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Réception en l’honneur des Grands donateurs et grands mécènes du musée du Louvre

Messieurs les Ambassadeurs,

Madame la Directrice des musées de France,

Monsieur le Président-Directeur, Cher Henri Loyrette,

Mesdames, Messieurs,

Je suis très heureux de vous accueillir aujourd’hui au ministère de la Culture
et de la Communication, pour cette cérémonie d'hommage aux plus grands
mécènes et donateurs du musée du Louvre : leur soutien, leur générosité
rendent possible le déploiement des activités et le rayonnement mondial de
cette institution qui fait la fierté de notre pays.

Vitrine de la France, acteur majeur parmi les plus grands musées mondiaux,
mais aussi fer de lance d’une certaine conception de la décentralisation de la
culture, le musée du Louvre mène depuis plusieurs années des actions
exemplaires, et volontaires, auprès de tous les publics, des amateurs les plus
avisés à celles et ceux qui n’ont pas facilement accès à la culture.

C’est un thème qui, je le sais, nous tient tous à coeur. Oui, la culture – sous
toutes ses formes – rassemble, elle unit, elle fédère, elle ouvre des horizons,
détruit des barrières, exprime la différence et le respect. La culture est
création. La culture est échange. Et je souhaite que le musée du Louvre, qui
établit cette année un nouveau record de fréquentation, avec plus de 8
millions de visites, continue à accueillir une population nombreuse, variée,
curieuse et ouverte, à l’image de cette assemblée, qui réunit des acteurs
culturels et de grands mécènes, des personnalités philanthropes et des
partenaires du monde économique.

Les responsabilités de l’État dans le domaine culturel sont essentielles, et
relèvent d’une mission régalienne, que j’assume et que je défends. Pour
autant, le monde de la culture et de la communication puise son dynamisme,
sa créativité, sa vitalité dans ce vaste engagement de toute la société, qui est
une chance, une ouverture, une perspective d’avenir. Il n’y a pas d’un côté le
monde de la culture et de la communication et de l’autre le monde de
l’entreprise. Ces deux mondes ne sont pas clos. Et quand ils se rencontrent,
ils construisent ensemble de très belles choses, le musée du Louvre en est
un magnifique exemple, et un pionnier aussi enthousiaste qu’inventif.

Le soutien des entreprises et des généreux donateurs à ce fleuron de notre
patrimoine, a permis de réaliser des projets aussi variés et prestigieux que la
restauration de la Galerie d’Apollon, le réaménagement de la Salle de la
Joconde, l’acquisition de Trésors Nationaux et de chefs d’oeuvres issus de
collections prestigieuses, des restaurations d’oeuvres, ainsi que la réalisation
d’un nouveau site internet pour le Louvre.

Ces possibilités nouvelles offertes au musée du Louvre, c'est à vous,
Mesdames et Messieurs, dirigeants de grandes entreprises et mécènes
privés, que nous les devons, à votre exceptionnelle générosité, animée, j'en
suis convaincue, par une véritable passion pour le patrimoine de la France
qui est aussi, à travers le plus universel de nos musées, celui de l'humanité
toute entière. C'est pourquoi, j'ai tenu à vous rendre hommage ce soir,
entouré des responsables du musée du Louvre et de la direction des musées
de France, pour vous exprimer notre reconnaissance.

Par décret en date du 7 septembre 2005, j'ai institué en effet des distinctions
pour les mécènes de mon Ministère.

Ces distinctions, concrétisées par des médailles d'or ou d'argent, sont
destinées à manifester la reconnaissance de la France envers les personnes
physiques – les donateurs – et les personnes morales – les mécènes :
entreprises, fondations et associations -, qui, par leurs actes de soutien et de
générosité ont apporté une contribution éminente au développement culturel
de notre pays.

Attribuées pour une période de cinq ans, elles rassemblent autour de mon
Ministère les principaux bienfaiteurs de la vie culturelle française ainsi
rassemblés en un Cercle, avec lequel je souhaite que des relations pérennes
soient établies.

Je vais procéder maintenant à la remise de ces médailles : ce seront
exclusivement des médailles d'or, symboles de votre générosité
exceptionnelle et de la qualité de votre engagement.

GRANDS DONATEURS

MADAME CARVEN GROG
REPRESENTEE PAR M. DANIEL ALCOUFFE
CONSERVATEUR GENERAL HONORAIRE DU DEPARTEMENT DES
OBJETS D’ART DU MUSEE DU LOUVRE

Fondatrice de la maison Carven, à Paris, en 1945, Madame Carven Grog est
incontestablement l'une des grandes figures de la mode française.

Instigatrice
des premiers voyages de présentation de Haute Couture à travers le monde,
elle a largement contribué à imposer l’élégance française comme une
référence internationale.

Mais Mme Carven Grog est aussi une passionnée d'oeuvres d'art. Avec son
époux, le regretté René Grog, elle a effectué ces dernières années de très
importantes donations à des musées français. Elle a fait au Louvre la plus
grande donation dont le musée ait jamais bénéficié.

Il s’agit d’une remarquable collection de mobiliers et d'objets d'art du XVIIIe
siècle, composée de soixante-dix oeuvres majeures, et notamment une
célèbre commode de l'ancienne collection du baron Albert de Goldschmidt-
Rothschild à Francfort, sans équivalent dans les collections nationales, ou
encore les trois meubles de l'ébéniste Joseph Baumhauer, dit« Joseph », des
meubles de style grec, impressionnants par leur aspect architectural, la
richesse de leurs bronzes, et la qualité de la marqueterie de fleurs.

Mais la collection dont Mme Carven Grog a fait don comporte aussi de
remarquables tapisseries, des bronzes d'ameublement et des peintures, en
particulier des oeuvres flamandes et hollandaises des XVe, XVIe et XVIIe
siècles, dont la pièce majeure est une Vierge en majesté d'un artiste aussi
passionnant qu'énigmatique, le Maître au Feuillage en broderie. J'ajoute que
sa générosité a également bénéficié au musée Guimet, auquel elle a fait don
d'une remarquable collection de porcelaines de Chine, ainsi qu’au Musée de
la Mode du Palais Galliera.

Par ailleurs, à travers l'association Grog-Carven, créée en mémoire de son
défunt époux, elle encourage de jeunes talents par l'attribution de bourses
dans les domaines de l'art et de la mode, qui bénéficient notamment aux
étudiants de l'Ecole du Louvre.

C'est un honneur pour moi, d'attribuer à Mme Carven Grog, que représente
ce soir M. Daniel Alcouffe, conservateur général honoraire du département
des objets d'art, la distinction de « Grand Donateur du Ministère de la Culture
et de la Communication ».

MONSIEUR ET MADAME GILBERT CHAGOURY

Monsieur l'Ambassadeur, chère Madame Chagoury,

Né à Lagos, au Nigeria, vous avez, cher Gilbert Chagoury, construit un
groupe industriel et commercial parmi les plus importants en Afrique de
l’Ouest. Il couvre des domaines aussi variés que la minoterie, l’eau minérale,
la construction ou encore l’hôtellerie. Aujourd'hui, ce groupe est représenté
par des investissements, non seulement en Afrique, mais également en
Europe et en Amérique.

Vous avez également mené une brillante carrière dans la diplomatie, en tant
qu’ambassadeur délégué permanent de Sainte-Lucie auprès de l'UNESCO
tout d’abord, puis comme conseiller à l'économie auprès du chef de l'Etat du
Bénin, le Président Mathieu Kérékou. Vous êtes, depuis 2004, ambassadeur
de Sainte Lucie près les Nations Unies à Genève et près le Vatican.

Avec votre épouse, Rose-Marie, vous avez été généreusement soutenu le St
Jude’s Children Research Hospital, dans l'État du Tennessee. Cet hôpital à
but non lucratif, spécialisé dans la recherche scientifique, notamment du
cancer et de la leucémie chez les enfants, n’est financé que par des dons.

Mais vous êtes également de grands collectionneurs d’objets d’art, et c'est à
ce titre que vous avez fait bénéficier le département des objets d'art du
Louvre de plusieurs dons remarquables : six magnifiques tapisseries du XVIIe
siècle, ainsi qu’une remarquable paire de vases de Sèvres. La « Tenture des
attributs de la Marine » fut commandée à Jean-Baptiste Hinart par l’aîné du
grand Colbert, Jean-Baptiste de Colbert de Seignelay, alors Ministre de la
Marine, pour son château de Sceaux. La magnifique paire de vases à oreilles
représentant « Les Quatre Saisons » fut réalisée en 1758 par la Manufacture
de Sèvres. Sa provenance est exceptionnelle : entrée dans la collection du
prince de Condé dès 1760, elle gagnent le Palais-Bourbon en 1779, avant de
rejoindre la collection Wallace, et la collection Alphonse de Rothschild.

En septembre 2000, le musée du Louvre a d'ailleurs consacré une salle à
cette donation, la « Salle Gilbert et Rose-Marie Chagoury ». C'est dire
l'importance de votre donation pour notre patrimoine national, et c'est donc
avec joie et reconnaissance que j'ai l'honneur de vous attribuer ce soir la
distinction de « Grands Donateurs du Ministère de la Culture et de la
Communication ».

MONSIEUR FREDERIC JOUSSET

Cher Frédéric Jousset,

Je voudrais saluer votre parcours et votre démarche qui sont, à plus d’un titre,
exemplaires.

A 36 ans, vous êtes l’exemple même d’une brillante réussite à la française.

Diplômé d’HEC, vous commencez votre carrière chez L’Oréal, puis chez Bain
& Company, avant de laisser s’épanouir votre vocation d’entrepreneur.

Aujourd’hui président fondateur de la société Webhelp, opérateur
international de centres d’appel, vos activités fleurissent en France mais aussi
en Roumanie et au Maroc, avec déjà plus de trois mille collaborateurs.

Vous êtes aussi le plus jeune grand mécène du Louvre. Curieux, avide
d’horizons lointains, vous avez choisi de contribuer au financement
d’ambitieux projets de coopération scientifique au Turkménistan, en Syrie et
au Soudan, et à la restauration d’un ensemble inégalé de portes araboandalouses,
qui rejoindront les salles du futur département des Arts de
l'Islam.

Héritier d’un engouement familial pour l’art, convaincu de sa mission sociale,
vous avez choisi de contribuer également au financement de projets éducatifs
du Louvre pour les enfants, en particulier pour les jeunes défavorisés,
notamment un site internet qui leur sera spécialement dédié.

En vous associant par un don majeur à la réalisation de ces projets liés au
rayonnement international du musée du Louvre et à sa vocation pédagogique
et sociale, vous accomplissez l’idéal du citoyen du monde, éclairé et
responsable. A ce titre, j'ai l'honneur de vous attribuer la distinction de
« Grand Donateur du Ministère de la Culture et de la Communication ».

MAITRE FABRIZIO LEMME

Cher Maître,

Romain de naissance, avocat à la Cour, vous avez enseigné le droit dans les
facultés de Pise, de Florence, de Turin et de Rome. Francophone distingué,
vous avez, encore récemment, honoré de votre présence et de votre
enseignement l’université Jean Moulin à Lyon.

Vous êtes un passionné d'histoire de l’art et votre collection de peintures
romaines a fait l’objet de plusieurs expositions dans des musées prestigieux,
au Louvre, au Palazzo Reale de Milan ou encore à Rome au Palazzo
Barberini.

Vous êtes l'auteur de nombreux articles parus dans le Journal de l’art italien
(Giornale dell'arte), dans la rubrique « L’Avvocato dell’arte », mais aussi
d'ouvrages consacrés au droit des oeuvres d'art : Entre art et droit, La
contrefaçon et la modification d’oeuvres d’art en droit pénal. Vous avez
d'ailleurs publié un précis de droit des biens culturels en 2006.

Ces titres vous ont valu l'honneur de devenir membre de la très ancienne et
très prestigieuse Académie nationale de San Luca, cette Académie romaine
de Saint-Luc, le patron des peintres, qui a rassemblé et rassemble en son
sein tant de grands artistes et connaisseurs italiens et étrangers.

Avec votre épouse, aujourd'hui disparue, votre générosité s'est manifestée
non seulement en faveur du Palazzo Barberini à Rome, mais aussi du musée
du Louvre.

La salle 21 du département des peintures porte le nom de « salle Fabrizio et
Fiammetta Lemme. Vous avez permis l'entrée dans nos collections nationales
d'artistes qui jusque-là n'y étaient guère représentés, grâce à votre don d’un
ensemble extrêmement précieux : vingt tableaux et une sculpture romaine
des XVIIe et XVIIIe siècles comprenant, pour n’en citer que deux, Une
bienheureuse abbesse recevant la communion des mains du Christ, due à
Giovanni Battista Gaulli, dit Baccicio, et La Vierge à l’Enfant de Massimo
Stanzione.

Si le monde de l'art est par nature international, je veux voir dans votre geste
de générosité envers la France un symbole de la conscience culturelle
européenne, et c'est avec une très grande joie que je vous remets la médaille
de « Grand Donateur du Ministère de la Culture et de la Communication ».

MONSIEUR ET MADAME LOUIS-ANTOINE ET VERONIQUE PRAT

Chère Madame, Cher Monsieur,

Votre goût du dessin remonte à une vingtaine d’années, alors que vous
fréquentiez les galeries du Louvre et les cours d’histoire de l’art de l’Ecole du
Louvre. Votre oeil s’est encore affiné avec les séminaires du Cabinet des
dessins. De cette confrontation directe avec les oeuvres est née votre passion
pour le dessin.

Vous avez réuni des dessins des plus grands maîtres de l’art français du
XVIIème au XIXème siècle. Une alternance de pièces rares : de François-
André Vincent ou du baron Gros, par exemple, et de feuilles des plus grands
artistes, comme Prud’hon ou Degas, toujours d’une qualité exceptionnelle.

Loin de l'idée du collectionneur livré à une passion égoïste et solitaire, vous
avez choisi la voie de la générosité, du partage, et du don !

C’est cette générosité, et votre amour pour le Louvre, qui pointaient derrière
chacune de vos acquisitions, faites en regard des collections du musée, dans l’optique d'une véritable complémentarité. Aujourd’hui, votre collection a
rejoint le fonds du département des arts graphiques, pour le plus grand
bonheur des amateurs et des nombreux visiteurs des expositions organisées
par ce département !

Mais être collectionneurs et mécènes ne vous suffisait pas. Vous vous êtes
attaché, cher Louis-Antoine Prat, à la conservation même du département
des arts graphiques, pour mener des travaux de recherche, assurer le
commissariat de grandes expositions et participer à de grands catalogues
scientifiques, ceux notamment de Poussin, d'Ingres et de ce Marquis de
Chennevières qui est sans doute – oserais-je en avancer l'idée?– l'un de vos
modèles.

Quant à vous, chère Véronique, c'est à travers les pages du Figaro Magazine
que, depuis des années, et avec un talent reconnu de tous, vous
communiquez aux lecteurs votre passion pour l'histoire de l'art et le
patrimoine.

Je vous remercie tous deux pour votre fidélité à la grande institution présidée
aujourd’hui par Henri Loyrette. Vous êtes une chance pour le rayonnement de
notre culture, c'est pourquoi j'ai le très grand plaisir de vous remettre la
médaille de « Grands donateurs du Ministère de la Culture et de la
Communication ».

MONSIEUR GUY WILDENSTEIN ET MONSIEUR ALEC WILDENSTEIN,
REPRESENTES PAR MLLE OLIVIA WILDENSTEIN, FILLE DE M. GUY
WILDENSTEIN

Chère Mademoiselle,

Votre père, M. Guy Wildenstein, et votre oncle, M. Alec Wildenstein, que vous
représentez ce soir, comptent parmi les personnalités les plus éminentes du
marché de l'art mondial, mais aussi de l'histoire de l'art, à l'instar de leur père,
le regretté Daniel Wildenstein, qui fut Membre de l'Institut, et dont ils ont
poursuivi l'activité et l'oeuvre d'érudition et de diffusion au plus haut niveau.

A travers les galeries Wildenstein & Co de Paris, de Londres, de New York et
de Tokyo, que préside votre père, et le Wildenstein Institute, sur lequel votre
oncle a la haute autorité, les parcours de ces deux hommes s'entrecroisent et
concourent aux mêmes desseins. Leurs publications scientifiques et celles
qu'ils patronnent, leurs catalogues raisonnés et leurs monographies des plus
grands artistes font partout autorité, de même que les nombreuses
expositions qu'ils organisent à travers le monde.

C'est dire ce que leur doivent les musées et le monde de l'art, cet univers
d'érudition et de passion que, dans les pays anglo-saxons, on désigne d'un
terme intraduisible qui allie la connaissance, la curiosité et le goût de la
collection, le « connoisseurship ».

Guy et Alec Wildenstein ont encore récemment manifesté de manière
éclatante leur générosité au musée du Louvre. Nous connaissons tous ce
portrait de François Ier peint vers 1527 par Jean Clouet, reproduit dans tous
les livres d'histoire, où le roi pose en costume de satin et de velours noir et blanc sur un fond de brocart rouge. Il a désormais au Louvre un pendant de
mêmes dimensions, aussi monumental mais beaucoup moins officiel :
François Ier y apparaît en saint Jean-Baptiste, tenant l’agneau et la croix de
roseau devant un arbre, sur lequel est perchée une perruche verte.

Cette
effigie là fut peinte en 1518, probablement par le même Jean Clouet.

C'est
une oeuvre particulièrement précieuse et d'un intérêt insigne pour l'art et
l'histoire de notre pays que Guy et Alec Wildenstein ont ainsi offerte à musée
du Louvre. Je tenais, chère Mademoiselle, à leur manifester notre
reconnaissance en leur attribuant à chacun la distinction de « Grand
Donateur du Ministère de la Culture et de la Communication » .

GRANDS MECENES

TOTAL, REPRESENTE PAR M. THIERRY DESMAREST, PRESIDENT DU
CONSEIL D'ADMINISTRATION

Monsieur le Président, cher Thierry Desmarest,

L’engagement de Total dans le mécénat fait honneur à l’industrie française.

Votre grande entreprise, sous votre conduite, s'est fortement engagée dans le
domaine de la solidarité et de l’environnement, mais elle consacre aussi une
large part de sa générosité à la sauvegarde, à la connaissance et à la
diffusion du patrimoine. En aidant la recherche archéologique au Moyen
Orient, en soutenant des expositions sur les cultures du monde arabe, vous
permettez aux visiteurs français de découvrir la richesse des pays avec
lesquels vous travaillez étroitement.

Votre engagement en faveur du Louvre est exemplaire. Vous avez permis de
rendre tout son éclat à l’un des joyaux du palais, la Galerie d’Apollon, chefd'oeuvre
du Grand Siècle, dont la restauration a été achevée en novembre
2004. Votre groupe a soutient également la création des nouveaux espaces
du département des Arts de l’Islam, en devenant entreprise fondatrice de ce
grand projet d'architecture et de muséographie qui occupera la cour Visconti.

La fidélité et la pérennité de votre engagement doivent être un motif de fierté
pour tous les collaborateurs de Total. Elles font la qualité des relations que
vous avez su engager avec le monde de la culture, et celle que vous avez
nouée avec le Louvre est exemplaire à tous égards.

Je tiens à souligner aussi ce soir que vous avez offert votre soutien à une
exposition consacrée à l'image de la femme dans la peinture française du
XIXe siècle, qui constitue l'un des volets majeurs du programme de solidarité
culturelle que j'ai lancé l'an dernier en faveur de La Nouvelle Orléans, suite à
la catastrophe dont a été victime cette ville si emblématique des rapports
d'amitié entre la France et les Etats-Unis.

J'y suis, Monsieur le Président, extrêmement sensible, et c'est avec une
émotion particulière que j'ai l'honneur de vous remettre ce soir la médaille de
« Grand mécène du Ministère de la Culture et de la Communication ».

NIPPON TELEVISION NETWORK CORPORATION, M. SEIICHIRO UJIIE,
CHAIRMAN, REPRESENTE PAR M. SHINICHIRO TAKEDA, PRESIDENT
DE NTV EUROPE

Monsieur le Président, cher Monsieur Takeda,

J’ai le grand plaisir de vous recevoir parmi nous aujourd’hui. Vous
représentez ce soir Monsieur Seiichiro Ujiie, Président de votre groupe
Nippon Television Network Corporation, un ami de longue date du Louvre et
de ce Ministère.

Nippon Television Network est non seulement la première chaîne de
télévision privée au Japon, mais elle est aussi connue pour ses actions en
faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel. De la restauration des statues
bouddhiques du temple Kofuku à celle des fresques de Michel-Ange à la
Chapelle Sixtine, de nombreuses chefs-d'oeuvre ont bénéficié, à travers le
monde, de votre vigilance et de votre soutien. Votre généreux mécénat a
permis de rénover, récemment, la salle de la Joconde, du musée du Louvre,
et aujourd’hui, la Galerie de la Vénus de Milo.

« Il faut conserver le patrimoine culturel de l’Humanité pour la postérité, au delà
des différences de religion et de race » ; avec ce credo, Nippon
Television a su s’engager dans l’accomplissement d’une mission citoyenne
essentielle. Je suis ravi de cette amitié tissée avec vous, et c'est avec une
grande joie que je vous remets ce soir la médaille de « Grand Mécène du
Ministère de la Culture et de la Communication » que j'ai décidé d'attribuer à
votre groupe, pour son action incomparable en faveur du patrimoine de la
France et du monde.

EIFFAGE, REPRÉSENTÉ PAR M. JEAN-FRANÇOIS ROVERATO,
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL

Monsieur le Président-Directeur général, cher Jean-François Roverato,

C’est un grand plaisir, et un grand honneur pour moi, de rendre hommage
aujourd’hui au Groupe que vous présidez, et à son action depuis plusieurs
années dans le domaine du rayonnement des arts et de la culture. Vous en
êtes le héraut et l’instigateur passionné, puisque je me suis laissé dire que
lors de vos déplacements en France ou à l’étranger, vous vous ménagez
systématiquement des moments de disponibilité afin de visiter musées et
monuments.

Grâce à vous, le musée du Louvre a enrichi ses collections avec l’acquisition,
en avril 2006, d'une oeuvre déclarée Trésor National : Les décors du Salon de
la richesse et du Salon des Saisons de l'Hôtel de Lannoy, chef d'oeuvre de la
peinture allégorique et décorative, par Pierre-Paul Prud'hon en 1798. Je sais
par ailleurs que vous avez souhaité poursuivre cette action exemplaire en
proposant de financer l'acquisition d'un ensemble d'archives d'un intérêt
exceptionnel pour la connaissance de l'art français au XIXe siècle : je n'en dirai pas plus car ce projet, en cours d'instruction, devrait se concrétiser très
bientôt.

Je tiens donc à rendre hommage aujourd’hui à l’engagement exemplaire
d'Eiffage en faveur de notre patrimoine national, et je suis très heureux de
décerner à votre Groupe la médaille de « Grand Mécène du ministère de la
Culture et de la Communication ».

AXA, REPRÉSENTÉ PAR M. CLAUDE BRUNET, MEMBRE DU
DIRECTOIRE D'AXA, DIRECTEUR GÉNÉRAL DES OPÉRATIONS
TRANSVERSALES, DES RESSOURCES HUMAINES, DE LA MARQUE ET
DE LA COMMUNICATION

Monsieur le Directeur général, cher Claude Brunet,

C’est un grand plaisir de vous recevoir ce soir et je vous prie de transmettre
mes amitiés à votre président, M. Henri de Castries. AXA s’est illustré comme
l'un des grands mécènes de la sauvegarde du patrimoine et de
l'enrichissement des collections publiques. Cet engagement a pris plusieurs
formes : AXA soutient notamment « Vocation Patrimoine » qui permet la
formation de gestionnaires des grands sites culturels classés par l’UNESCO,
et de nombreux programmes de restauration sont engagés grâce à AXA Art.

De plus, votre groupe a permis d’enrichir de façon exceptionnelle les
collections des musées nationaux. Vous avez permis l’entrée dans les
collections du Louvre de plusieurs trésors nationaux et oeuvres d'intérêt
patrimonial majeur : deux dessins de Rosso Fiorentino, la Vestale de Houdon
et le magnifique Portrait du duc d’Orléans, l'un des chefs-d'oeuvre d'Ingres.

En faveur du musée du Quai Branly, vous avez financé l'acquisition d'une
oeuvre insigne, dorénavant placée à l'entrée du parcours des collections : une
statue Djenneké-Sonninké, du Xe ou du XIe siècle, dont la rareté et la
monumentalité en font l'une des pièces majeures de cet établissement.

La démarche de mécénat du groupe AXA est exemplaire par sa cohérence et
sa pérennité. C’est pourquoi je suis particulièrement heureux de vous
remettre ce soir la médaille de « Grand Mécène du Ministère de la Culture et
de la Communication ».

LCL – LE CREDIT LYONNAIS, REPRESENTE PAR M. CHRISTIAN
DUVILLET, DIRECTEUR GENERAL

Monsieur le Directeur général, cher Christian Duvillet,

9,6 millions : C’est le nombre de visiteurs qui ont consulté le site Internet du
Louvre en 2006. Grâce à LCL et à une alliance de mécènes exemplaire, le
nouveau site Internet du Louvre a été lancé en juin 2005. Les chiffres parlent
d’eux même, et je me réjouis du succès de cette fréquentation exceptionnelle.

Monsieur le Directeur général, c’est grâce à la participation de votre banque
qu’un tel projet a été possible. Vous permettez ainsi à tous les publics, dans
le monde entier, d’avoir accès à des informations pratiques pour venir visiter
le Louvre à Paris, mais aussi de découvrir les chefs-d’oeuvre de nos
collections à distance, grâce à des contenus pédagogiques et interactifs.

Cet ambitieux projet n'aurait sans doute pu aboutir aussi rapidement sans
votre soutien. Le site du Louvre propose aujourd’hui 35 000 oeuvres et 140
000 dessins en ligne, 1 500 oeuvres majeures sont commentées et les
fonctionnalités sont devenues multiples. L’exemple du Louvre témoigne avec
éclat de l’entrée des musées dans l’ère numérique et il est heureux qu’une
grande entreprise française se soit engagée dans ce grand projet innovant et
qui ouvre le champ de l’accessibilité des collections au-delà des murs du
palais.

Voici donc la médaille de « Grand Mécène du Ministère de la Culture et de la
Communication », quelle fasse la fierté d’LCL et de tous ses salariés.

GROUPE CARREFOUR, REPRESENTE PAR MME FRANCE PLASSE,
DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION HYPERMARCHES FRANCE

Madame la Directrice, chère Madame,

Dans un souci de démocratisation culturelle qui l'honore particulièrement, le
groupe Carrefour, dont vous représentez ce soir le Président du directoire, M.
José Luis Duran, a eu à coeur de s'engager de longue date dans des projets
culturels : je pense au soutien que ce leader de la grande distribution a
apporté aux Journées européennes du patrimoine, et à votre partenariat avec
la RMN qui, pendant quelques années, a permis la présentation de facsimilés
de chefs-d'oeuvre de nos collections publiques dans vos espaces
commerciaux.

Mais, plus récemment, Carrefour est intervenu dans une opération
patrimoniale majeure. Le mérite en revient à M. Daniel Bernard, alors
Président du groupe, et à son conseiller, M. Philippe Rabit. C'est en effet,
votre groupe qui, en 2004, à la demande de la direction des musées de
France et du musée du Louvre, a financé l'acquisition d'une collection insigne
de 130 dessins italiens datant de la Renaissance et du Premier Age Baroque,
reconnus « oeuvres d'intérêt patrimonial majeur ».

Selon la volonté commune de Carrefour et des services de l'État, 25 de ces
dessins sont venus enrichir le fonds du département des arts graphiques du
Louvre, tandis que les autres ont été répartis, en tenant compte des
spécificités de chaque fonds, entre le Palais des Beaux-Arts de Lille, les
Musées des Beaux-Arts de Marseille, Orléans et Rennes, et les musées de la
Ville de Toulouse.

Auparavant, cet ensemble exceptionnel avait fait, à votre demande, l’objet de
plusieurs expositions, qui l'ont rendu célèbre à travers la France et le monde,
en février 2005, au Musée National des Beaux Arts de Pékin, dans le cadre
de l’année de la France en Chine dont le Groupe Carrefour était partenaire au
travers du Comité France-Chine ; en avril 2005, à l’Académie de France à Rome ; et enfin au Louvre, durant l'été 2005, puis, lot par lot, dans chacun
des cinq autres musées concernés.

De cette manière, le Groupe Carrefour s'est engagé en faveur de la
préservation et de la diffusion d'un patrimoine d'une rareté exceptionnelle en
soutenant la réalisation de ces expositions dans les pays où il est implanté.

Je suis très heureux de pouvoir saluer aujourd’hui la générosité et l’audace
de ce geste, en attribuant à votre groupe la médaille de « Grand Mécène du
ministère de la Culture et de la Communication ».

THE MORTIMER AND THERESA SACKLER FOUNDATION,
REPRESENTEE PAR MAITRE HERMANCE SHEPMAN

Cher Maître,

Vous représentez ce soir M. Mortimer et Mme Theresa Sackler qui, a travers
leur fondation, comptent parmi les plus grands mécènes du musée du Louvre.

Je tiens à rappeler tout d'abord que M. Sackler a été le co-fondateur et
dirigeant de sociétés de recherche, de production et de commercialisation
dans le domaine pharmaceutique dans de nombreux pays.

Grands amateurs d’art, Mortimer et Theresa Sackler sont aussi de grands
mécènes, dont la fondation a pour vocation d’effectuer des donations à des
musées, de promouvoir l’éducation en établissant des centres d’éducation
artistique dans les musées et les universités, et de subventionner des
programmes de recherches dans le domaine médical, scientifique et éducatif.

Le musée du Louvre a bénéficié de cette grande générosité et a pu
réaménager, grâce à eux, l’Aile des Antiquités Orientales.

Cette Aile qui porte désormais leur nom, héberge notamment des trésors
architecturaux du palais de Darius Ier : la fameuse Frise des archers, qui
constitue le décor le plus fastueux du palais royal, ainsi que le Chapiteau
monumental de l’une des trente-six colonnes qui soutenaient le toit de la salle
d’audiences.

L’aménagement de cette Aile en 1997 a constitué le troisième plus grand
événement pour le Louvre, après l’ouverture de la Pyramide en 1989 et de
l’Aile Richelieu en 1993.

Je suis donc particulièrement heureux de compter la Fondation Sackler parmi
les « Grands Mécènes du Ministère de la Culture et de la Communication ».

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