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Remise des insignes de Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur à Marianne Bérard-Quelin

Chère Marianne Bérard-Quélin,

C’est un grand plaisir, pour moi, de distinguer votre parcours professionnel
exemplaire, parcours de journaliste mais aussi de dirigeante d’entreprise
dans le secteur des médias, double registre dans lequel, vous avez su
oeuvrer avec talent.

C’est après vos études effectuées à l’université de Virginie, puis à Paris,
que vous intégrez, dès 1981, la Société Générale de Presse, fondée à la
Libération et dirigée par votre père, Georges Bérard-Quélin, auquel je tiens
aussi à rendre hommage ce soir. S’il vous a baptisé Marianne, c’est par
amour pour la République qu’elle symbolise, et ce symbole me touche.

C’est à la Société générale de Presse, dans ce centre de ressources
d’informations pour la presse, que dès 1981, en qualité de journaliste, vous
participez à l’activité et au développement de nombreuses publications
dont l’évocation même du nom, Bulletin quotidien, Correspondance de la
presse, Correspondance de la publicité, Correspondance économique,
pour ne citer que les plus connues, résonnent comme autant de références
incontournables, quotidiennes, que l’on se hâte de consulter chaque matin.

C’est là aussi, au sein de l’entreprise, que vous apprenez votre travail de
journaliste, ainsi que les exigences qui s’attachent à l’exercice de ce beau
métier. Travail de recherche, bien sûr, mais aussi souci permanent de la
perfection, respect de la déontologie, disponibilité, qualités relationnelles,
j’allais dire, par-dessus tout, conscience que tout travail bien fait suppose
une attention soutenue aux tâches les plus simples.

Très vite, après avoir fourbi vos premières armes journalistiques, vous
franchissez une nouvelle étape qui vous conduit à exercer des fonctions de
responsabilité. Tout d’abord, au sein de la Société Générale de Presse, en
qualité de secrétaire général adjoint dès 1985, puis de secrétaire général
en 1986 et de directeur général adjoint en 1989. Ces responsabilités se
conjuguent avec une participation active, en qualité d’administrateur ou de
membre, de divers organismes professionnels : le syndicat de la presse
d’informations spécialisées, le syndicat de la presse économique, juridique
et politique ou bien encore la fédération nationale de la presse française.

Ces étapes aiguisent votre professionnalisme, ajustent au mieux votre
expertise de tout ce qui touche à la presse et vous disposent
naturellement à prendre le parti de défendre en toutes circonstances cette
profession qui vous est chère et qui est d’abord une passion.

Nantie de cette riche et double expérience, vous succédez à votre père,
en tant que président directeur général et rédacteur en chef, et prenez en
mains le développement de la Société Générale de Presse, votre
entreprise.

Sous votre direction et grâce à vos qualités et à votre investissement
personnel, les différentes publications émanant de la Société Générale de
Presse, tout en constituant une ressource d’informations sur la presse, les
médias et le secteur de la communication sans comparaison, deviennent
aussi une référence essentielle pour tous les professionnels du secteur
des médias.

Secrétaire général de la Fédération nationale de la presse spécialisée,
secrétaire général d’Unipresse, secrétaire général du syndicat de la
presse économique, juridique et politique, vice-président puis, président
de ce même syndicat, secrétaire général du syndicat de la presse
magazine et spécialisée, mais également membre du conseil fédéral de la
fédération nationale de la presse française, tous ces mandats, dont la liste
n’est pas exhaustive témoignent, s’il en était besoin, du rôle éminent que
vous jouez au sein de la presse avec le talent que nous vous connaissons
et qui est reconnu par l’ensemble de la profession.

Depuis deux ans, aussi, vous participez étroitement aux travaux de la
commission pour l’expansion de la presse française à l’étranger, preuve
de votre implication constante et de votre souci d’ouverture. Parce que
vous connaissez mieux que quiconque la presse, vous êtes certainement
parmi les mieux armées pour comprendre, développer, aider ce secteur,
voire anticiper les évolutions qui la touchent et ajuster ainsi au mieux les
dispositifs existants.

Ce sont tout autant vos qualités de dirigeante d’entreprise que votre
implication personnelle dans le métier de journaliste que je voudrais ici
saluer et vous redire la joie que j’éprouve à vous rendre hommage.

Marianne Berard-Quelin, au nom du Président de la République, et en
vertu des pouvoir qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier de
la Légion d’Honneur.

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