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Conseil national des professions du spectacle – accueil

Mesdames et Messieurs,

Je suis heureux de vous accueillir pour cette nouvelle séance du
Conseil national des professions du spectacle.

Je vous remercie d’avoir pu vous libérer pour participer à cette
réunion, dont la date et l’ordre du jour ont dû être modifiés par
rapport à ceux qui avaient été initialement prévus, pour s’adapter
au calendrier du dialogue social et à ses différentes péripéties.

Je vous rappelle, en effet, que dans le calendrier de travail que je
vous avais proposé au mois de décembre dernier, nous avions
prévu de consacrer notre séance de rentrée, en septembre, à
l’état d’avancement des conventions collectives et à la question
du périmètre du recours à l’intermittence. Sur ces deux sujets,
étroitement liés, vous avez, partenaires sociaux du secteur, avec
le concours très actif de Gérard Larcher et de son Directeur des
relations du travail, imprimé une accélération décisive depuis la
rentrée. J’aurai l’occasion d’y revenir en conclusion.

Il m’est apparu important, sur la proposition du bureau du CNPS,
de réunir notre Conseil pour recueillir officiellement vos avis et
réactions aux pistes et propositions contenues dans les rapports
de Jean-Paul Guillot et d’Alain Auclaire. En conséquence, j’ai
décidé de reporter la séance du Conseil prévue au mois de
décembre au mardi 21 février 2006. Nous y examinerons les
questions qui étaient initialement programmées : orientations en
matière de formation, bilan du fonctionnement et des travaux des
COREPS, analyse des initiatives en matière de mutualisation des
structures.

Exceptionnellement, nos interventions lors de cette séance
seront enregistrées, et leur transcription sera mise en ligne sur le
site du Ministère dans les meilleurs délais possibles – après que
le texte de vos interventions vous aura été soumis pour
relecture. Nous sommes à un moment où chacun de nos propos
doit nous engager.

Depuis ma prise de fonction, j’ai mis toute mon énergie à
défendre la spécificité d’un régime d’assurance chômage adapté
aux pratiques d’emploi des artistes et techniciens.

Je souhaite, au moment où vont commencer les négociations
sur ce régime, que les confédérations d’employeurs et de
salariés, qui ont paritairement la responsabilité de l’assurance
chômage dans notre pays, soient pleinement éclairées sur le
niveau et la nature de l’engagement des partenaires sociaux du
secteur, des collectivités territoriales et de l’Etat dans la politique
de l’emploi dans le spectacle. Elles doivent pouvoir mesurer que
le temps est révolu où chacun s’en remettait à l’assurance
chômage pour réguler et, en grande partie, financer l’emploi
dans ce secteur. Elles doivent pouvoir constater que, sans rien
céder sur les exigences d’une protection sociale et
professionnelle équitable, adaptée aux spécificités des pratiques
d’emploi des artistes et techniciens, le contexte dans lequel va
se dérouler la négociation des nouvelles annexes 8 et 10 qui
vont entrer en vigueur au 1er janvier 2006 est résolument
différent de celui qui prévalait lors des négociations précédentes.

A la demande de plusieurs d’entre vous, fédérations
d’employeurs ou de salariés, j’ai décidé de ne pas inviter la
Coordination des intermittents et précaires d’Ile de France à
cette séance du Conseil national des professions du spectacle.

Les conditions dans lesquelles a été interrompue la réunion des
confédérations d’employeurs et de salariés qui s’est tenue dans
ces locaux le 29 septembre dernier, la remise en cause de leur
représentativité et de leur légitimité pour négocier la future
convention d’assurance chômage et ses annexes, me
conduisent à prendre acte de ce que la Coordination porte, en
l’occurrence, des préoccupations et des enjeux qui ne sont plus
ceux de la protection sociale et professionnelle des artistes et
techniciens qui, seuls, doivent inspirer nos travaux, dans le
cadre de notre Conseil, à la veille d’une négociation décisive.

Je souhaite que puissent s’exprimer aujourd’hui ceux qui ont une
responsabilité directe dans la mise en oeuvre de la politique de
l’emploi dans le spectacle.

Cela ne m’empêche pas de demeurer à l’écoute attentive de
toutes les contributions, enquêtes ou expertises que peut
proposer ou diligenter la Coordination – comme toute autre
organisation ou personnalité, qu’elle soit ou non membre du
Conseil national des professions du spectacle – et qui permettent
d’améliorer notre connaissance de la situation et des attentes
des artistes et techniciens.

J’ai pris connaissance avec attention et intérêt des réactions que
certaines organisations ont déjà eues sur les rapports de Jean-
Paul Guillot et de Alain Auclaire. Elles appellent évidemment de
ma part des réponses – certaines m’interpellent directement.
Mais, avant de les exprimer, je souhaite vous laisser intervenir
d’abord, afin que soient clairement connues les positions de
chacun.

Je vous propose que puissent intervenir en premier lieu les
représentants des organisations d’employeurs, puis des
organisations de salariés, puis des associations de collectivités
territoriales. J’inviterai Jean-Paul Guillot et Alain Auclaire à
réagir, s’ils le souhaitent, aux différentes interventions, ou à
apporter des réponses aux demandes de précisions qui leur
seront faites. Je répondrai en conclusion, avec le concours des
représentants du Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion
professionnelle des jeunes, sur les engagements qui concernent
l’Etat.

Je vous remercie de bien vouloir, compte tenu du grand nombre
de participants, concentrer vos interventions sur l’essentiel, afin
que chacun puisse s’exprimer.

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