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La chancelière d’Allemagne célèbre à Milan l’Europe de la Culture. Un jour, chez nous, à Tours ?

Symbole de l’Europe vivante et de la circulation des talents, c’est un Français, Stéphane Lissner, qui dirige la célèbre « Scala de Milan » après avoir à Aix en Provence pris l’initiative de l’invitation de l’Orchestre Philharmonique de Berlin pour y donner la Tétralogie de Wagner.

Manifestation éclatante de l’art qui abolit les frontières, c’est Patrice Chéreau, objet et sujet de toutes les conversations, qui a signé magistralement la mise en scène de « Tristan et Isolde », soutenu une fois de plus pour le décor par Richard Peduzzi, le maître des lieux à Rome de la Villa Médicis, tandis que Daniel Barenboïm dirigeait avec fougue l’orchestre de la Scala, qui dominait de sa puissance et de son génie la magnifique Isolde en la personne de Waltraud Meier.

Témoignage concret du lien harmonieux entre les arts et la politique, au premier rang de la loge officielle, Angela Merkel, en applaudissant sa compatriote, célébrait avec joie l’Europe de la culture qui devient chaque jour davantage une réalité. Pas à pas, mais résolument !

Yasmine Reza, également présente, évoquait le succès à Berlin de sa dernière pièce, et les répétitions avec Isabelle Huppert à Paris qui, il y a quelques mois, triomphait à New York dans un autre rôle…

Tour d’Europe des artistes… Un projet qui s’inscrit dans la tradition historique de notre continent et notre civilisation ! C’est aussi un défi permanent à relever tant les cloisons restent étanches et les réalités financières contraignantes, ne l’oublions pas ! Entre l’évidence du talent et la galère de la vie quotidienne, il y a tout l’espace concret très tangible que nous ne devons jamais ignorer.

Les créateurs et les artistes sont les messagers de l’universel, d’un absolu où l’impératif humaniste et la perfection règnent, alors qu’à l’extérieur, même à quelques mètres, barbarie, violence et fanatisme s’en donnent à « cur » joie et à attentats à répétition.

Intégrisme ordinaire, beauté et esthétique absolues de perfection, une impossibilité de rencontre et de fécondation aussi vielle que le monde…

Etre présent à cette soirée rare et très privilégiée clôt mon « ancienne » vie ! Et me forge une énergie « radicale » nouvelle pour que cette réalité européenne « élitiste » devienne un acquis populaire, partagé et naturellement tourangeau ! Nous y avons droit , nous aussi !

Dans le tour d’Europe qu’il faut inventer, Tours doit être enfin aux premières loges. Nous ne devons plus être un écart mais le centre. Une belle étape, dans un cheminement artistique, retrouvant par la même notre vocation naturelle – mais aujourd’hui contredite – de capitale culturelle du Val de Loire. Et, qui sait, demain de l’Europe.

La révolution démocratique et égalitaire à réussir c’est que les artistes très talentueux qui vivent « chez nous » aient un parcours national, extérieur et européen, et que nous sachions ouvrir nos portes, nos scènes, nos lieux historiques et contemporains emblématiques à nos amis européens et étrangers. Pour le public tourangeau, ce sera une vraie fête ! C’est une belle ambition politique, économique, culturelle et sociale que d’imaginer une nouvelle attractivité pour notre ville. Ce serait d’ailleurs renouer avec notre vocation…

A quand la Chancelière d’Allemande au Grand Théatre de Tours, pour applaudir une création européenne, réalisée grâce à nos propres forces reconstituées et mobilisées ?

Y travailler n’est pas un objectif « élitiste ». C’est tout simplement attirer à nous soutiens, partenariats, mécènes, concours exceptionnels – qui profiteront à chacun dans notre ville – dans tous les domaines, qu’on se le dise !

Il suffira, pour le consacrer, d’ouvrir une ligne aérienne pour l’évènement entre Milan et Tours. Et de réussir à nous faire enfin à nouveau reconnaître ! Je suis prêt à relever ce défi, parmi tant d’autres pour la renaissance de notre ville !

Une Réponse à “La chancelière d’Allemagne célèbre à Milan l’Europe de la Culture. Un jour, chez nous, à Tours ?”

  1. armand a écrit:

    La vie culturelle est à l’évidence un révélateur du niveau de rayonnement d’une ville. Aussi les ambitions que vous affichez dans ce domanie me semblent justifiées. Mais attention, Tours n’est pas Milan ou Paris, même si elle fut par les siècles passés une capitale européenne. Mais son rayonnement fut en premier lieu le fruit du pélérinage au tombeau de Saint Martin, malheureusement tombé en déshérence depuis. La culture doit-elle être le premier objectif d’une municipalité ? Je ne le crois pas. Que Tours redeviennent un pôle régional de développement économique et la culture lui emboitera le pas, comme se sont imposés les « folles journées » nantaises ou le festival de théâtre d’Angers.
    Travailler sur la cohésion sociale et l’industrie a moins de charme, voire fait moins rêver. Mais on ne peut parler culture que le ventre plein. Alors, des projets tels que ceux que vous évoquez avec passion auront dans notre ville toute leur raison d’être. pour le moment, je me demande seulement combien de voiture brûleront cette nuit au Sanitas, et si la presse considèrera l’expression de ces « incivilités » comme une nuit « normale ».
    Bref, vous parlez bien, mais il se trouve peu de gens pour vous entendre.

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