Archives de 2002

Faudra-t-il bientôt faire un acte de repentance publique pour être passé par l'ENA?…

5 novembre 2002

Je m’en suis déjà publiquement expliqué très souvent, car le label « énarque » est moins populaire que celui du camembert fermier au lait cru… Mon excellent collègue et ami Hervé Novelli et un deuxième député viennent de lancer une opération qui sera certainement très populaire baptisée « Stop ENA ». Le sens du vent aujourd’hui est effectivement de taper sur cette école et de la désigner à la vindicte publique, comme étant la seule responsable des pannes françaises, des retards, des lâchetés gouvernementales, des erreurs de jugement des dirigeants.

Selon eux, « supprimer l’ENA, temple de l’économie administrée, c’est donc rétablir le talent, la compétence et l’expérience et mettre fin à l’immense gâchis des intelligences généré par ce système ».
Diable !

Je ne suis pas surpris par cette proposition car j’ai naturellement constaté qu’une autosatisfaction de certains, alliée à une coupure des réalités du terrain avaient fait des ravages dans l’opinion et que du coup c’est l’ensemble du système de sélection opéré par cette école qui était sous les projecteurs. Faut-il pour autant la rendre coupable du « mal français » ?

Je m’en suis déjà publiquement expliqué très souvent, car le label « énarque » est moins populaire que celui du camembert fermier au lait cru…

J’ai toujours indiqué deux choses : la première c’est que je n’avais pas l’intention de m’excuser d’avoir réussi un concours « assez difficile »… la seconde, la plus importante, c’est que cette école ne donne droit à rien en matière politique. C’est le suffrage, le sacre républicain du peuple, de ses concitoyens, qui confèrent le pouvoir et certainement pas l’appartenance à cette « funeste » école.

Pour l’accès à la haute fonction publique, aux missions régaliennes de l’Etat qu’il faut correctement assumer et qui sont vitales pour notre peuple, le principe du concours ne saurait être remis en cause.

Pour l’exercice des fonctions d’entreprise, il est certain que les vieux circuits où les dirigeants exerçaient d’abord dans le public pour ensuite « pantoufler dans le privé » correspondent à des schémas périmés.

L’économie est d’ailleurs devenue suffisamment libérale et débarrassée d’une trop grande influence de l’Etat pour que cela perdure longtemps.

Le « vrai mal français », c’est l’absence de courage, le manque de caractère, la démagogie, le refus de la prospective, l’insuffisante préparation de l’avenir qui sont l’apanage de beaucoup à gauche comme à droite. Cela concerne d’ailleurs pas mal de monde et beaucoup n’ont pas fait l’ENA…

C’est l’incapacité à avoir un système de rémunération du travail véritablement fondé sur le mérite et le résultat.

Le fléau que nous devons combattre c’est l’absence d’autorité suffisante du pouvoir politique parfois inapte à commander effectivement l’administration, c’est une certaine confusion des genres qui peut créer une surpuissance de la technocratie, c’est le sentiment que l’alternance démocratique ne conduit pas à un changement réel de politique, c’est en outre parfois l’affichage de complicités liées au passé commun qui au lieu de n’être qu’intelligentes et fécondes débouchent sur des renvois d’ascenseur choquants.

Ce débat est important. Il dépasse largement le sort d’une école créée par un grand homme d’Etat de Touraine, Michel Debré, dont l’objectif à l’époque était d’introduire égalité des chances, démocratie et transparence dans la sélection des serviteurs de l’Etat, de mettre un terme à la cooptation très élitiste et faisant peu de place au renouvellement de l’ancien système.

Avoir fait l’ENA, une nouvelle marque d’infamie ? J’espère que c’est un peu outré…

Passerelle piétonne des Rives du Cher: point de vue de voisin.

5 novembre 2002

Cette passerelle est, sans aucun doute, un superbe ouvrage d’art, mais n’en demeure pas moins pour beaucoup d’habitants et de voisins comme l’exemple de dépenses inconsidérées, prématurées et… inutiles La passerelle piétonne qui enjambe le Cher pour relier le quartier des Deux Lions, n’en finira donc pas de faire couler de la salive et… de l’encre.

Construite à grand frais et de manière précipitée avant les dernières élections municipales, cette passerelle est, sans aucun doute, un superbe ouvrage d’art, mais n’en demeure pas moins pour beaucoup d’habitants et de voisins comme l’exemple de dépenses inconsidérées, prématurées et… inutiles, cette zone du quartier des Rives du Cher ayant tant d’autres besoins urgents en attente.  

Aujourd’hui c’est le journal local qui se fait l’écho des nombreux problèmes que celle-ci entraîne concernant la sécurité, en particulier la nuit, puisque le système d’éclairage est très régulièrement détruit par des actes de vandalisme.

On comprend sans difficulté le sentiment réel d’insécurité que doivent ressentir les piétons, et à fortiori les enfants, lorsqu’ils empruntent ce passage désert, dans l’obscurité, pour rejoindre leurs logements des Deux Lions… nouveau quartier d’habitation qui par ailleurs, six ans après son lancement très médiatique par Jean Germain, ne bénéficie toujours pas d’un café convivial mais sera bientôt doté de 10 000 m2 de grande surface supplémentaire…   

Que la SET (Société d’Equipement de la Touraine) s’engage à réparer l’éclairage détruit c’est bien la moindre des choses, mais le problème ne sera résolu de manière définitive que si la tranquillité et la sécurité publique sont rétablies pour tous les habitants et … sur les deux rives du cher.

Après s'être fait annoncer par leurs ambassadeurs, les poubelles jaunes arrivent!

31 octobre 2002

A force de décisions autoritaires forcément mal comprises et ne subissant que les aspects négatifs, les Tourangelles et les Tourangeaux, lassés, perdront de vue l’objectif que nous poursuivons avec la mise en place du tri sélectif : protéger notre planète… Le tri sélectif est devenu pour presque tous les habitants de Tours une réalité très concrète, ce système de collecte des ordures ménagères créant par là-même de nouveaux réflexes, de nouvelles habitudes et… de nouvelles contraintes.     
    
Depuis quelques jours, c’est maintenant l’ensemble des Tourangelles et des Tourangeaux qui sont concernés puisque « l’hyper centre », soit 20 000 personnes, se voit attribuer leurs containers de couleur jaune.

Même s’il n’est pas question de remettre en cause le tri sélectif, qui est actuellement la solution écologique la plus simple et la plus rapide à mettre en œuvre pour gérer nos déchets, se pose néanmoins la question du mode et de la fréquence des ramassages proposés aux habitantes et aux habitants de chaque quartier de notre ville, et qui prennent en compte les spécificités de l’habitat qui leur est propre (grands ensembles, petits particuliers, etc…)

Pourquoi le Maire s’entête-t-il à vouloir un « système unique », alors que son adjoint en charge du dossier, lors du dernier conseil, lui a fait part des réelles difficultés que ces grands containers ne manqueront pas de provoquer dans un quartier comme celui de Plumereau ?

Pourquoi Jean Germain ne lance-t-il pas, ce qui ne serait ni cher, ni long, ni compliqué, un programme de construction d’un « local à containers » pour les habitants des grands ensembles de Tours, je pense en particulier aux Rives du Cher où, l’été, les odeurs sont insupportables ?   

Monsieur le Maire, la mise en place du tri sélectif est un très bel objectif, nécessaire à la préservation de notre environnement, cette préoccupation majeure n’est ni de gauche, ni de droite.

Monsieur Germain, la très sérieuse question de la gestion de nos déchets ne peut pas se limiter, pour nos concitoyennes et concitoyens, en une série de mesures techniques décidées « d’en haut » et imposées sur un mode unique ne tenant pas compte des contraintes auxquels ils sont confrontés.

Sinon à force de décisions autoritaires forcément mal comprises et ne subissant que les aspects négatifs (ramassages moins fréquents, hausse des prix, encombrement des trottoirs, etc…) les Tourangelles et les Tourangeaux, lassés, perdront de vue l’objectif que nous poursuivons avec la mise en place du tri sélectif : protéger notre planète !

Le projet de Xavier Darcos répare utilement l'incurie des illusionnistes socialistes.

30 octobre 2002

Lorsque Lionel Jospin et Jack Lang avaient sous les projecteurs médiatiques visité une école pour rendre publiques de « bonnes statistiques » sur la violence en milieu scolaire, qui avaient-ils convaincu ?Personne parmi les enseignants, les parents d’élèves et les jeunes eux-mêmes victimes souvent impuissantes de cette recrudescence de la brutalité et même parfois d’atteinte grave à la personne.

Cette incantation socialiste décalée par rapport aux réalités quotidiennes vécues sur le terrain est d’ailleurs à l’origine de l’agressivité des citoyens vis-à-vis de leurs élus et du gouvernement.

C’est dans ce contexte très difficile de contestation généralisée de l’autorité et de perte de tout repère que le projet du gouvernement présenté par Xavier Darcos s’inscrit.

Avec lucidité, bon sens, humanisme et détermination, le ministre délégué à l’enseignement scolaire propose un véritable plan d’action pour lutter contre le fléau de la violence à l’école.

Trois axes majeurs utiles pour parvenir enfin à des vrais résultats sont ainsi envisagés :

  •  connaître la loi et redéfinir la règle
  •  réparer et sanctionner
  •  consolider l’aide aux victimes.

Ce nouveau « parcours civique » permettra à chacun d’apprendre à se respecter, à respecter son enseignant, à respecter sa famille, sa culture, ses racines, son pays.

Les mesures concrètes prévues (développement de la surveillance et du tutorat, développement des parcours diversifiés pour élèves en rupture, comme du dispositif de « classes et d’ateliers relais », développement des expériences « d’écoles ouvertes » pendant les vacances et relance des internats doivent permettre une vraie prévention et réparation des violences.

De même que le renforcement des pouvoirs des chefs d’établissements et la mise en place d’un « système d’exclusion – inclusion » préférant obliger l’élève à accomplir des tâches de réparation plutôt que de l’exclure pour quelques jours.

L’annonce que l’Education nationale se portera systématiquement partie civile rendra possible une véritable aide aux victimes, qu’il s’agisse des enseignants, des jeunes ou des familles.

Heureuse rupture avec le passé ! Le Président de la République a eu raison d’exprimer au Conseil des Ministres que « l’Education nationale, tous les professeurs de France et parents d’élèves doivent se mobiliser afin de faire évoluer le système éducatif pour qu’il donne à tous les jeunes les moyens de découvrir et d’exprimer leurs talents et de trouver leur place dans la société ».

Le temps de l’autosatisfaction est révolu. La pente sera longue à remonter car les dégâts sont parfois considérables. Volonté, humilité et obstination doivent permettre d’éradiquer ce fléau indigne d’une république civilisée.

Le projet de Xavier Darcos répare utilement l'incurie des illusionnistes socialistes.

30 octobre 2002

L’annonce que l’Education nationale se portera systématiquement partie civile rendra possible une véritable aide aux victimes, qu’il s’agisse des enseignants, des jeunes ou des familles… Lorsque Lionel Jospin et Jack Lang avaient sous les projecteurs médiatiques visité une école pour rendre publiques de « bonnes statistiques » sur la violence en milieu scolaire, qui avaient-ils convaincu ?

Personne parmi les enseignants, les parents d’élèves et les jeunes eux-mêmes victimes souvent impuissantes de cette recrudescence de la brutalité et même parfois d’atteinte grave à la personne.

Cette incantation socialiste décalée par rapport aux réalités quotidiennes vécues sur le terrain est d’ailleurs à l’origine de l’agressivité des citoyens vis-à-vis de leurs élus et du gouvernement.

C’est dans ce contexte très difficile de contestation généralisée de l’autorité et de perte de tout repère que le projet du gouvernement présenté par Xavier Darcos s’inscrit.

Avec lucidité, bon sens, humanisme et détermination, le ministre délégué à l’enseignement scolaire propose un véritable plan d’action pour lutter contre le fléau de la violence à l’école.

Trois axes majeurs utiles pour parvenir enfin à des vrais résultats sont ainsi envisagés :

  •  connaître la loi et redéfinir la règle
  •  réparer et sanctionner
  •  consolider l’aide aux victimes.

Ce nouveau « parcours civique » permettra à chacun d’apprendre à se respecter, à respecter son enseignant, à respecter sa famille, sa culture, ses racines, son pays.

Les mesures concrètes prévues (développement de la surveillance et du tutorat, développement des parcours diversifiés pour élèves en rupture, comme du dispositif de « classes et d’ateliers relais », développement des expériences « d’écoles ouvertes » pendant les vacances et relance des internats doivent permettre une vraie prévention et réparation des violences.

De même que le renforcement des pouvoirs des chefs d’établissements et la mise en place d’un « système d’exclusion – inclusion » préférant obliger l’élève à accomplir des tâches de réparation plutôt que de l’exclure pour quelques jours.

L’annonce que l’Education nationale se portera systématiquement partie civile rendra possible une véritable aide aux victimes, qu’il s’agisse des enseignants, des jeunes ou des familles.

Heureuse rupture avec le passé ! Le Président de la République a eu raison d’exprimer au Conseil des Ministres que « l’Education nationale, tous les professeurs de France et parents d’élèves doivent se mobiliser afin de faire évoluer le système éducatif pour qu’il donne à tous les jeunes les moyens de découvrir et d’exprimer leurs talents et de trouver leur place dans la société ».

Le temps de l’autosatisfaction est révolu. La pente sera longue à remonter car les dégâts sont parfois considérables. Volonté, humilité et obstination doivent permettre d’éradiquer ce fléau indigne d’une république civilisée.

Le projet de Xavier Darcos répare utilement l’incurie des illusionnistes socialistes.

29 octobre 2002

Lorsque Lionel Jospin et Jack Lang avaient sous les projecteurs médiatiques visité une école pour rendre publiques de « bonnes statistiques » sur la violence en milieu scolaire, qui avaient-ils convaincu ? Personne parmi les enseignants, les parents d’élèves et les jeunes eux-mêmes victimes souvent impuissantes de cette recrudescence de la brutalité et même parfois d’atteinte grave à la personne.

Cette incantation socialiste décalée par rapport aux réalités quotidiennes vécues sur le terrain est d’ailleurs à l’origine de l’agressivité des citoyens vis-à-vis de leurs élus et du gouvernement.

C’est dans ce contexte très difficile de contestation généralisée de l’autorité et de perte de tout repère que le projet du gouvernement présenté par Xavier Darcos s’inscrit.

Avec lucidité, bon sens, humanisme et détermination, le ministre délégué à l’enseignement scolaire propose un véritable plan d’action pour lutter contre le fléau de la violence à l’école.

Trois axes majeurs utiles pour parvenir enfin à des vrais résultats sont ainsi envisagés :

  • connaître la loi et redéfinir la règle
  • réparer et sanctionner
  • consolider l’aide aux victimes.

Ce nouveau « parcours civique » permettra à chacun d’apprendre à se respecter, à respecter son enseignant, à respecter sa famille, sa culture, ses racines, son pays.

Les mesures concrètes prévues (développement de la surveillance et du tutorat, développement des parcours diversifiés pour élèves en rupture, comme du dispositif de « classes et d’ateliers relais », développement des expériences « d’écoles ouvertes » pendant les vacances et relance des internats doivent permettre une vraie prévention et réparation des violences.

De même que le renforcement des pouvoirs des chefs d’établissements et la mise en place d’un « système d’exclusion – inclusion » préférant obliger l’élève à accomplir des tâches de réparation plutôt que de l’exclure pour quelques jours.

L’annonce que l’Education nationale se portera systématiquement partie civile rendra possible une véritable aide aux victimes, qu’il s’agisse des enseignants, des jeunes ou des familles.

Heureuse rupture avec le passé ! Le Président de la République a eu raison d’exprimer au Conseil des Ministres que « l’Education nationale, tous les professeurs de France et parents d’élèves doivent se mobiliser afin de faire évoluer le système éducatif pour qu’il donne à tous les jeunes les moyens de découvrir et d’exprimer leurs talents et de trouver leur place dans la société ».

Le temps de l’autosatisfaction est révolu. La pente sera longue à remonter car les dégâts sont parfois considérables. Volonté, humilité et obstination doivent permettre d’éradiquer ce fléau indigne d’une république civilisée.

COMME D'HAB… TROIS PETITS TOURS ET PUIS S'EN VONT…

28 octobre 2002

Monsieur Germain, vous ne connaîtrez jamais le stress de la compétition, la déception des défaites et les vraies joies des victoires… Samedi soir se déroulait la rencontre de notre équipe de volley contre celle de Tourcoing. Pour nous tous cette soirée n’a pas été bonne puisque nous nous sommes inclinés sur le score très sévère de trois sets à zéro, c’est dur, mais c’est la loi du sport et au prochain match nous aurons notre revanche !

Mauvaise soirée donc, mais pas pour tout le monde !

Comme d’habitude, quand le match est important pour les médias, le Maire de Tours est venu !

Comme d’habitude Jean Germain en a profité pour descendre sur le terrain, remettre un prix… Les  remises de prix, ça il connaît !

Comme d’habitude, une fois les photos prisent, dès la fin de la première mi-temps, avec toute  son équipe, il est vite reparti …

Comme d’habitude il ne s’est pas intéressé au résultat…

Ce qui compte aux yeux du Maire c’est que le lundi son nom soit écrit en gros dans le journal… ça c’est important !

Monsieur Germain, il est dommage que pour vous, supporter les équipes de Tours dans les moments cruciaux ne relève que de la communication politique ! Vous ne connaîtrez jamais le stress de la compétition, la déception des défaites et les vraies joies des victoires !

PS : Si j’étais absent ce soir là, c’est que j’étais encore avec la délégation de la France à l’assemblée générale de l’ONU à New York. La « rencontre » entre la France et les Etats-Unis au Conseil de sécurité est également « sportive ». Souhaitons qu’elle débouche sur un accord et non sur un « match nul »…

Kofi Annan : un insigne en argent à l’effigie de la colombe de la paix à la boutonnière.

28 octobre 2002

J’espère qu’un vote unanime du Conseil de Sécurité consacrera cette semaine notre volonté commune de fermeté vis-à-vis de l’Irak et de précaution pour éviter une guerre unilatérale… 38ème étage du siège de l’ONU : le temple de la paix mondiale… C’est là que « règne » le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan. L’audience qu’il a accordée à la délégation française conduite par Edouard Balladur à laquelle j’appartenais a révélé une personnalité très exceptionnelle. Une voix douce, un calme affiché, une élégance diplomatique, une bonté exprimée, une maîtrise délibérée ne pouvaient masquer sa forte autorité et sa volonté tranchée de parvenir, s’agissant de l’Irak, à une résolution votée à l’unanimité par le Conseil de Sécurité.

La complicité intellectuelle et politique est totale : la langue française qui nous relie, la communauté de vue sur l’attitude à adopter en Irak. Et pourtant, l’importance des responsabilités qui sont les siennes marquées par un insigne à la boutonnière rappelant qu’il est le garant de la paix et du droit dans le monde, le rend lointain, cette hauteur n’empêchant nullement le rayonnement humain de produire ses effets.

Eviter la guerre, tel est son objectif. Il nous faudra donc « être ferme mais raisonnable ». Cette feuille de route annonce clairement l’intention du secrétaire général de l’ONU de s’impliquer personnellement totalement. Il laisse d’abord les Etats membres du Conseil de Sécurité négocier. Puis viendra si besoin le temps de son intervention personnelle, qu’il prépare par d’innombrables contacts et par de discrets mais réels rappels à l’ordre, préventifs et curatifs !

Ce grand humaniste redevient sphinx et diplomate jusqu’au bout des ongles quand il conclut sur l’Irak : « je ne peux dire que je suis confiant, mais je n’ai pas perdu confiance »…

Je suis reparti de New York fier du rôle joué par mon pays. Certes nous troublons notre allié américain, mais je crois vraiment que c’est pour la bonne cause et surtout dans son intérêt. Le représentant américain à l’ONU nous a d’ailleurs indiqué que pour lui la perspective d’une guerre faite en Irak et à l’Irak était un « cauchemar ».

Ce réalisme affiché sera-t-il partagé par d’autres responsables américains ? C’est nous dit-on probable tant les débats au sein de l’exécutif sont réels, malgré la préparation implacable de l’action militaire par les faucons.

Lorsque le « chinois », cest-à-dire l’ambassadeur représentant la chine, nous a indiqué vendredi que son pays allait utiliser son droit de veto si les Etats-Unis restaient aussi inflexibles s’agissant de « l’automaticité de la guerre », j’ai eu l’impression de revivre des affrontements anciens ! Peut-être d’ailleurs n’avait-il pas encore reçu les instructions faisant suite au déjeuner « royal » de son président avec Bush dans son ranch…

J’espère qu’un vote unanime du Conseil de Sécurité consacrera cette semaine notre volonté commune de fermeté vis-à-vis de l’Irak et de précaution pour éviter une guerre unilatérale.

Cette semaine à New York m’a donné l’occasion de serrer la main de François Bayrou, membre comme moi de la délégation française, que je n’avais pas rencontré depuis 9 mois.

Projet de loi pour la sécurité intérieure: BRAVO MONSIEUR LE MINISTRE !

24 octobre 2002

Bien entendu, je voterai pour cette loi, qui associe de manière équilibrée, attention aux plus faibles, compréhension des problèmes nouveaux auxquels est confrontée notre société, et répression…

Mercredi, le projet de loi pour la sécurité intérieure, a été présenté au Conseil des Ministres par Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Intérieur. Celui-ci fait l’objet depuis le mois de mai 2002, d’une véritable refondation, conformément aux orientations fixées par le Président de la République.

Les grandes ambitions de cette loi sont de redonner du crédit à la parole publique, en mettant tout en œuvre pour obtenir les résultats qu’attendent nos compatriotes en matière de tranquillité publique, et de protéger les Françaises et les Français les plus modestes depuis trop longtemps oubliés et parfois « abandonnés à leur sort » dans leur vie quotidienne.

Cette loi s’articule autour de trois objectifs prioritaires clairement annoncés :

  •     Améliorer l’efficacité des forces de sécurité intérieure dans l’identification et la recherche des auteurs de crimes et délits.
  •     Moderniser notre droit afin de mieux appréhender certaines formes de délinquances, qui affectent particulièrement la vie quotidienne de nos concitoyens et sont causes d’inégalités.
  •     Renforcer l’autorité et la capacité des agents publics concourant à la restauration de la sécurité, en leur assurant une meilleure protection juridique ainsi qu’aux membres de leurs familles. 

Quatre axes ont été particulièrement repris dans les médias. Il faut en conséquence bien préciser les choses :

  •     Concernant la prostitution : l’objectif poursuivi par le gouvernement est de lutter concrètement contre les proxénètes et les réseaux d’exploitation d’êtres humains, en s’attaquant aux profits de la prostitution. Cette loi dissuadera les proxénètes et donc protégera les prostitué(e)s dont certain(e)s sont victimes d’un véritable esclavage de la part de réseaux mafieux.
  •     Pour les gens du voyage : il ne s’agit pas de stigmatiser les gens du voyage mais de protéger concrètement les propriétaires privés de l’envahissement de leurs terrains.
  •     Quant aux rassemblements menaçants ou hostiles : il ne s’agit pas de désigner les jeunes mais de permettre la dispersion et, la sanction si nécessaire, de ceux qui adoptent un comportement agressif ou menaçant, et de nature à porter atteinte à la libre circulation des habitants des immeubles.
  •     Enfin sur la mendicité « agressive » : l’objectif est de s’attaquer aux pratiques agressives (mendicité à plusieurs avec menaces, avec animaux dangereux, menaces de détérioration de véhicules…) et non aux mendiants.

Ce projet de loi, loin d’être « une guerre engagée contre les pauvres » comme le souligne les associations et partis de gauche, s’adresse en priorité à la « France des oubliés », ceux de nos compatriotes les plus modestes qui vivent dans les quartiers difficiles et sont les plus vulnérables.
Ce projet de loi sera examiné au Sénat à partir du 5 novembre 2002 et à l’Assemblée Nationale à partir du 14 janvier 2003. Bien entendu l’ensemble des Parlementaires du groupe UMP soutiendront ce projet, qui associe de manière équilibrée, attention aux plus faibles, compréhension des problèmes nouveaux auxquels est confrontée notre société, et répression.

Bien entendu, je voterai pour cette loi.

A l'Assemblée générale de l'ONU, je ressens la force et la justesse de la diplomatie française

23 octobre 2002

Nous partageons l’objectif de destruction de tout arsenal d’armes de destruction massive. Il ne doit pas y avoir de doute la dessus, même si la presse américaine nous attaque frontalement et brutalement… En arrivant à New York, on ne peut s’empêcher de repenser au drame du 11 septembre, qui reste, par sa perfection maléfique, un traumatisme majeur non seulement pour les Etats-Unis mais également pour tous les citoyens attachés à la démocratie, au droit, à la paix, à la liberté.

Je comprends la vivacité de l’opinion publique américaine dès lors que le spectre du terrorisme se profile. Je partage leur volonté d’éradiquer de la planète ce fléau.

Mais cela ne signifie pas pour autant que tout puisse être amalgamé ou catalogué de cette manière.

La question irakienne de ce point de vue mérite d’être traitée en soi, sans assimilation non démontrée avec le réseau d’Al Quaïda.

Nous partageons l’objectif de destruction de tout arsenal d’armes de destruction massive. Il ne doit pas y avoir de doute la dessus, même si la presse américaine nous attaque frontalement et brutalement, en comparant l’usage éventuel du droit de veto aujourd’hui avec l’époque où les Etats-Unis nous ont libérés… du joug nazi, ce qu’ils n’auraient pu faire si ce fameux veto leur avait été opposé.

J’ai été heureux de constater lors de l’entretien avec le représentant permanent britannique à l’ONU que son pays ne partageait pas l’objectif américain d’éliminer Saddam Hussein par voie militaire !

Et très intéressé de constater que les militaires américains eux-mêmes, dans les auditions au Congrès préalables au vote donnant les pleins pouvoirs au Président Bush, étaient plus que prudents sur l’intervention militaire elle-même et surtout sur la gestion du lendemain.

Comment ne pas penser en effet à l’effervescence dans les pays arabes, aux incidences sur la guerre que se livrent Israéliens et Palestiniens.

La langue française lorsqu’elle est parlée à l’ONU réunit aujourd’hui plus que des Etats fondés sur les liens de la culture. Elle trace la voie d’un positionnement diplomatique prometteur, car fondé sur le respect du droit international pour garantir la paix.

Je mesure la chance de participer à cette session de l’ONU où la France est à l’honneur, un honneur qu’elle a su mériter par la clairvoyance, la force et la clarté de ses positions.