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Cadres

Les cadres ont longtemps fait partie des plus privilégiés au sein des entreprises.Leurs contraintes sont aujourd’hui au moins aussi importantes que leurs avantages : temps de travail particulièrement extensible, pour un salaire qui lui demeure fixe. En outre, il est très rare que leur rémunération, souvent très codifiée, tienne compte de leur talent, de leur capacité d’initiative et d’encadrement. Enfin, ils sont probablement la catégorie de Français dont les revenus sont les plus spoliés par l’impôt : suffisamment riche pour être la principale contributrice de l’impôt sur le revenu mais pas assez pour s’autoriser certains montages fiscaux compliqués qui permettent d’alléger la pression fiscale. Ce sont eux qui, plus que tous autres, ont le sentiment que la pression fiscale qu’ils subissent est totalement confiscatoire de leur pouvoir d’achat.

Avec les 35 heures, ils se sont fait entendre pour la première fois en exigeant de bénéficier des avantages de la réduction du temps de travail au même titre que les autres Français.

N’attendons pas qu’ils descendent dans la rue pour leur proposer une baisse d’impôt substantielle ! Cette mesure coûtera cher, mais elle est indispensable, ne serait-ce qu’au nom de l’égalité des citoyens devant l’impôt. Elle devra, comme toutes les autres baisses d’impôts, être financée par une baisse des dépenses publiques – ou, dans un premier temps, par la vente d’actifs de l’Etat.

Une Réponse à “Cadres”

  1. WAGNER Erwin a écrit:

    Je suis bien d’accord sur le principe d’alléger l’impôt pour cette catégorie socioprofessionnelle.
    A ce sujet, je suggère que l’on crée aussi un lissage glissant de l’impôt reprenant la moyenne des revenus sur dix ou vingt ans, par exemple. Ce n’est sûrement pas si difficile que cela à mettre en place informatiquement, et cela serait beaucoup plus juste à notre époque, où il est de plus en plus difficile pour un cadre de rester durablement au même niveau de salaires, et dans la meme structure.
    En tant que N°2 de groupe internationaux, j’ai eu des années lourdement imposées, alors qu’à 54 ans aujourd’hui, j’ai subi plusieurs années de chômage. Il m’est même arrivé pendant neuf mois d’être aux ASS des Assedic…
    Quant aux 35h, il est vrai qu’elles ont profitées à beaucoup de cadres « moyens ou techniques » diront nous, mais il ne faut pas se leurer, les cadres dirigeant sont restés à 55h hebdomadaires minimum, pour une rémunération qui n’a pas bougé non plus.
    Et bien heureux lorsqu’après des années de bons et loyaux services, le cynisme de l’actionariat ne vous invente pas des fautes bidons pour réorganiser en se défaussant des obligations légales de dédomagement financier.
    Nous sommes bien loin des parachutes dorés, qui sont peut être disproportionnés ou indus pour certains, même s’ils sont minoritaires…
    Restons vigilants aussi, sur les idées démago populo qui caressent dans le sens du poil… Qui n’aimerait pas faire payer les riches ?…
    Les excès des uns fabriquent les excès des autres…
    Bien cordialement;

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