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LES 4 VERITES : Invité : Renaud DONNEDIEU DE VABRES

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Bien sûr, tout ça, simplement parce que ça contribue à l’attractivité d’une ville, d’une région, de notre pays. Vous savez lorsque nous avons lancé l’année de la France en Chine, il faut savoir que par exemple le spectacle d’ouverture, le grand concert de Jean-Michel JARRE a eu 750 millions de téléspectateurs. Tout ça contribue au rayonnement de notre pays et je crois aujourd’hui que vous ne recevez pas le ministre des troubadours et des vieilles pierres, même si j’ai de l’affection pour les uns et pour les autres. Mais nous sommes au cœur du rayonnement et de l’influence de notre pays… FRANÇOISE LABORDE : Bonjour William, bonjour à tous. Avec Renaud DONNEDIEU de VABRES en effet, nous allons parler surprise générale, culture et communication à commencer avec le rapport GUILLOT. Bonjour monsieur le ministre.

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Bonjour.

FRANÇOISE LABORDE
: Ce rapport que vous avez demandé pour mettre un peu à plat le problème des intermittents du spectacle. Il y a eu un pré-rapport qui vous avait été remis et on attend le rapport définitif pour ?

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES
: Ce n’est pas pour mettre à plat, c’est pour créer les bases d’un système définitif pour soutenir toutes les formes d’expression artistique dans le domaine du cinéma, de l’audiovisuel et du spectacle vivant, pour soutenir l’emploi et faire en sorte qu’on ait un système d’indemnisation du chômage équitable, financé par l’UNEDIC et définitivement installé. Alors j’attends pour lundi prochain, le 29 novembre, le rapport de Jean-Paul GUILLOT qui est un expert indépendant, chacun m’avait demandé de le désigner pour tout simplement faire le point objectif de la situation. Ce rapport sera rendu public mercredi prochain, cest-à-dire  le 1er décembre…

FRANÇOISE LABORDE : Cest-à-dire  que vous allez publier, enfin rendre public le rapport en l’état sans autre forme de commentaire ?

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Absolument en l’état, c’est un rapport d’un expert indépendant, d’une certaine manière il ne m’engage pas, il jette en pâture un certain nombre de pistes de travail et de réflexion. Je tiens, si vous voulez, de manière scrupuleuse, au respect de chacun des engagements que j’avais pris. Parce que c’est, je crois, ce qui permet de rétablir un climat de confiance. Donc lundi prochain la remise à moi du rapport GUILLOT, mercredi, je le rends public, le 9 décembre il y a un débat à l’Assemblée nationale d’orientation sur les métiers artistiques et le spectacle vivant. Cest-à-dire  le soutien aussi à l’activité et moi, je souhaite que chacun s’engage, cest-à-dire  qu’aujourd’hui, dans la France d’aujourd’hui, le plus important c’est de faire en sorte que l’Etat, les collectivités territoriales, tout le monde ait à cœur de soutenir l’activité artistique. Ensuite vient une autre question qui est le système provisoire. Que j’avais mis en place…

FRANÇOISE LABORDE ; Le système provisoire qui…

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Au 1er juillet, pour rattraper un certain nombre d’artistes et de techniciens qui étaient exclus par les dispositions du protocole de 2003, ce système vient à expiration le 31 décembre, il y aura un nouveau système à partir du 1er janvier. Je suis dans l’attente d’un accord définitif entre les partenaires sociaux, je ne vais pas laisser les artistes et les techniciens livrés, j’allais dire à eux-mêmes sans un système complémentaire.

FRANÇOISE LABORDE : Donc le système d’urgence sera prolongé le temps qu’il faut c’est ça ?

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Exactement en l’attente d’un système définitif, à partir du 1er janvier 2005, il y aura de toute façon un nouveau fonds de transition au fonds vers un système définitif. Ce qui veut dire quoi ? Ce qui veut dire que les artistes et les techniciens qui auront fait leurs 507 heures en 12 mois, continueront à être indemnisés comme ça a été le cas grâce au premier fonds provisoire. Voilà. Je pense si vous voulez qu’on a sur la table à bâtir un système de soutien positif à l’emploi culturel. Ca veut dire quoi ? Ca veut dire que vous avez des gens qui aujourd’hui ont des statuts de précaire et qu’il faut essayer progressivement de permanentiser, cest-à-dire  de donner un contrat de travail à temps permanent. Et puis il y a par contre des formes d’expression artistique qui de toute façon repose sur l’intermittence, cest-à-dire  sur des contrats de travail qui sont à durée déterminée et pour toutes ces formes d’expression artistique, il faut un système juste. Ca veut dire que je ne veux pas supprimer le régime et le système de l’intermittence, il est nécessaire à la diversité culturelle et artistique, il faut qu’il soit juste. Voilà. On avance…

FRANÇOISE LABORDE : Et complémentarité entre…

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : C’est difficile, mais je tiens de manière vraiment très rigoureuse à tenir tous les engagements et toutes les étapes que je prends au nom du gouvernement.

FRANÇOISE LABORDE : Dans le pré-rapport de monsieur GUILLOT, il y avait l’idée notamment que les collectivités locales et territoriales pouvaient être un peu plus mises à contribution, c’est une des pistes…

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Vous devez avoir accès à des rapports pirates, madame LABORDE ? Parce que je ne connais pas cette proposition. Non par contre, ce qui est la vérité, c’est que l’emploi culturel, c’est quelque chose de très important et aujourd’hui beaucoup des dépenses culturelles sont financées par les collectivités territoriales.

FRANÇOISE LABORDE : Et puis les maires et les élus sont très contents d’avoir en effet des activités l’été, des spectacles…

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Bien sûr, tout ça, simplement parce que ça contribue à l’attractivité d’une ville, d’une région, de notre pays. Vous savez lorsque nous avons lancé l’année de la France en Chine, il faut savoir que par exemple le spectacle d’ouverture, le grand concert de Jean-Michel JARRE a eu 750 millions de téléspectateurs. Tout ça contribue au rayonnement de notre pays et je crois aujourd’hui que vous ne recevez pas le ministre des troubadours et des vieilles pierres, même si j’ai de l’affection pour les uns et pour les autres. Mais nous sommes au cœur du rayonnement et de l’influence de notre pays. C’est la raison d’ailleurs pour laquelle ce soir, je serai à Jérusalem dans un concert que la France et que le ministère de la Culture parrainent, qui rassemblera des artistes israéliens et palestiniens de toutes les religions et qui interpréteront d’une seule voix, d’une même voix un certain nombre de musiques, notamment religieuses, dédiées à la construction de la paix.

FRANÇOISE LABORDE : Ca veut dire, qu’il y a un grand concert sur la paix qui aura lieu donc à Jérusalem demain…

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Organisé et soutenu par la France et par le ministère de la Culture. Tout simplement pour que les artistes relaient et expriment directement à leur manière cette volonté de rassembler d’une seule voix. Parce que ça c’est quelque chose de très important.

FRANÇOISE LABORDE
: Est-ce que ça a été compliqué à organiser un concert comme ça ? Parce qu’on imagine évidemment les difficultés à rassembler parfois les artistes cela dit, ils se rassemblent facilement ?

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Oui, mais je pense que voilà, si vous voulez les liens de la culture, les liens de l’humanisme font qu’ils réussissent peut-être mieux que d’autres à dépasser un certain nombre de limites et toutes les religions, qu’il s’agisse de la religion musulmane, juive, chrétienne, orthodoxe, ce soir interprèteront un certain nombre de musiques.

FRANÇOISE LABORDE : Vous parlez justement de la musique, une question sur le piratage, on sait que c’est un vrai souci pour les artistes, pour les maisons de disques, est-ce qu’il y a des moyens supplémentaires de lutter contre ça ?

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Alors d’abord je dis “ Vive Internet ” cest-à-dire  vive l’accès à la musique et au cinéma grâce à Internet, mais de manière responsable, pour ne pas détruire au fond la diversité culturelle et artistique. Pour ne pas que se produisent les effets contraires de ce qu’on espère. Cest-à-dire, on se dit grâce à Internet je peux avoir accès au moindre petit groupe, en fait il faut que l’on fasse très attention. Ce qui veut dire qu’on s’approche des fêtes de fin d’année, moi j’encourage en respectant la liberté de chacun, parents et enfants à offrir aux uns et aux autres, en fonction de l’expression culturelle et artistique de leur préférence des disques, des CD, des DVD etc. etc. aussi pour soutenir la création musicale et cinématographique. L’autre soir j’ai été entendre un groupe de rock new-yorkais mais largement soutenu par les Français qui s’appelle INTERPOL, à l’Elysée Montmartre.

FRANÇOISE LABORDE : Oui. Très rock oui.

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Et j’ai assisté exactement, exactement en direct à tout le problème qui est en train de se passer, cest-à-dire que vous aviez des tas de gens qui étaient en train, avec comme ça, un espèce de petit caméscope d’enregistrer. Et je suis sûr on n’a pas eu le temps de faire l’essai, mais que quelques minutes après l’enregistrement comme ça, comme on dit “ pirate ” de ce concert, se retrouvait dans le monde entier.

FRANÇOISE LABORDE : Etait diffusé sur Internet.

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Bon ! C’est à la fois une liberté, mais à ce ceux qui sont les champs de cette liberté absolue, je dis qu’ayez les mêmes réflexes que vis à vis de l’environnement. Ca veut dire qu’aujourd’hui, vis à vis de l’air, de l’eau et de la diversité biologique, si on ne fait pas gaffe, si on ne prend pas des mesures de précaution, on épuisera la planète. Vis à vis de la diversité artistique, il en est de même, il faut soutenir l’ensemble des talents, l’ensemble de la création et pas être désinvolte.

FRANÇOISE LABORDE : Vous partez à Jérusalem, vous serez rentré tout de même dimanche pour aller au Bourget à la réunion de l’UMP ?

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Bien sûr, bien sûr que je serai présent à l’UMP. Parce que l’UMP c’est ma famille, j’ai fait partie de celles et ceux qui l’ont crée et je crois à la nécessité du rassemblement. Et je dirais avec un esprit très positif, d’abord pour soutenir Nicolas SARKOZY et pour faire que tous ensemble, on définisse les conditions de la réussite en 2007. Alors la réussite en 2007 c’est quoi ? C’est l’union, c’est un bon bilan, ça veut dire qu’il faut que le gouvernement, il continue à bosser au milieu de la mêlée et en contact avec les réalités des Français et un bon projet. Et pour ça on a besoin de tous les talents et je ne suis pas en train de vous brosser une espèce de tableau idyllique, on a besoin d’un parti…

FRANÇOISE LABORDE : Du candidat idéal ?

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES
: On a besoin d’un parti extraordinairement performant, qui sache rappeler à l’ordre, mais qui ait le courage aussi de soutenir quand c’est difficile.

FRANÇOISE LABORDE : Et soutenir le gouvernement.

RENAUD DONNEDIEU DE VABRES : Ce qu’a fait Alain JUPPE. Parce qu’il y avait des moments où les réformes, il fallait les expliquer aux Français, donc l’ardeur pour lancer des projets, le courage de soutenir, pour le gouvernement rester au cœur de la mêlée et agir, voilà je pense que c’est cet état d’esprit qui est important, le rassemblement, l’authenticité, la proximité avec les Français et donc je souhaite à Nicolas SARKOZY une grande réussite. Ca ne doit pas être si facile que ça, parce qu’au fond lorsqu’on exerce une fonction ministérielle, c’est passionnant. J’imagine que pour lui quitter Bercy c’est quelque part un arrachement et donc je le remercie de prendre la présidence de l’UMP, parce qu’il mettra son talent et son énergie à la tête de ce parti, mais nous devons travailler tous ensemble sinon les espoirs de 2007, c’est foutu.

FRANÇOISE LABORDE : Merci Renaud DONNEDIEU de VABRES d’être venu nous voir ce matin. Très bonne journée à vous, très bonne journée à tous. C’est à vous William, avec évidemment comme d’habitude, tac, “ www.france2.fr ”

WILLIAM LEYMERGIE : C’est fait, on vous a mis la petite adresse.

FRANÇOISE LABORDE : En boucle et y compris en Israël où nous sommes reçus en direct “ life, ” comme on dit en français.

WILLIAM LEYMERGIE : Oui, évidemment, qui regardent cette émission tous les jours en direct et de toute façon si vous souhaitez revoir cet entretien ou le réentendre vous pouvez cliquer avec l’adresse que vous venez de voir. Merci beaucoup monsieur le ministre.

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