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Inauguration de l’exposition dans les vitrines du Ministère de la culture « Peinture et poésie : les métiers du livre »

Monsieur le Président des Amis du Livre Contemporain,
Cher Yves-Benoit Cattin,

Madame la Présidente, Messieurs les Présidents des associations de
bibliophilie,

Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

C’est une circonstance toute spéciale qui nous réunit ici, rue de Valois dans
les salons du ministère. C’est l’inauguration de l’exposition « Peinture et
Poésie : les métiers du livre ». C’est aussi le même amour du livre que
nous partageons tous. Et les quelques mots d’accueil que je souhaite
prononcer ce soir devant vous ont pour seule et unique vocation de mettre
en lumière le livre, sous sa forme la plus belle et la plus précieuse : le livre
d’artiste.

Les vitrines du ministère de la culture et de la communication sont un
espace que j’ai souhaité libre et apte à accueillir toutes les formes de la
création contemporaine. Et je suis particulièrement heureux ce soir de voir
les vitrines du ministère toutes entières investies par le livre d’artiste et par
tous les talents qui le font exister et rayonner : typographie, gravure,
lithographie, reliure, édition. Aucun des talents, aucune des énergies,
aucun des savoir-faire qui le font exister n’a été oublié ce soir dans cette
évocation et je m’en réjouis. Deux jeunes talents, Aline Defert et Aurélie
Rosey, ont admirablement su rendre au sein de ces vitrines la charge
émotionnelle qui se dégage de ces métiers et de ces oeuvres.

Car le livre d’artiste est parmi les objets culturels de notre civilisation, le
plus abouti, le plus complexe. Cet objet est au carrefour de deux créations,
de deux fantaisies, de deux imaginaires. Le texte et le trait, par delà les
techniques, viennent ensemble confluer en un objet unique et rare.

Et je ne résiste pas au plaisir et à la fierté de citer les noms de quelques-uns
des artistes présentés ce soir dans les vitrines du ministère, qu’il
s’agisse d’Olivier Debré, de Georges Braque, d’Ernest Pignon Ernest pour
les oeuvres graphiques, ou bien encore de ces formidables duos formés
d’André Malraux et de Velickovic, de François Cheng et de Francis Herth,
de Francis Ponge et de Mathieu Marie, de Federico Garcia Lorca et de
Claude Viallat, autour de textes aussi fameux que Les Noyers de
l’Altenburg, Instants d’accueil, Corps d’extase, Le Parti pris des choses,
Duendes.

Mais derrière les livres, derrière ces objets superbes dont l’exposition de
ce soir nous offre quelques brillants spécimens, nous ne devons pas
oublier les hommes et les femmes qui les font. Qu’il s’agisse des talents et
des savoir-faire des ateliers mis à l’honneur ce soir, ou bien encore de la
passion des sociétés de bibliophilie, sans qui rien ne serait possible non
plus, c’est grâce à ces hommes et à ces femmes que naissent et vivent
ces livres, qu’il nous appartient d’aimer et de transmettre.

Car, pour que vivent ces livres, il faut que vivent les ateliers qui les
réalisent. Je sais votre situation difficile aujourd’hui et je souhaite, en lien
avec mon collègue Renaud Dutreil, ministre des petites et moyennes
entreprises et de l’artisanat, tout mettre en oeuvre pour pérenniser votre
activité. Avec le concours actif de mon cabinet, je souhaite qu’une
concertation soit menée et que des propositions me soient faites. A ce
titre, je tiens à saluer la démarche de Monsieur Yves-Benoît Cattin,
président des Amis du livre contemporain qui défend et promeut les
intérêts d’une activité aussi précieuse que menacée. Il explore avec
détermination toutes les pistes ouverte pour la sauvegarde de ces métiers
et de ces entreprises, tout particulièrement celle du mécénat.

L’exposition de ce soir lui doit beaucoup. Elle est aussi l’occasion de faire
honneur aux animateurs et aux membres de sociétés de bibliophilie aussi
fameuses que les Francs-Bibliophiles, les Pharmaciens bibliophiles et les
Cent-Unes.

C’est une première étape dans une démarche de fond que je souhaite voir
aboutir. Je vous donne d’ores et déjà rendez-vous, tout début 2007, à la
Villa Arson, près de Nice, où j’assisterai à la présentation des oeuvres de
la Commande publique de bibliophilie lancée en 2004, par le ministère et
qui je le sais, a donné de l’ouvrage à certains de vos ateliers.

Au-delà, c’est à vous tous, amis du livre, artistes, artisans, libraires,
bibliothécaires, conservateurs, amateurs que je dédie la belle exposition
de ce soir. Je souhaite qu’elle constitue un signe de renouveau pour ce
métier si beau et qui nous apporte tant.

Je vous remercie.

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