Hommage aux journalistes disparus ou morts en mission
Monsieur le Ministre,
Messieurs les Députés,
Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs,
Il est des moments forts. Des moments intenses. Des moments d’émotions partagées qui
font vibrer à l’unisson les coeurs et les esprits.
C’est l’un de ces moments que nous venons de vivre avec le magnifique hommage réalisé
par Gérard Sebag, produit par l’Institut national de l’audiovisuel, avec l’inauguration de
l’exposition des talentueux photographes de l’Agence France-Presse sur les façades du
Palais de Chaillot, et enfin avec le dévoilement de cette plaque qui scelle sur le parvis des
droits de l’homme, l’hommage de la nation envers toutes celles et tous ceux qui ont perdu la
vie ou qui ont disparu dans l’exercice de leur mission de journaliste ou de professionnel de
l’information.
Oui, c’est une cérémonie civique qui nous rassemble aujourd’hui, non pas pour ajouter des
pierres aux pierres, ni pour enfermer le passé dans le passé, un passé très actuel et très vif,
mais pour commémorer, la mémoire de ces hommes et ces femmes qui ont payé le prix le
plus fort, celui de leur vie, pour leur engagement dans un métier qui est plus qu’une
profession, mais une vraie passion de l’information, de l’événement, de l’histoire.
Je tiens tout d’abord à vous remercier, Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs, qui êtes
venus ici accompagner la mémoire de vos conjoints, de vos parents, de vos frères, de vos
soeurs, de vos enfants, de vos proches :
– David « Chim » SEYMOUR, décédé en 1956 en Egypte alors qu’il couvrait l’expédition de
Suez ; Suez, où Jean ROY, de Paris-Match fut également atteint par une rafale mortelle ;
cette même année 1956 où périt, dès son retour en France, Jean-Pierre PEDRAZZINI, de
Paris-Match également, blessé pendant le soulèvement de Budapest ;
– René PUISSESSEAU, journaliste de l’ORTF disparu au Cambodge, à Siem Peat, le 7 juillet
1970, en même temps que son confrère Raymond MEYER, trois mois après ses confrères
Claude ARPIN, de Newsweek, Gilles CARON, de Gamma et Guy HANNOTEAUX de
l’Express, disparus les 5 et 6 avril 1970 à Svayrieng et quelques semaines après que Roger
COLNE, de NBC, fut pris en otage et assassiné par les Khmers rouges le 31 mai 1970 à
Takeo ;
– Eric HASSAN, de Libération, disparu dans un accident d’avion près du Bourget le 11
décembre 1984 ;
– Jean-Louis CALDERON, de La Cinq, en 1989, pendant le soulèvement de Bucarest,
écrasé par un char.
– Pierre BLANCHET, du Nouvel observateur, tué en 1991, par l’explosion d’une mine à
Petrinja ex-Yougoslavie ;
– Yves RETIF et Max SIRE, de France 3 Ouest, disparus à Pornichet dans un accident
d’hélicoptère, le 25 juillet 1992, il y a presque douze ans jour pour jour ;
– Jean-Claude JUMEL, ingénieur du son de TF1, tué par balle à Mogadiscio, en Somalie, le
18 juin 1993 ;
– Yvan SCOPAN, caméraman de TF1, abattu de plusieurs balles de kalachnikov, le 5
octobre 1993 à Moscou, sous les yeux de Patrick BOURRAT ;
– Olivier QUEMENEUR, journaliste français de trente quatre ans travaillant pour la télévision
australienne ABC, qui trouva la mort le 1er février 1994 dans un attentat perpétré dans la
casba d’Alger, où son confrère australien Scott Allan WHITE fut grièvement blessé, la même
année ; dix-huit journalistes furent assassinés en Algérie ;
– Jean-Baptiste DUMAS, de RTL, décédé le 11 novembre 1994 à Marseille des suites de la
catastrophe du stade de Furiani en 1992 ;
– Gilles PRAUD, de France 3, tué en 1999 alors qu’il couvrait un accident de la route ;
– Johanne SUTTON, trente quatre ans, grand reporter de Radio France internationale et
Pierre BILLAUD, trente et un an, grand reporter de RTL, tombés le 11 novembre 2001 en
même temps que leur collègue de l’hebdomadaire allemand Stern, Volker HANDLOIK, dans
une embuscade, tendue par des talibans contre une colonne de l’armée de l’Alliance du
Nord, dans une vallée du nord-est de l’Afghanistan,
– Patrick BOURRAT, envoyé spécial de TF1, le premier journaliste victime de la guerre
contre l’Irak, mort le dimanche 22 décembre 2002 à l’hôpital des forces armées à Koweit; la
veille, il était heurté par un char lancé à pleine vitesse dans le désert, alors qu’il s’élançait
vers son caméraman, Bernard GUERNI;
– Quinze autres journalistes et professionnels de l’information seront tués en Irak en 2003 tel
le caméraman français Frédéric NERAC et l’interprète libanais Hussein OSMAN .
– Jean HELENE, correspondant de Radio France Internationale en Côte-d’Ivoire, abattu, à
quarante-huit ans, d’une balle dans la tête, le 21 octobre dernier, devant le siège de la
direction générale de la police nationale à Abidjan, alors qu’il souhaitait interviewer des
opposants qui venaient d’être libérés après quelques jours de détention ; Abidjan où nous
sommes toujours sans nouvelles du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, disparu
depuis le 16 avril ; nous espérons tous que la procédure judiciaire en cours pourra se
poursuivre efficacement, afin de faire éclater la vérité ; en ce 106ème jour de sa disparition,
je tiens à dire ici tout mon soutien à sa famille et à ses amis.
– Enfin j’aimerais rendre hommage à une journaliste francophone, canadienne, Zhara
KAZMI, décédée récemment lors de son interrogatoire par des policiers iraniens. Il faut que
toute la lumière soit faite pour que les responsables de cet acte de barbarie soient punis.
En leur nom et au nom de l’ensemble de leurs familles ici présentes, je vous remercie d’être
là pour accompagner la mémoire de tous ces proches, trop tôt disparus, pour témoigner
autour de vous, de leur courage, de leur dévouement, de leur engagement.
Aujourd’hui, nous pensons tout particulièrement à eux et à tous leurs confrères et consoeurs
morts ou disparus en mission qu’ils rejoignent dans l’histoire. Une histoire vivante et qui
continue de s’écrire grâce à leur plume, grâce à leurs objectifs, grâce à leurs micros et leurs
caméras, grâce à leur action et à leur souvenir. Ils rejoignent ce cortège de lumière, plus que
jamais présent, dont le message est gravé dans le marbre de ce parvis.
Au péril de leur vie, ils ont repoussé les frontières de la liberté au-delà des champs de
bataille, des barbelés, des menaces et des armes, au-delà de la peur et de la stupeur, audelà
de la terreur.
Ils sont devenus les inlassables interprètes d’une liberté qui ne renonce jamais à s’exprimer,
qui ne faiblit pas devant les tempêtes et qui tente toujours de trouver un chemin.
Une liberté que nous avons tendance à tenir pour acquise, alors que leurs sacrifices nous
montrent qu’elle ne l’est point.
Une liberté fragile, une liberté qu’ils nous lèguent aujourd’hui et que nous avons la charge de
défendre à notre tour avec nos propres armes.
Et d’abord, celle du souvenir. Ils sont morts, acteurs et victimes de leur devoir d’informer.
Nous avons vis à vis d'eux, un devoir de mémoire.
A cette mémoire des combattants de la liberté, je veux associer celle des journalistes de la
résistance qui firent entendre la voix de l’espoir au coeur des années noires, grâce à une
presse clandestine riche de plus de mille titres. Nombreux furent ceux qui tombèrent au nom
de la liberté.
Tracts multigraphiés à quelques dizaines d’exemplaires, brochures plus ou moins
périodiques, ou véritables journaux de quatre pages, tirés à plusieurs dizaines de milliers
d’exemplaires, leurs feuilles exercèrent sur la conscience de leurs lecteurs une influence
considérable.
Au lendemain des combats de la libération de Paris, Albert Camus, commence ainsi, le 31
août 1944, sa célèbre série d’éditoriaux de Combats : « Notre désir, d’autant plus profond
qu’il était souvent muet, était de donner aux journaux un ton et une vérité qui mettent le
public à la hauteur de ce qu’il y a de meilleur en lui. Nous pensions alors qu’un pays vaut
souvent ce que vaut sa presse. Et s’il est vrai que les journaux sont la voix d’une nation,
nous étions décidé, à notre place et pour notre faible part, à élever ce pays en élevant son
langage… ».
J’ai été particulièrement heureux de lire cette citation, samedi dernier, sous la plume de l’un
de nos plus brillants éditorialistes, et je tenais à la partager avec vous, en ce moment, car je
crois qu’elle exprime une ambition commune à tous ceux que nous honorons ici-même.
Elle exprime aussi le sens du sacrifice de tous ces journalistes résistants qui eux aussi,
payèrent de leur vie leur engagement, leur double engagement, qui n’était au fond qu’un seul
et même engagement, dans leur métier de journaliste et dans leur combat de résistant :
parmi ces noms illustres, je veux citer ici Raoul CHOLLET, qui s’est suicidé pour ne pas
parler, Gabriel PERI, Lucien SAMPAIX, Pierre LACAN, Henri PERRYN, René LEPAPE,
fusillés entre 1941 et 1942, Robert BLACHE, torturé, en août 1943, mais aussi, Léa MAURY,
Pierre MARS, André CHENEVIERE, abattu à Paris le 20 août 1944, Victor MOFFER, mort
en déportation.
André Malraux su proclamer, il y a quarante ans, devant les cendres de Jean Moulin,
combien la presse clandestine fut « une source d’informations, une conspiration pour
rassembler ces troupes qui n’existaient pas encore », alors que « la résistance n’était encore
qu’un désordre de courage », et que « la nation est en péril de mort ».
André Malraux, dont le premier acte, en arrivant en Indochine dans les années vingt, pour
lutter pour la liberté, fut de fonder un journal.
André Malraux, dont le héros de La Condition humaine meurt pour une cause que d’autres
porteront peut-être au triomphe, faisant ainsi de son sacrifice un acte utile et non périssable.
A la signification toujours actuelle de cet héritage, je veux enfin associer ici les plus grandes
voix qui, depuis 1789, se sont engagées pour la défense du droit universel à la liberté
d’opinion et d’expression proclamée par l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme
et du Citoyen du 26 août 1789, dont je veux rappeler les termes inscrits sur ce parvis : « La
libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de
l’homme ». Oui, « L’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules
causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements » selon les propres
termes du préambule de la Déclaration.
Benjamin Constant a écrit que la liberté de la presse était « le droit des droits », oui, sans
doute le premier, le tout premier avec, bien sûr, le droit à la vie. Avec la mémoire de tous les
journalistes disparus, c’est aussi la mémoire de tous ces combattants de la liberté, de la
liberté de l’esprit, ces écrivains journalistes dont Victor Hugo fut l’un des plus grands. Victor
Hugo qui s’exclame :
J’ai dit aux mots : Soyez république […]
Les écrivains ont mis la langue en liberté.
Oui, Benjamin Constant, Victor Hugo, Chateaubriand, Edgar Quinet, parmi tant de noms
illustres, ont fait de ce combat pour la liberté d’expression le but suprême de leur
engagement.
Un engagement dont l’un des plus beaux fruits nous vaut de nous retrouver aujourd’hui :
c’est la grande loi républicaine du 29 juillet 1881, qui vient consacrer l’oeuvre de ces hommes
de lettres et journalistes, qui, tout au long du siècle, au prix parfois de longues années de
purgatoire et d’exil, se sont battus pour établir définitivement la liberté de la presse.
Grâce à ce texte fondamental, ce statut de la presse est désormais bien établi sur le principe
de la liberté d’entreprendre, de publier et de diffuser. Cette liberté est aussi leur conquête,
leur conquête à tous, tous ceux que j’ai cités.
Une conquête fragile certes dans bien des pays du monde ; conquête assurée dans notre
pays, dont il nous faut apprécier, toute l’importance, au regard des sacrifices qu’elle a
coûtés.
Certes, depuis 1728, la peine de mort a cessé de frapper ceux qui imprimaient ou
distribuaient un ouvrage publié sans autorisation, mais c’est bien la grande loi du 29 juillet
1881 qui marque l’avènement de la liberté de la presse en France. En dépit des nombreuses
modifications législatives et réglementaires qui depuis, l’ont amendé ou complété, et des
autres textes majeurs qui ont enrichi le droit de l’information au fur et à mesure des
évolutions techniques, avec le développement de l’audiovisuel, c’est bien la « charte »
fondamentale du 29 juillet 1881 qui forme toujours le socle de la liberté d’expression et du
droit de la presse, au sens large, dans notre République.
Un droit qui va au-delà du droit, au-delà de la justice, parce qu’il fonde véritablement notre
désir de vivre ensemble . Un droit qui exprime aussi une vision universelle des droits de
l’homme, consacrée par les Nations-Unies.
Je rappelle que la Déclaration universelle des Droits de l’Homme adoptée le 10 décembre
1948 par l’Assemblée générale des Nations-Unies proclame que « tout individu a droit à la
liberté d’opinion et d’expression ».
Mais les quelques exemples que j’ai cités nous montrent, que dans le monde d’aujourd’hui,
ce droit demeure un privilège trop rare.
Il n’est pas admissible que tant de journalistes meurent aujourd’hui, tout simplement parce
qu’ils font leur métier.
Quand bien même il n’y en aurait qu’un seul ce serait bien sûr un de trop.
Mais, que l’on estime, que 53 journalistes et autres professionnels de l’information ont été
tués en raison de leurs activités professionnelles en 2003, selon l'association mondiale des
journaux, dont le siège est à Paris ; ou que, 36 journalistes ont été tués l’an dernier, selon le
comité de protection des journalistes basé à New-York ; ou que, avec Reporters sans
frontières, on recense 42 journalistes tués ; il n’y a pas de détail dans ce funèbre décompte,
mais une chose est sûre, ce chiffre est beaucoup trop élevé et sans doute le plus élevé
depuis 1995. 2003 fut une année noire pour la presse dans le monde. Nous ne pouvons
nous y résigner.
D’autant qu’aux journalistes tués, il faut ajouter tous ceux qui sont empêchés de faire leur
métier : en 2003, selon Reporters sans frontières, au moins 766 interpellés, 1 460 agressés
ou menacés, et 601 médias censurés. Oui, c’est beaucoup trop ! Et je tiens à rendre
hommage à la mobilisation des entreprises de presse en faveur de la sécurité de celles et de
ceux qu’elles envoient en particulier dans des zones de conflits armés, sur des terrains
extrêmement difficiles.
Chaque minute, deux personnes trouvent la mort en l’un des conflits qui sévissent dans le
monde. C’est grâce à eux, grâce à ces journalistes, que nous pouvons connaître ces conflits
et prendre la mesure de leur violence, comme des plaies et des cicatrices qu’ils laissent sur
la planète autant que dans les esprits. Oui, c’est grâce à eux que nous connaissons ces
événements qui façonnent notre histoire contemporaine.
Comme l’a écrit Victor Hugo, « il n’y a ni petits faits dans l’humanité, ni petites feuilles dans
la végétation ; parce que c’est de la physionomie des années que se compose la figure des
siècles ». Grâce à eux nous pouvons être conscients de la tragédie de l’homme et du
monde. Leur génie, leur talent, leur courage, est de mettre des mots, des images et des sons
sur les souffrances, et aussi sur les espoirs de ceux qui sans eux seraient condamnés au
silence.
C’est grâce à la présence de journalistes, de reporters et de photographes sur les terrains
les plus dangereux que nous mesurons à quel point dans le monde actuel, l’image, la parole,
la photo, le film, sont déclencheurs de paix, de droit, de confrontations démocratiques, ou au
contraire, facteurs de discordes, d’affrontements ou de haines.
Témoins de l’actualité, ils provoquent les prises de conscience et mobilisations parfois
nécessaires. Leur récit nous interpelle parfois brutalement.
Pour que la vérité puisse progressivement émerger, il aura fallu l’engagement, la passion, la
recherche, le témoignage actif de celles et de ceux qui sont par principe toujours là où le
devoir mais aussi le danger les appellent.
Rien n’est jamais automatique ou garanti. Sans la flamme de ces soldats de la paix, du droit
de la justice et de la liberté , véritables casques bleu de l’humanisme nécessaire, nous
seraient interdits ce privilège de l’information, du direct, du vécu instantané.
Je tiens à rendre hommage aux organisations non gouvernementales et en particulier à
Reporters sans frontières et à toutes les associations humanitaires qui, par leur action,
alertent l’opinion publique, et apportent une aide concrète aux journalistes menacés, torturés
ou emprisonnés de par le monde et à leur famille et à leurs proches.
Tous ensemble, vous oeuvrez pour qu’avancent la transparence et le dialogue
indispensables au progrès des sociétés et de la paix.
Je rappelle que si les journalistes en mission périlleuse sont considérés comme des
personnes civiles en vertu de l’article 79 du premier protocole additionnel aux conventions de
Genève, une attaque délibérée causant la mort ou des atteintes graves à l’intégrité physique
d’un journaliste constitue une infraction grave au protocole, c’est-à-dire, en d’autres termes,
un crime de guerre.
C’est un hommage collectif qui nous rassemble aujourd’hui. Je vous appelle à faire de ce
lieu un lieu de mémoire pour dire et redire qu’il n’y a pas de liberté sans liberté de la presse.
Je veux vous dire enfin que l’hommage d’aujourd’hui trouvera d’autres prolongements : la
ville de Bayeux, première ville libérée en 1944, le conseil général du Calvados et Reporters
sans frontières, associés depuis 10 ans par le prix Bayeux Calvados des correspondants de
guerre, vont édifier « un jardin de la mémoire » qui permettra de rendre un hommage
permanent et nominatif à tous les journalistes morts dans l’exercice de leur métier depuis le
débarquement des forces alliées en Normandie.
Je tiens à saluer et à soutenir ici, en présence d’un parlementaire du Calvados, cette
initiative exemplaire. Car elle entretient cette flamme où s’alimente notre liberté de pensée,
d’opinion et d’expression. Cette liberté grâce à tous ceux à qui nous rendons hommage
aujourd’hui est autant un droit qu’un devoir. Un devoir d’espérance et de lucidité. Voilà toute
la force de ces hommes et de ces femmes : la permanence de leur passion et de leur
engagement, nous invite à les suivre dans leur chemin éclatant de lumière, qui éclaire ce
parvis comme il éclaire nos consciences. Puisse-t-il aussi éclairer le monde !
Je vous remercie.