégories de gens, au regard de tout ce qu’on pressent à venir?
Une Europe au service des riches NON! Ou alors prouvez nous le contraire par des faits concrets et non la pauvreté grandissantes de nombreuses familles…
18 juin 2008 à 21:24
1) On ne fais pas le bonheur des gens dans leur dos et contre leur avis !… Il est tout de même étonnant de voir un Pdt de la République Française faire accepter par les députés ce qu’il savait être refusé par référendum. Faire jouer la « représentation nationale » contre le peuple ne lui a pas porté chance. C’est pas le bon moment mais c’est mieux comme ça.
2) Il est trop tard pour pleurer sur les irlandais. Il fallait mesurer avant si notre argent était bien placé… C’est pareil avec les polonais qui n’ont pas hésité à acheter des avions US alors qu’il y avait en Europe au moins trois fournisseurs possibles. Je ne parle pas des roumains ou des bulgars … quant aux turques …
3) Je ne vois pas pourquoi on paie pour les irlandais et autres pays de l’Est. Ce que nous avons, on le doit à nos ancetres qui ont travaillé trés trés dur et à nous même. Je n’ai pas vu ces gens la se précipiter lorsque notre pays dans le passé était dans le besoin.
4) On ne fera pas l’Europe avec des fonctionnaires surpayés et des « députés de 2ème choix ». Ils désarmeront les bateaux de peche européens et laisseront LECLERC acheter du thon aux turques ou aux chinois jusqu’à épuisement de la ressource.
5) On ferait mieux de s’interroger sur la manière dont on a laissé partir notre aluminium (Péchiney)et notre acier (Arcelor)et qq autres bijoux de famille.
6) Les chinois mettront toute le monde d’accord dans pas longtemps (aprés les JO) et on verra s’il faut dégraisser l’Arméee et comment on fait avec un seul porte avion !!…
7) Mon père disait que l’expérience, c’est la somme des conneries accumulées au cour d’une vie. J’observe qu’il y en a certains qui n’apprennent pas vite et que c’est les contribuables qui paient.
6) Comme aurait dit qelqu’un de connu (c’est pas celui à qui on pense d’abord…), « la politique est une chose bien trop sérieuse pour la confier aux politiciens » !
19 juin 2008 à 14:25
L’Europe,comme toutes constructions, doit se réaliser dans la compréhension et le respect.
L’acceptation de l’autre et l’élaboration d’un vivre ensemble n’est que compromis et prend du temps pour nous permettre d’évoluer.
Je vous regarde,et vous suis
« Bien » à vous!
20 juin 2008 à 18:56
En France, on s’auto-paralyse ! Un pas en avant et 2 pas en arrière…
Ce week-end…
Débranchez les infos télé, et branchez vos guitares électriques : même si c’est parfois la cacophonie, c’est toujours sympa d’échanger quelques rythmes…
C’est un moment populaire !
VIVE LA FETE DE LA MUSIQUE !