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Le changement pour la France et les Français : penser et dire  » oui , bien sûr ! « 

Je ne suis pas devenu socialiste , mais je souhaite avec beaucoup d’espoir et de conviction à François Hollande et à notre pays de réussir .
J’aurais pu écrire à François Hollande donc à notre pays , mais cela suppose non seulement qu’une vraie synergie s’établisse et que la décision politique transforme effectivement le réel . Surtout cela implique une totale et ambitieuse métamorphose de nos postures habituelles .
Sans implication , mobilisation et participation de chaque citoyen et sans une écoute et une disponibilité réciproques entre le président et le peuple , le changement effectif resterait ,en effet, à l’état de projet et d’incantation sans effectivité constatée .
La question politique centrale est au fond celle de l’alchimie et de la fusion « contagieuses » entre la vision prospective des dirigeants et la dynamique qu’elle génère à la base , où par définition l’immédiat est dur , la réforme ressentie comme une menace avant d’être une garantie concrétisée . Le scepticisme agressif y est malheureusement plutôt naturellement la règle , une sorte de légitime défense et de désespoir non feint .
Il faut beaucoup d’authenticité , de flamme et de générosité pour convaincre du bien-fondé d’un nouveau cap . Un mélange sophistiqué de résonance populaire et d’altitude conceptuelle . Toute faute de quart , qu’elle soit réelle ou présumée , est , dans ces temps d’animosité politique immédiatement véhiculée sur le net , rédibitoire .
Mais le pire est de ne pas oser , de céder , ce qui est en fait une forme de mépris déguisé en prudence avisée .
La démocratie , c’est le débat , la contradiction , la décision solitaire éclairée et fondée par la force du peuple . Ce n’est pas l’attentisme , la synthèse aussi grise que fugace dans ses effets .

L’ouverture d’un quinquennat , par temps de crise majeure , doit rechercher son énergie et sa dynamique dans les nouveaux réflexes que les Français doivent avoir et porter pour accompagner , démultiplier et amplifier l’élan donné par le sommet .
Nos comportements routiniers de sceptiques désabusés doivent céder le pas à une exigence absolue de chemins nouveaux , de voies inexplorées permettant des changements réels et des résultats concrets . Les mots , les slogans , les vieilles recettes, le prêt-à-penser , sont des viatiques et des expédients aussi éphémères qu’éculés .
Au nouveau Président , à son équipe gouvernementale , de créer les conditions d’une prise de conscience collective des enjeux , des défis , des contraintes , des réalités , mais aussi et surtout des chances , des atouts , des opportunités . Pour se donner des ailes . Pour avoir le goût , la passion voire la folie de l’action .
Le changement n’est un progrès que s’il porte par lui-même une volonté partagée d’aller plus loin , plus fort , de voir plus grand et d’imaginer d’emblée la nouvelle étape qui suivra celle qu’on enclenche et qui sera d’ailleurs relevée par la génération suivante .
Pour donner le goût de l’horizon , il faut non pas toucher le fond , mais s’appuyer sur quelques fondamentaux solides et féconds : la force intrinsèque du projet , l’esprit d’entreprise , la nécessité de la recherche , l’aventure individuelle , l’exigence permanente du dépassement de soi , la fièvre de la création , la mobilisation de tous les talents à tous les niveaux de la société , la reconnaissance de toutes les élites de la plus discrète à la plus célébrée , ainsi que le souci de l’équité . Autant de leviers puissants . Mais la clé du succès réside dans une révolution en profondeur des mentalités .
Au  » NON  » frileux , étriqué , passéïste et improductif érigé en blason par les faibles , les lâches et les impuissants doit succéder le  » OUI , BIEN SÛR  » de ceux qui veulent , par principe et par réflexe salvateur , aller de l’avant , imaginer , créer , faire réussir une équipe , un projet , une cité , un peuple .
Dans l’action au quotidien , rien n’est facile , ni immédiatement acquis . Mais ce qui compte c’est par principe d’accepter l’idée nouvelle, de rechercher le progrès , de valoriser audacieusement au maximum l’existant et d’imaginer sans cesse que mieux est possible , existe et doit être engrangé , même si c’est plus risqué , plus aléatoire et plus compliqué . Cela ne concerne pas uniquement les chercheurs dans leurs laboratoires , les entrepreneurs , les ingénieurs , les architectes et tous les  » sachants » mais chacun , partout , en permanence . L’innovation doit devenir le viatique de tous les jours . Un réflexe fécond . Porté et vécu comme une devise populaire . Et récompensée !
Différer c’est renoncer . Récuser le neuf , le jamais fait ou le jamais vu par idéologie ou par confort c’est se condamner à disparaître ou à dévisser .
Avant de se barricader derrière le  » non  » aux allures de protection douillette , ayons immédiatement à l’esprit , « pourquoi pas  » ,  » je regarde », »je teste », »je réfléchis », »j’envisage », »je calcule » , »j’accepte » …….Des mots usuels du dictionnaire français qui semblent rarement prononcés…….
Nos chances sont dans nos mains et dans nos têtes plus que dans des systèmes souvent fatigués ou impuissants à façonner une réalité nouvelle positive .Il n’y a pas de détails à négliger sur la route du progrès . Personne à écarter ou à mépriser . Il faut chercher à donner à chacun son rôle, sa partition, sa chance .
L’art politique suppose de donner un sens , une impulsion , une dynamique d’ensemble à cette addition d’énergies individuelles qu’il faut détecter , encourager , accueillir et parfois savoir retenir . Les pionniers , les créateurs , les inventeurs , les vieux sages et les jeunes provocateurs , les émergents précaires mais prometteurs , les étrangers doués et fascinés par notre pays – pour combien de temps encore ? – les investisseurs et les mécènes , autant de repères solides et de talents à reconnaître , à multiplier et à encourager .
La France et les Français doivent penser et dire haut et fort :  » oui , bien sûr  » !
Etre là , présent , partout , en permanence , porteur d’une idée , d’une solution , d’une réflexion concrète , d’une proposition , d’un plus , d’un mieux . Quitter l’arrogance provocatrice , la certitude hautaine , la supériorité dépassée , désuète et désormais très concurrencée .
Il faut une étincelle , une envie , un désir . Une fièvre partagée . Un espoir accessible . Une aventure collective .
Croire que le changements des mentalités est possible n’est pas une chimère , une illusion . C’est un défi à relever . Maintenant .  » Le changement , c’est maintenant  » …… Bonne chance , François !

6 Réponses à “Le changement pour la France et les Français : penser et dire  » oui , bien sûr ! « ”

  1. dominique jauzenque a écrit:

    Que l’air frais du large entre dans la maison France!!!

    Que dès aujourd’hui tous les vrais créateurs, chercheurs et innovateurs puissent inventer la « nouvelle France » de demain audacieuse, inventive et généreuse!!!

    bravo Renaud!

  2. Françoise Amiot a écrit:

    Puisses-tu être entendu, Renaud, et qu’à travers ton propos, tous les Français et les Françaises, avec la démesure salutaire du « tous », puissent générer l’énergie, qui permettra à la création en devenir de chacun d’aboutir à l’action, moteur de la construction de notre avenir commun !

  3. Jacqueline Malatray a écrit:

    Alors que de nombreux français sont complétement désorientés aprés avoir surfé de la gauche à la droite, puis l’inverse , avec parfois la tentation des extrêmes, OUI, bien sûr. Soyons optimistes, le sectarisme, valeur toxique, serait plutôt en baisse dans notre pays.

    Les valeurs dont ils se réclament, ces français, sont universelles, d’où le rejet croissant non pas du politique mais de l’attitude partisane, pour ne pas dire clanique de trop nombreux politiques.
    Il reste à trouver ou à perfectionner les instruments d’échange entre politiques et citoyens, et à évaluer une politique autrement que par les urnes.

    Alors oui bien sûr, c’est peut être naïf; mais,entre autres, essayons la méthode Mario Monti, faisons des suggestions.
    Je suggére l’exposé d’un bilan régulier de joyeaux de la république, en particulier ceux que vous connaissez bien, monsieur le ministre, le Grand Palais, l’ancien musée de la Marine et Chambord. Non seulement un bilan financier, mais culturel et éducatif.

    Indépendament du château, quelle est l’utilité du domaine de Chambord? Quel rapport utilité/coût des chasses présidentielle? Quel aspect écologique, réserve naturelle, éducatif?

    Donc NON à l’attitude partisane au bénéfice de quelques-uns. OUI à toute mesure utile à l’intérêt général.
    La colère monte, et pas seulement dans les classes populaires. Ce que nous voulons c’est de l’efficacité.

  4. JFS a écrit:

    Du bon changement pour faire avancer la France, pour nous tous, d’accord avec toi Renaud … Sans être pour autant  » béni-oui-oui « , il faut dire  » Oui Bien sûr  » !

  5. Matthias a écrit:

    Mais OUI! Mais c’est bien sur !
    Si tous les français s’ouvraient aux idées conduisant aux actions constructives vers les progrès nécessaires au bien-être de tous, quel pas de géant ce serait pour l’humanité !
    Imaginons qu’enfin ON laisse les intelligences s’envoler vers la création des nouveautés sans cesse réprimées, car ce qui est nouveau est pareil à l’inconnu : il fait peur… à ceux qui restent murés dans leurs habitudes, à ceux qui ne veulent pas que l’on ose les dépasser et à ceux qui n’osent pas se découvrir en terre inconnue…
    Imaginons la libération des intelligences, en oubliant les « m’as-tu vu » qui n’auront plus qu’eux-mêmes pour se contempler : osons oui bien sur !!!

  6. anne de coincy a écrit:

    Oui, Renaud, le rêve de chacun d’un espace -national ou autre- où puissent se déployer les énergies disponibles en chacun existe et mérite d’être honoré.

    Quelques esprits réalistes disent que c’est naïveté d’oser croire que c’est possible.
    Pour ma part, je crois que c’est réaliste d’y croire, que la confiance donnée et…vérifiée est la réalité qui peut faire jaillir et croître la Vie.
    Puisse chacun,là où il oeuvre, se reconnaître invité, de fait, à mettre en oeuvre, au jour le jour, un maximum, voire un minimum déjà, ce à quoi il croit,au service d’un intérêt un peu plus général.

    Oui, les énergies peuvent s’additionner au lieu de s’opposer dans une stérilité mortifère, voire auto-destructrice, cette violence qu’évoquait ton titre, de fait et peut-être…, violence tapie qui nous guette néammoins tous, quand l’autre, connu ou inconnu, est perçu comme une menace.

    Oui, osons être avec les autres!

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