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« Forum de Doha:la culture, une priorité stratégique. »

C’est une chance magnifique d’intervenir dans le Xè Forum de Doha pour parler de culture, d’attractivité, de développement, de liberté, d’égalité.

Car la dynamique orchestrée magistralement sur la scène internationale par le Qatar et ses dirigeants est véritablement exemplaire.

Lorsque de part le monde, partout dans la planète, la fureur, la violence, la pauvreté, l’oppression, le fanatisme sont des menaces et des réalités, la réponse qui s’impose est celle de la volonté politique, du droit, du respect, de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, du développement.

C’est une stratégie, ce n’est ni une habileté conjoncturelle ni une ruse circonstancielle.
Ce doit être une démarche construite et programmée, qui repose sur une vision, mais qui suppose beaucoup d’énergie et de résolution au quotidien.

Considérer que face à la crise la culture est une priorité stratégique ne va pas de soi.

Rares sont les esprits « éclairés » et clairvoyants, tant il est vrai que lorsque l’on parle de recherche on dit facilement que c’est une priorité, mais que l’on dit tout aussi facilement que la culture est une dépense…Les mots ne sont pas neutres…

Et bien, nous devons affirmer ici tous ensemble que le choix de la culture est dans le monde actuel d’une urgence stratégique. C’est l’investissement de l’avenir, au même titre que la recherche, la santé, la technologie.

Je suis heureux de pouvoir mettre en lumière les liens féconds et stratégiques qui existent entre la politique, l’économie et la culture.

Il peut paraître étonnant qu’un ancien Ministre de la culture et de la communication parle attractivité, développement économique, emplois, tourisme, marché, diversité et rayonnement.

C’est pourtant essentiel de changer les regards sur cette réalité des échanges mondiaux.
La culture n’est pas un simple divertissement, un plaisir ou une élégance.

Pour des raisons politiques, c’est un élément essentiel pour garantir la paix, combattre le terrorisme, car il est question de respect, de fierté, d’égalité entre les peuples, les cultures, les religions. De liberté de l’esprit, de la conscience.

Pour des raisons économiques, qui ne voit se bâtir des stratégies fortes et audacieuses de rayonnement et de puissance fondées sur de grands projets culturels et artistiques. Les grands architectes, les collections des musées et des trésors, la création et l’intelligence, toutes les formes du spectacle vivant incarnées dans de prestigieux festivals, sont les piliers du rayonnement d’un pays, d’une culture, d’un peuple. La mondialisation créée aussi une effervescence et une émulation utiles.

Dans la crise boursière et financière actuelle, dont on peut craindre les conséquences globales sur l’économie, la croissance et l’emploi, les projets culturels apparaissent prometteurs pour l’avenir.

Il y a une solidité de l’art qui résiste davantage aux aléas conjoncturels que certaines valeurs boursières !

Où peut-on mieux le dire et le ressentir, qu’ici à Doha, cette capitale qui a ouvert un Musée d’Art Islamique qui est non seulement une merveille, mais un signal mondial de respect pour les trésors de cette immense culture, cette ville phare qui se veut le nouvel eldorado pour le monde de la science, de la recherche, de la santé et des nouvelles technologies.

Sans arrogance, il nous faut reconnaitre qu’il n’y a pas de culture mondiale, une suprématie culturelle absolue d’un monde contre un autre.

C’est le sens de la convention de l’Unesco sur la diversité culturelle que nous avons tous ensemble fait adopter comme un hymne flamboyant à l’égalité des cultures.

Nous devons bâtir des foyers de création, de valorisation du patrimoine, de mise en valeur des uvres d’art des plus anciennes aux plus contemporaines.

Cela concourt à la richesse et à la prospérité.

Cela permet également d’éviter ce fameux « choc des civilisations », en faisant que la fierté d’un peuple aille de pair avec l’emploi, l’activité, le bien-être de chacun.

Tout cela n’est pas chimérique. C’est l’actualité des grands projets que chacun dans son pays a la passion de réaliser.

Le retentissement du Musée d’Art Islamique ici a été mondial. Le talent conjugué de Pei et de Jean-Michel Wilmotte a permis de créer un écrin qui donne au monde à voir de vrais trésors.

Les collections exceptionnelles sont pour le monde musulman le chant de la fierté et de la reconnaissance de l’égale dignité des cultures, des intelligences, des religions. Cela nous éloigne des caricatures et des amalgames entre islam et islamisme, entre humanisme et intégrisme.

De la même manière, je souhaite que l’ouverture aux collections d’Art Islamique du Louvre de la Cour Visconti, rénovée par la création d’un espace contemporain imaginé par Rudy Ricciotti, soit un signal très fort du respect que la France a pour toutes les cultures et les religions du monde.
C’est ce que nous avons voulu faire avec le Musée du Quai Branly à Paris qui présente les chefs d’uvres de toutes les civilisations du monde.

Les phares s’allument, se programment, s’additionnent.

Un grand projet peut être petit par sa taille mais immense dans son rayonnement.

La préservation d’un savoir-faire traditionnel, la protection d’un métier d’art précieux – comment ne pas penser ici à la culture de la perle – la restauration d’un petit lieu au charme puissant, sont des réponses concrètes à la crainte d’un univers uniforme, standardisé et aseptisé.
En ce sens, il s’agit grâce à la culture de créer un sentiment puissant d’égalité.

Certes, il y a les différences de moyens pour investir, pour créer, pour donner à une uvre ou un talent toute sa chance.

Il faut donc dans l’aide au développement ne pas oublier un des engagements que nous avons tous ensemble pris à l’Unesco.

***

L’actualité, dans sa brutalité et sa violence, trouble en permanence nos concitoyens. Au fur et à mesure que les horizons resplendissants d’un univers mondialisé semblent s’ouvrir, le ciel politique en fait s’assombrit, la réalité quotidienne rappelant à chacun la dureté du temps.

Plus l’étranger est proche, plus les frontières s’estompent, plus les marchés et les marques s’universalisent, plus grand est en fait le besoin de s’identifier, de se localiser, de s’appartenir.
De se retrouver, de revivre le rare, l’unique, le beau, l’exceptionnel, le physique, le petit, le proche, le vrai.

L’individu, confronté à des cultures, des religions, des modes de vies qui ne lui sont pas familiers, se sent parfois ignoré, broyé, méprisé. Pour savoir « accueillir » l’autre, quel qu’il soit, il faut être soi-même en situation de rayonnement, de réussite, d’harmonie. Il faut se sentir porter par sa propre dynamique.

Dès lors que s’enclenche la peur de l’autre, s’ouvre la spirale du repli, de la fermeture, du racisme, de la xénophobie.

Il est urgent et impératif de parler de culture à tous les citoyens du monde, à chaque peuple.
Faire de la mise en valeur du patrimoine, de l’accueil à la création contemporaine, de la circulation des uvres et des artistes, de l’éducation artistique de vraies priorités politiques, n’est plus aujourd’hui l’expression nécessaire d’un simple supplément d’âme ou la manifestation élégante de la vie artistique, c’est plus fondamentalement une réponse à l’attente consciente ou inconsciente des peuples.

Célébrer une langue, cultiver une tradition, accueillir l’architecture contemporaine, faire vivre les expressions culturelles nouvelles, honorer le répertoire et la tradition, se projeter dans l’avenir grâce à l’histoire, donner le goût de la découverte et de l’innovation, préserver objets et métiers d’art, s’ouvrir aux cultures urbaines sont autant de projets de réconciliation qui permettent même l’affirmation de notre identité et la reconnaissance de chacun.

Il n’y a pas de contradiction entre le monde des arts et la révolution numérique, pas de conflit entre la dimension spirituelle et l’impératif du progrès social, pas d’opposition véritable entre la singularité d’une langue à protéger et la nécessité de la traduction, qui selon Umberto Eco est « le langage de l’Europe, la langue de l’Universel. » Ce sont des forces qui se nourrissent les unes des autres, dont nous pouvons et devons êtres fiers.

Comment ne pas voir, en outre, que notre attractivité et notre développement économique sont principalement fondés sur notre capital culturel et artistique, sur notre potentiel d’intelligences, de savoirs, de créativité et d’imagination ? Culture et croissance sont une rime riche de sens et de conséquences concrètes pour le citoyen.

Face à l’intégrisme et aux violences, face à l’uniformisation excessive de nos sociétés, le primat de la culture est notre « nouvelle frontière ».

C’est le chant des fiertés, la fécondation des racines par la création, la célébration de nos capacités de rayonnement. C’est aussi le respect dû à chacun, à chaque peuple, à son histoire et à son devenir. C’est l’essence même de la démocratie, de tout projet politique humaniste.

Parler d’attractivité, c’est affirmer une volonté, c’est célébrer la fierté de la main de l’homme, c’est bâtir une stratégie. C’est se sentir héritier proactif, c’est-à-dire artisan de son propre avenir.

Célébrer le patrimoine n’est pas se laisser gagner et envahir par la nostalgie. Ce n’est pas faire un arrêt sur image, se replonger dans le passé qui serait un astre mort, c’est au contraire se projeter dans le futur, en prenant son élan dans le respect de l’Histoire, dans le ressort de l’énergie initiale, dans l’hymne à la création permanente, dans l’affirmation de la diversité comme une chance, une vraie richesse.

Osons dire que ce qu’on appelle familièrement et avec affection les « vieilles pierres » ont l’insolence de la jeunesse, la résistance à l’usure du temps des diamants, le charme des mythes éternels.

Architectes, charpentiers, tailleurs de pierres, paysagistes, doreurs, marbriers, ébénistes, décorateurs, brodeurs, orfèvres, cristalliers, autant de métiers, de vocations, de talents, qui sont l’arc en ciel du patrimoine, de vrais trésors nationaux vivants comme ils sont nommés à juste titre au Japon.

Ce n’est pas une posture rétrograde ou réactionnaire, mais une manifestation d’énergie créatrice que de proclamer avec intensité que les lieux du patrimoine incarnent l’élan de la vie, l’audace de l’imagination, la force du temps pour peu qu’ils soient « habités » par une vision, par un projet, par une générosité humaine, par un appétit d’ouverture, par une soif de découverte.

Nombreux sont les lieux, sur la planète qui attendent en fait d’être aimés, adoptés, réanimés.
Leur sanctuarisation frileuse peut être une sorte de requiem petit bras, de même que leur dénaturation sacrilège peut s’apparenter à un homicide volontaire.

Nous devons être des jardiniers attentifs, scrupuleux, exigeants, passionnés de notre capital historique. Pour le faire vivre, pour le faire irradier et rayonner au maximum de son «être».

Pour le porter au paroxysme de sa puissance originelle.

Y a-t’il de plus grandes audaces que celles qui président à la décision de construire, de créer? Y a-t’il plus grands défis que de faire vivre le passé, en retrouvant ses traces, sa réalité, son histoire authentique, en le restaurant, c’est-à-dire en le respectant sans l’asphyxier?

Sachons rendre hommage à celles et ceux qui nous ont légué ce patrimoine qui fonde aujourd’hui nos espoirs d’attractivité et de rayonnement économiques. Et sachons nous situer au niveau requis d’exigence, qui est cette alchimie complexe de l’hier et de l’aujourd’hui.

Le vrai respect, n’est évidemment pas le mépris ou l’oubli, ce n’est pas non plus la reproduction figée. Le vrai respect c’est le principe vital. C’est une fécondation. C’est une naissance. C’est une renaissance. Nous n’avons tout simplement pas le droit de passer à côté des trésors qui jonchent et pavoisent nos villes. Nous mériterons le qualificatif de « mécréants » si nous trouvons de fallacieux alibis pour justifier notre myopie, notre impuissance et notre lâcheté.

Nous devons tenir un langage de vérité extrêmement convaincu et fort pour que soit davantage reconnue la dimension économique de la culture, du patrimoine, de la création.

Est en jeu d’attirer vers nous les citoyens du monde en quête de cette alliance rare entre le patrimoine et la création, entre l’histoire et le futur, entre le local et l’universel.

La stratégie de puissance détruit, fait table rase du passé, oublie la filiation et la complexité, l’histoire. Elle s’enivre du neuf. Elle reproduit à l’infini au risque de créer la saturation.

La stratégie d’intelligence respecte l’unique, l’original, le traditionnel, l’emblématique, mais l’enrichit pour une sorte d’avidité et de désirs permanents de l’autre, du nouveau, du différent, du provocateur. Le progrès alors est une synthèse, une addition, un élan sans fin, une découverte permanente.

Un lieu qui n’est pas visité vieillit. C’est le regard des visiteurs qui donne de la jeunesse, de la vie, de l’avenir.

Un lieu sans projet généreux dépérit. Il est le gâchis d’une chance possible, d’un accueil, d’une main tendue, d’une aventure partagée. Chacune de nos villes prend des initiatives pour que s’additionnent, sans se contredire en fait, l’attraction des lieux de mémoire et d’histoire et l’effervescence des gestes de créations.

Lieux d’histoire, lieux de création, lieux de respect, lieux de dépassement de soi, lieux de mémoire, lieux d’effervescence, lieux d’harmonie.

***

Il y a une vraie urgence à traiter de la culture au cur des sociétés, et d’en faire une priorité politique. Un axe majeur pour la paix, la prévention des conflits et les progrès de la démocratie.
Nous ne sommes pas ici dans le domaine du loisir intelligent, du supplément d’âme élégant, de l’esthétique. Nous sommes bien au delà du symbolique. Nous devons nous situer de plein pied dans le champ du politique et du stratégique, c’est-à-dire de la volonté et de l’action.

Ce forum réunit dans une même dynamique partagée, dans un élan mobilisateur et fécond, des hommes et des femmes venus du monde entier.

Nous sommes un arc en ciel, fort de nos différences, de notre diversité. Nous, nous avons conscience de cette richesse issue directement de nos singularités, de nos affinités, de nos liens.
Mais la rue ? Mais le peuple ? Mais la jeunesse ?

Il y a un devoir de lucidité que tout humaniste doit avoir, sans peine d’être sourd, aveugle, autiste aux violences du monde.

Il y a une exigence urgente de résultats que tout démocrate doit porter, sous peine de laisser s’accumuler les nuages noirs de la haine et les volcans du terrorisme.

Il y a un impératif vital que tout citoyen humaniste doit savoir accepter comme tel, sous peine, de se laisser submerger par la marée noire des peurs, des rancunes, des racismes et des intolérances .

N’ayons pas le réflexe des élites pour lesquelles « l’autre » est naturellement un « frère », « le différent » évidemment un « enrichissement », « l’ailleurs », sincèrement un « idéal » ».

Ouvrons les yeux sur la fureur du monde, que nous côtoyons tous à des degrés divers, dans chaque quartier, dans nos rues, dans nos immeubles, nos écoles.

Ouvrons nos curs face aux engrenages qui jour après jour créent des fossés, des anathèmes, les nouveaux murs de la haine ordinaire. Mais surtout décidons nous à agir, à nous placer dans l’action, l’immédiat, le proche ; commençons par ce voisinage fécond, magique, porteur d’espoir et de valeur qui se nomme Forum de Doha.

Réagir à temps, c’est fonder la croissance, l’emploi, le progrès sur l’ardeur culturelle, l’exigence artistique.

C’est faire de la dynamique générée par la force de notre patrimoine et de notre culture vivante une chance économique.

Mesurons aussi que c’est un magnifique projet politique.

A l’heure où les risques du terrorisme, du fanatisme, de l’intégrisme enflamment de nombreuses parties du globe, l’affirmation de la culture comme valeur et comme stratégie est une réponse humaniste à cet engrenage de haine qui nous menace. C’est un enjeu de paix.

Respect, égalité, universalité, civilisation autant de maitre-mots qu’il faut graver aux frontons de nos écoles, de nos châteaux, de nos tours, de nos cathédrales, et de nos mosquées et que nous devons fredonner avec entrain dans chaque ville.

C’est peut-être le nouvel Hymne à la Joie qu’il nous appartient à nous d’envoyer comme message au monde. C’est le serment de Doha !

3 Réponses à “« Forum de Doha:la culture, une priorité stratégique. »”

  1. Chamboissier a écrit:

    Cher Renaud,
    Merci pour ce beau texte dont certains points me semblent de plus en plus fondamentaux au regard de ce qui se passe dans le monde.
    Amitiés,
    Anne-Laure Chamboissier

  2. Kévin a écrit:

    J’ai dégusté ces mots écrits avec sensibilité, conscience, réalisme et visionnaires sur notre avenir. Et c’est rassurant de constater qu’il y en a qui savent. Merci Monsieur le Ministre.

    Oui,mais il est bien difficile de faire comprendre à ceux, qui ne regardent que le bout de leurs pieds, qu’il y a tant de belles et bonnes occasions d’enrichir sa vie, en laissant simplement son regard partir à la découverte du monde qui l’entoure, plutôt que de vouloir le diriger sur son bien-être personnel. C’est en s’ouvrant au bien-être des autres, à leurs actions, leurs coutumes,leurs créations, que l’on fait des découvertes enrichissantes à tout point de vue.
    Mais, regardons dans la rue les passants courir en ayant l’oreille collée au téléphone portable : ils sont dans leur bulle, dans leur univers personnel, complètement fermés aux autres et à leur avenir, au monde infiniment remplit de merveilles, qui malgré tout, leur tend les bras.
    Les nouvelles technologies sont-elles réellement utilisées pour s’enrichir en nous permettant de s’ouvrir sur le monde à l’infini ? Ne dirait-on pas que ces technologies modernes sont arrivées avant que les utilisateurs ne soient prêts à accepter la reconnaîssance du droit à la différence, créatrice du dévelopement de toutes les richesses ?
    Considérer l’Autre simplement comme un être humain, et cela quelque soit son niveau social, est une pratique que j’aime bien personnellement car : « tout être humain a toujours quelque chose à nous apprendre,( en bon comme en mauvais ! ) à condition de lui donner le temps de s’exprimer ». Et ce qui paraît être une simple écoute, est en fait, un enrichissement personnel, car il permet d’oublier ses propres soucis pour aller plus facilement de l’avant… Se cultiver en écoutant la Culture des autres, est bien une réalité quotidienne : c’est une potion magique.
    Tous ces gens qui regardent sans voir, seraient heureux de découvrir qu’un peu de Culture est très facile à trouver et bien plus efficace contre la morosité, que tous les remèdes d’une pharmacie.
    Au fait : la capitale Doha est située dans quel pays ? Tout le monde n’est pas aussi cultivé qu’un Ministre de la Culture!!! Ralentis un peu si tu veux que tout le monde te suive ! Profites bien de ce pays, le Quatar, et continues de croire aux bienfaits de la Culture à tous les niveaux.

  3. Françoise BOURGEOIS a écrit:

    Magnifique texte ! l’art, plus haute expression de l’homme, se perpétue a travers la culture tandis que les religions relient les hommes entre eux. On pourrait à la manière de Cicéron définir la culture aussi comme
     » la justice envers les dieux et envers les morts  » En ce siècle toumenté nous avons soif d’une liberté éclairée, l’inconscient collectif porte en lui une vérité sans cess en marche vers une justice universelle, chacun le ressent dans les tréfonds de son âme, c’est pouquoi la culture de tout temps en fut le vecteur maginfique, navire traversant les siécles au delà des tempêtes, incarnation de la vie en mouvement perpétuel, arche de lumière .Chaque être humain a droit de voir le soleil sur le pont, aucun ne devrait jamais se trouver maitenu en fond de cale comme jadis le furent les esclaves…En lisant RDDV, j’ai eu l’impression que le navire avait parcouru des miles vers l’espoir en un nouveau siècle des lumières dans la conception et le rôle de la culture, amie éternelle de la paix.

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