BOURSE « JEUNES REPORTERS » DE L’UNION DES CLUBS DE LA PRESSE DE FRANCE ET FRANCOPHONE
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui pour remettre leurs Prix aux lauréats de la Bourse Jeunes Reporters. Je tiens tout d’abord à remercier l’Union des Clubs de Presse de France et francophones, et plus particulièrement son Président, Philippe Tallois, pour son action au service des journalistes et des professionnels de la communication. Espaces de dialogue, de réflexion et de débats, les Clubs de la presse, présents dans toutes les régions de France, et dans certains pays francophones, remplissent une mission essentielle d’information, de diffusion et de relais pour les professionnels de ce secteur. Communauté professionnelle, mais aussi humaine, intellectuelle, et, pour ainsi dire, spirituelle, fortement engagée, aux côtés de Reporters sans Frontières, dans la défense de la liberté de la presse, ce réseau a également vocation à transmettre les valeurs fondamentales du métier de journaliste aux jeunes générations, et ces bourses en sont une très belle illustration.
Le concours organisé par l’UCPF, en rapprochant les générations de journalistes en activité depuis plusieurs années de leurs confrères ou futurs confrères, et en mettant résolument en avant les exigences éthiques et les règles déontologiques qui unissent la profession, contribue ainsi à renforcer cette communauté professionnelle, pilier de notre démocratie.
Je me réjouis que ces Bourses encouragent, stimulent et valorisent le travail de jeunes journalistes autour du thème particulièrement décisif de la francophonie, et de ses implications économiques, culturelles ou humanitaires hors de France.
Je tiens à féliciter très chaleureusement toutes celles et tous ceux qui ont participé à ce concours, apportant la preuve du talent et du dynamisme des jeunes journalistes qui prennent la relève aujourd’hui. Pour remporter cette Bourse proposée par vos aînés, vous avez dû présenter un projet ambitieux et complet sur le plan de l’information, mais aussi définir les moyens concrets nécessaires à la mise en œuvre de ce projet et les pistes envisageables pour diffuser votre reportage : vous avez ainsi montré, à la fin de votre période de formation, ou au tout début de votre vie professionnelle, que vous disposiez de toute la palette des talents qui font un journaliste sérieux et compétent.
Nous en sommes tous conscients, ce sérieux et cette compétence sont plus que jamais indispensables. Le journalisme ne s’improvise pas : il est un métier, qui suppose de la technique et de l’expérience. C’est pourquoi j’attache une très grande importance à la formation des futurs journalistes, à la fois en tant que Ministre de la Communication et comme élu de la ville de Tours, dont l’IUT de journalisme est l’une des écoles reconnues par la profession. J’ai eu l’occasion de le dire, à plusieurs reprises, on ne naît pas journaliste, on le devient !
Et cependant, au-delà d’un métier, le journalisme est également un engagement personnel. Vous en avez tous déjà fait l’expérience, comme en témoignent vos travaux et votre présence ici aujourd’hui.
Oui, le journalisme est un métier, une compétence, une passion. De votre professionnalisme et de votre engagement, notre pays et notre monde ont plus besoin que jamais. C’est à vous qu’appartient, dans un environnement marqué à la fois par de grands rapprochements et par une forte tentation de rejet et de repli, de faire vivre la diversité culturelle et le débat d’idées. Arthur Miller écrivait, en 1961 : « Un bon journal, c’est une nation qui se parle à elle-même. » A vous aujourd’hui d’entretenir le dialogue de la société française avec elle-même, de porter ce dialogue dans l’espace européen et au sein de la communauté internationale. Les Clubs de la Presse sont, selon votre charte, et je puis en témoigner pour celui de la Région Centre, que je connais bien, « des lieux ouverts par excellence » : à vous de susciter largement, par votre travail, et en mettant en œuvre un pluralisme authentique, cette même ouverture.
C’est précisément cette capacité d’ouverture qui m’a frappé à la lecture des travaux des deux journalistes auxquels est accordée aujourd’hui la Bourse Jeunes Reporters, et dont vous allez révéler les noms dans un instant.
Je tiens à les féliciter très chaleureusement et je leur souhaite d’assumer, tout au long de leur parcours professionnel, cette grande responsabilité, avec toujours autant de passion, de générosité et de talent.