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Conseil national de l'UMP au palais des congrès

Cher Nicolas,
Chers Amis,

Nous vivons aujourd’hui un moment décisif pour la vie politique française et pour notre mouvement.

Et par ce projet, par ces propositions, nous nous engageons.

Par ces propositions, nous prenons date.

Pour la première fois, un mouvement politique place la culture au cœur du nouveau contrat de législature, du projet de société, qu’il propose aux Français. Pour la première fois, il n’est pas besoin d’attendre les dernières pages, la fin du discours, celle des citations de convenance, pour lire le mot « culture » ! Pour la première fois, il s’inscrit sur la première page !

Ainsi, nous ferons la course en tête en essoufflant la gauche. En rassemblant de façon dynamique les Français. Dans la clarté. Mais au-delà des clivages anciens.

Oui, la culture, sur le même plan que l’économie, le travail, le savoir, la qualité de la vie, la santé, la sécurité, la démocratie. La culture, au-delà du minimum d’attention qu’on lui accorde à coup de citations de circonstance et de pétitions de principe, fait aujourd’hui partie de notre projet de société, car elle incarne et éclaire les identités, les valeurs et les repères. Elle est la compréhension de soi et donc des autres, de leurs différences. Elle correspond aux aspirations nouvelles. Parce qu’elle est l’expression d’un destin commun et d’une volonté collective, parce qu’elle incarne une certaine idée de la France, une fierté, une vision de la Nation, une capacité de rayonnement et de puissance en Europe et dans le monde d’aujourd’hui, parce qu’elle a toute sa place dans les engagements que nous tiendrons, si nous sommes élus l’an prochain. Des engagements lucides, solides, limpides.

Oui, le projet de législature, le contrat de confiance, l’engagement pour l’action que nous élaborons aujourd’hui, et que nous soumettrons à tous nos adhérents, avant de le proposer aux Français, est issu d’une vraie réflexion et d’un véritable débat de fond. Ce n’est pas l’énième avatar du combat des éléphants du parti socialiste. Alors qu’à gauche ne sont proposées à nos concitoyens que des parodies de débat, des propositions anémiques ou archaïques, des surenchères démagogiques, construisons ensemble notre projet pour gagner les convictions, les cœurs et les esprits des Françaises et des Français, et sachons montrer notre différence !

D’abord, face à cette compétition des égos socialistes, marquons notre respect des règles du jeu, celles de la démocratie et celles que nous avons librement et volontairement consenties. J’ai fait partie, autour de d’Alain Juppé de Jean-Pierre Raffarin, de Jean-Claude Gaudin, de toi cher Nicolas, et d’un certain nombre d’entre vous, des fondateurs de notre mouvement. Dès le début, nous avons inscrit dans son logiciel les clefs de la stratégie de la victoire.

La première de ces clefs, c’est l’unité, c’est le rassemblement, c’est le soutien au candidat que nous aurons librement décidé de soutenir, pour porter nos couleurs, pour mener à bien notre projet. Nous avons collectivement, collégialement décidé, lors d’un bureau politique, que le candidat soutenu par l’UMP sera désigné par les militants de l’UMP. Il n’est ni raisonnable ni même envisageable de revenir sur cette décision. Souvenons-nous que le prix de la division, de l’éparpillement, du chacun pour soi, c’est la défaite ! Ne nous y trompons pas : quelle que soit la force de notre projet, et j’y reviendrai dans un instant, nous ne gagnerons qu’unis et rassemblés, avec et derrière notre candidat.

Alors, faisons de notre diversité une force, de notre rassemblement, non seulement une espérance, mais surtout une certitude : je crois à l’addition des énergies, à la complémentarité des tempéraments, à la dynamique du respect et du rassemblement, à l’arc-en-ciel que nous devons tous ensemble incarner. Oui, tous ensemble ! Ensemble, avec le Président de la République, dont la voix sera attendue et entendue, parce qu’elle sera déterminante ! Avec les fruits de l’action, des réformes, que nous avons accomplies, des résultats que nous avons obtenus avec Jean-Pierre Raffarin et que nous sommes en train d’obtenir avec Dominique de Villepin ! Ensemble, fondons la dynamique de notre projet sur le constat de ce que nous avons fait et la conscience de ce qui reste à faire !

Du projet qui nous est soumis aujourd’hui, mes chers Amis, je retiens trois forces motrices, trois axes structurants, trois dynamiques pour nous amener à la victoire.

Ce combat, je l’ai dit, sera rude, car  nos adversaires rivaliseront de démagogie, de promesses insensées, de surenchères populistes, comme improviser des « jurys populaires », pour leurrer nos concitoyens, qui ne s’y trompent pas ! User, abuser de démagogie clinquante et choquante, ce n’est pas faire preuve du courage que l’on attend d’un candidat à l’élection présidentielle ! A l’UMP, cher Nicolas, le seul « jury » que nous connaissions, c’est le vote, le vote des adhérents, le vote des Français !

Notre combat sera juste, car c’est le seul qui permettra à la France de faire la course en tête. Parce que nous sommes porteurs de valeurs claires, de repères forts ! Mais aussi, parce que nous sommes attentifs aux mouvements de la société française, parce que nous incarnons sa complexité, parce que nous comprenons ses aspirations nouvelles !

Premièrement, engageons-nous dans le combat pour la diversité ! La diversité assumée et respectée n’est pas seulement une richesse en politique, elle est un apport et un atout de notre pays dans la mondialisation. C’est la France qui l’a faite inscrire et reconnaître dans le droit international, à la demande du Président de la République. La diversité culturelle et linguistique, avec la francophonie, c’est la meilleure réponse aux risques d’uniformisation, de nivellement, de domination, dans l’ordre international. La diversité, c’est l’échange, la découverte, la créativité, l’épanouissement individuel et collectif, l’alliance féconde du patrimoine et de la création. La diversité culturelle, c’est bien sûr, une ouverture sur le monde, dont le magnifique musée du quai Branly nous offre un bel exemple. La diversité, c’est aussi une valeur, au sein même de notre société, dans nos villes et nos quartiers, dans nos écoles, dans nos entreprises, sur nos écrans.

La diversité est l’un fondements du droit international, un fondement de la paix que nous devons garantir, en France et dans le monde.

Deuxièmement, engageons-nous dans le combat pour développer les capacités et l’attractivité de la France ! Notre projet dresse un bilan sans concession de nos forces et de nos faiblesses. Alors, trouvons dans cette analyse rigoureuse  une véritable énergie créatrice, pour projeter nos atouts vers l’avenir.

Troisièmement, engageons-nous pour mener le dialogue, en politique, en Europe, dans le monde, comme au sein de notre société ! Si nous sommes sûrs de ce que nous sommes, fiers de nos racines, conscients de notre identité, nous serons plus forts pour aller vers les autres : ne nous excusons pas de tout, ne nous repentons pas sans cesse ! Mais faisons preuve de générosité, d’ouverture, de curiosité ! Tendons la main à l’autre, quel qu’il soit, quelles que soient son origine, la couleur de sa peau, sa religion, ou son absence de religion ! Allons au cœur de la mêlée, avec courage, et nous ferons œuvre utile, et nous enclencherons une dynamique positive pour notre mouvement, pour notre pays, pour notre avenir ! Dans chaque quartier, ouvrons le dialogue ! Au Grand Palais, que j’ai ouvert, pendant trois jours, à tous les talents, 50 000 personnes de toutes origines, de toutes générations, ont adressé un message très positif.

Diversité, attractivité, dialogue : tels sont pour nous les trois leviers du succès, telles sont, selon moi, les trois clefs d’un projet, non seulement politique, mais aussi humain, culturel, social, pour notre temps. Tels sont mes trois engagements, Cher Nicolas, mes chers Amis, pour gagner ensemble l’an prochain, et changer la vie des Français ! Relever ce défi, cher Nicolas, c’est ce qui te porte,  ce qui nous rassemble, ce qui nous fera gagner !

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