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VŒUX 2007 AU PERSONNEL DU MINISTÈRE

Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

Tout dabord, je tiens à vous exprimer  mon émotion de vous retrouver tous ensemble ici, au Grand Palais, pour cette troisième cérémonie des vœux. C’est loccasion de visiter cette magnifique exposition sur les Trésors engloutis dEgypte. C’est aussi loccasion de rendre hommage à la décision récente que vous avez rappelée, Madame la Secrétaire générale, décision du Président de la République et du Gouvernement, de créer un établissement public consacrant la vocation artistique et culturelle de ce lieu que nous pouvons être fiers davoir rendu au public. Cest aussi, pour moi, loccasion de vous remercier toutes et tous pour votre travail, votre engagement et bien souvent votre passion, au service de lEtat dans le vaste domaine de la culture et de la communication. Ses missions font de ce ministère un ministère unique, le ministère de la conservation et de la transmission, de la création et de la diffusion, mais aussi le ministère des techniques et des technologies les plus perfectionnées au service de nos concitoyens.
 
Alors, oui, cela fait presque trois ans que jexerce, avec votre concours à tous, jy insiste et je tiens à vous en remercier, ces missions passionnantes au service de nos concitoyens, au service de lart et de la culture, de tous ceux qui font vivre nos patrimoines, nos créations, et laccès de tous à la culture que permettent aujourdhui les développements sans précédent des technologies numériques.
 
Je tiens à vous dire demblée que, conformément à la feuille de route que nous a tracée le Président de la République lors de ses vœux, jexercerai mes fonctions pleinement et avec lenthousiasme et lénergie que vous me connaissez, jusquaux échéances démocratiques qui sont devant nous. Des échéances essentielles, pour nous tous, et particulièrement pour les agents du ministère, appelés à voter cette année comme citoyens, bien sûr, mais aussi à se mobiliser pour le referendum interne, et vous savez combien je suis attaché au dialogue social.

Jai plus que jamais besoin de vous aujourdhui et dans les mois qui viennent, de votre mobilisation, de vos compétences, de votre expérience, de votre connaissance, de votre expertise, de votre travail au service des missions dintérêt général qui sont celles de ce ministère. Par ailleurs, et cela cest mon devoir de responsable politique, jentends faire en sorte que la culture, loin dêtre absente, voire en retrait, soit au cœur du débat public en cette année importante pour lavenir de notre pays. Je pense profondément que la culture et ce qu’elle recouvre en termes de liens entre le passé et l’avenir, de liens entre les générations, d’ancrage dans l’identité d’un pays est une fonction régalienne essentielle de l’Etat. Je mengagerai pleinement, fortement, avec détermination dans le débat qui va s’ouvrir pour faire valoir mes convictions.

Aussi suis-je intimement convaincu que ce n’est pas lheure du bilan qui est venue, pour la culture comme pour la France, mais celle des projets. Aujourdhui, sans nostalgie, mais, je lai dit, avec émotion, tant de rencontres, tant de découvertes, tant de décisions, tant dactions, tant de dialogues, tant dimages, sentrechoquent, se chevauchent, se mêlent, en me venant à lesprit, au regard de tout ce que nous avons fait, de tout ce que nous faisons, de tout ce que nous ferons ensemble, tant de choses que je veux simplement évoquer dun mot, pour les partager avec vous, pour, simplement et sincèrement, vous remercier.

J’ai rappelé  la création de létablissement public du Grand Palais, qui sera placé sous la tutelle unique du Ministère de la Culture et de la Communication, et qui doit être institué prochainement par décret. Ce lieu unique au monde que nous avons découvert ensemble pour les vœux, puis rouvert au public, en 2005, à loccasion des Journées européennes du patrimoine, a accueilli déjà des millions de visiteurs, grâce à la qualité et à la diversité de la programmation culturelle que nous avons organisée. Parmi tant de temps forts, je rappellerai la Force de lArt, lancée en 2006 et qui devient le nouveau rendez-vous triennal de la création en France. Mais aussi, plus récemment, des manifestations aussi diverses que la biennale des antiquaires ou que « Rue », dont le succès a marqué la reconnaissance des cultures urbaines. Parmi les nouveaux rendez-vous, chaque année, un artiste majeur vivant en France investira entièrement les volumes majestueux de cette grande nef pour une nouvelle manifestation dampleur internationale, Monumenta, qui connaîtra sa première édition du 30 mai au 8 juillet prochain avec Anselm Kiefer. Vous avez vu, madame la secrétaire générale, sous cette verrière, une métaphore de notre politique culturelle. Ce lieu est en tout cas emblématique de lensemble des mesures que nous avons prises pour favoriser la création en France, pour défaire les nœuds qui nous empêchaient davancer, en levant les blocages fiscaux qui affectaient le marché de lart, mais aussi en modernisant et en relançant la procédure du « 1% » et en donnant un nouvel essor à la commande publique. Cest un lieu emblématique aussi de laction que nous avons menée en faveur du patrimoine, qui répond à lextraordinaire attachement dont témoignent nos concitoyens, en quête de repères, à légard de ce patrimoine, qui exprime bien plus que leurs racines, leurs archives, leur mémoire ; car c’est leur identité même.

Parmi les moments forts qui me viennent à lesprit à ce propos, il y a donc la relance de la politique du patrimoine. Après le déblocage en 2005 de 100 millions deuros issus des recettes de privatisation, le déplacement effectué en compagnie du Premier Ministre à Amiens le 14 septembre dernier, où Dominique de Villepin a annoncé les décisions qui permettront de mettre entre la fin de lan dernier et le début de cette année, 140 millions deuros supplémentaires à disposition des chantiers de restauration des monuments historiques. Cette mesure saccompagne notamment, vous le savez, dune réforme du centre des monuments nationaux, qui va se voir confier la maîtrise douvrage sur les édifices qui lui sont remis en dotation et sur dautres monuments appartenant à lEtat.

J’attends de ces réformes une meilleure gestion patrimoniale de nos monuments nationaux, et une meilleure coordination entre tous les acteurs de la politique du patrimoine.

Ce domaine est en effet lun de ceux où ce ministère a su, je vous avais parlé lan dernier, et il continue, réformer le droit, pour l’adapter avec le souci constant de lintérêt général et du bien public, du service public au sens le plus fort de ce thème, du bien commun.

Le ministère de la culture et de la communication est celui de l’histoire et de la mémoire. Cette mémoire est plus qu’un devoir qui s’impose, elle est un travail qu’il nous revient de mener à bien, de façon continue, pour la perpétuer et la transmettre. Le combat quotidien contre l’oubli, c’est, bien sûr, celui des archives pour la transmission de la mémoire, qui donne tout leur sens aux travaux de conservation et de commémoration dont la puissance publique et le ministère de la Culture et de la Communication sont investis. C’est une œuvre dont nous percevons chaque jour la nécessité pour l’éducation des générations présentes et futures. Mais, si les archives sont tout, elles ne sont rien sans les hommes et les femmes, sans leurs récits, sans leurs témoignages. C’est pourquoi je suis particulièrement ému de participer, aux côtés du Président de la République et de Mme Simone Veil, à l’hommage que le chef de l’Etat rendra au nom de la Nation aux Justes de France, au Panthéon jeudi prochain, le 18 janvier.

Parmi les grandes décisions et les grands chantiers dans le domaine du patrimoine et des musées, il y a une décision dont je suis particulièrement fier, avec le lancement de lantenne du Centre Pompidou à Metz, c’est celle de limplantation du Louvre à Lens. Louverture, lan dernier, du Musée du Quai Branly, qui a déjà accueilli, en six mois, plus d’un million de visiteurs, mais aussi celle du musée de lOrangerie, du Musée des Arts Décoratifs, la réouverture du Musée Granet à Aix-en-Provence, la réouverture de la Salle Pleyel, le succès de la Nuit des Musées et les Portes du Temps, mais encore lécho rencontré, ces derniers jours, par la décision de proposer lœuvre de Vauban pour la liste du patrimoine mondial, montrent à quel point la passion française pour le patrimoine est une réalité vivante, dynamique, porteuse davenir. Ce ministère est au cœur de cette dynamique et vous pouvez en être fier.

J’ai présidé jeudi dernier, aux côtés du Maire de Paris, le jury pour le concours d’architecture de la Philharmonie de Paris, projet qui avait été relancé, ici même, par le Premier Ministre, et qui sera construit dans le parc de La Villette. Six architectes européens ont été sélectionnés, dont trois Français. Le jury se réunira à nouveau le 6 avril pour désigner le lauréat. En servant la musique, je suis fier d’être le ministre des architectes.

L’année qui vient verra encore de grands chantiers se clore et de nouveaux s’ouvrir. Ainsi, parce que je suis, vous le savez, élu local, je veux évoquer parmi les grandes réouvertures des mois prochains, celles du musée Fernand Léger à Biot, du Musée Fabre à Montpellier et du Musée du Château des Ducs de Bretagne à Nantes, et je suis fier davoir signé la convention du Musée des civilisations de lEurope et de la Méditerranée à Marseille avec les collectivités territoriales. En région parisienne, au cours du premier semestre, nous lancerons le marché de la Cité des Archives de Pierrefitte, et verrons l’ouverture au public de la Cité de l’immigration à la Porte Dorée, de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Chaillot, de la galerie des Gobelins et du Donjon du Château de Vincennes. Car ce ministère doit bien sûr veiller, avec les élus et les collectivités, à laménagement et au développement culturels de lensemble de notre territoire. Et je sais quel est le rôle éminent que jouent les DRAC et lensemble de nos agents et nos services en régions, mais aussi à ladministration centrale, au service de cet équilibre essentiel de notre politique culturelle.

La réussite et le dynamisme de nos festivals, partout en France, dans le domaine du spectacle vivant, témoignent de limportance de cette exigence. Linauguration du Pavillon noir à Aix-en-Provence pour le Centre chorégraphique national – Ballet Preljocaj vient souligner, dans le domaine de la danse, la richesse de ce paysage, mais aussi, par exemple, les équipements nouveaux qui apparaissent dans de nombreuses villes, avec le soutien de l’Etat, dans le domaine des musiques actuelles.

Oui, fidèle à ses ambitions fondatrices, fort de ses acquis, ce ministère se réforme. Il se transforme. La création du Secrétariat Général est une réforme et vous avez rappelé, chère Christine Le Bihan-Graf, les termes de votre lettre de mission. Je tiens à rendre hommage, encore une fois, au travail considérable qui a été fait par l’ensemble des services pour mettre en œuvre la LOLF, ainsi que pour poursuivre et approfondir les grands chantiers de ressources humaines du Ministère que vous avez évoqués.

Nous avons mis fin à des situations d’emploi choquantes, et mis l’accent sur le dialogue social et la lutte contre la précarité :

–    Nous avons engagé, lors de la dernière rentrée, la contractualisation des enseignants vacataires des écoles d’architecture, projet qui était en souffrance depuis plus de 20 ans ;

–    Nous avons entrepris un plan de repyramidage de la filière d’accueil et de surveillance, afin que soit rendue possible la valorisation de notre patrimoine muséographique et monumental ; cela faisait plus de 25 ans que de nombreux agents n’avaient aucune perspective d’évolution ;

–    Nous avons décidé de placer sur contrat à durée indéterminée 350 archéologues de l’Institut national de recherche en archéologie préventive, qui enchaînaient les contrats à durée déterminée dans des conditions de régularité incertaine ;

–    Nous avons organisé, grâce à une politique ciblée de recrutement et de formation, le renouvellement des compétences dans les métiers d’art, qui recouvrent des spécialités rares, qu’il est essentiel de préserver pour notre patrimoine.

Et les crédits d’action sociale du ministère ont progressé en deux ans de 18%, le poste qui a le plus augmenté étant celui des logements sociaux.

Oui, notre ministère évolue profondément dans ses métiers, dans sa propre culture, dans les réponses quil doit apporter aux demandes sociales qui lui sont adressées, comme dans les efforts danticipation des attentes croissantes de la société française dans son ensemble à son égard.

Jai mis en avant dès mon arrivée, dans le contexte de crise que vous connaissez, lenjeu essentiel de lemploi culturel.

Une page est désormais tournée dans ce domaine, avec la signature toute récente, par les partenaires sociaux, de laccord sur le nouveau système dassurance chômage. Mais en trois ans, nous avons changé, non seulement de perspective, mais de paradigme. A ce qu’il était convenu dappeler "la crise des intermittents du spectacle" j’ose affirmer que succède désormais une véritable politique de soutien à lemploi des artistes et des techniciens du cinéma, de laudiovisuel et du spectacle vivant. Il y a fallu beaucoup defforts, de volonté, découte, de dialogue, de propositions de la part de tous les partenaires, des partenaires sociaux, bien sûr, mais aussi du Gouvernement, des services de lEtat et du Parlement.

Un nouveau protocole, pour un nouveau système dassurance chômage est donc aujourd’hui en place, mais aussi un engagement fort de lEtat, avec le fonds de professionnalisation et de solidarité, qui repose désormais sur une base législative, acquise lors du vote de la loi de finances pour 2007, et qui vient renforcer la protection assurée par le régime dassurance chômage en sarticulant avec lui. Cest aussi, désormais, par les conventions collectives, beaucoup plus que par lassurance chômage, que sorganise désormais lemploi dans le secteur du spectacle vivant et enregistré, et cest la manière la plus vertueuse de mettre fin aux abus qui ont trop longtemps miné le système. Ce triptyque – protocole, fonds de professionnalisation et de solidarité, convention collective – permet désormais de sécuriser le parcours professionnel des artistes et des techniciens.

Il sagit dun mouvement de fond, d’un mouvement durable, qui traduit la prise de conscience, par le Ministère de la culture et de la communication, de la responsabilité éminente qui lui incombe en matière d’emploi, avec le concours et le soutien actif des autres ministères que je voudrais remercier devant vous, de l’Emploi, de la Fonction publique et du Budget, sous l’autorité du Premier Ministre.

Avec l’emploi, la promotion et le respect de la diversité culturelle et linguistique, qui doit être particulièrement préservée à l’ère numérique, est l’une des grandes préoccupations transversales de ce ministère, l’un des grands chantiers d’avenir que nous avons ouverts et qui reposent, grâce au travail que nous avons accompli ensemble pendant ces trois années, sur des bases solides.

Je tiens à rappeler le rôle décisif joué par ce Ministère en 2006 dans le processus de ratification de la convention de lUNESCO sur la diversité des expressions culturelles, dabord en France, en juin dernier, avec l’autorisation donnée par l’Assemblée nationale et le Sénat d’adhérer à la convention, ensuite au niveau européen, le 18 décembre dernier. Cette ratification de 14 des 27 Etats européens permettra à la convention dentrer en vigueur dès le 18 Mars prochain, pour inscrire pour la première fois dans le droit international positif la spécificité des biens et des services culturels et audiovisuels, et légitimer le droit des Etats à conduire des politiques culturelles spécifiques.

Défendre et promouvoir la diversité culturelle, c’est aussi prendre conscience, et faire partager cette prise de conscience, des enjeux décisifs, dans le monde d’aujourd’hui, du dialogue des cultures et des civilisations, qui, dans le domaine du patrimoine, ne concerne pas que le magnifique musée du quai Branly, mais bien la conception même que nous nous faisons du rayonnement et de l’influence de notre pays dans le monde.

C’est le sens du projet de coopération scientifique et culturel que nous négocions en ce moment avec les Emirats Arabes Unis, projet phare, projet emblématique de l’influence de la culture française dans le monde. Quel plus bel hommage rendu à notre grand Musée du Louvre que de voir son modèle choisi par des pays émergents ! Je n’entrerai pas dans la polémique menée par quelques grincheux, si ce n’est pour rassurer ceux qui pourraient en douter sur les conditions de déontologie et de probité de cette opération, dont la Direction des Musées de France est et sera garante. Je suis sûr que les musées de France sauront relever ce nouveau défi. Nos musées, nos collections, notre rayonnement culturel, seront, j’en suis sûr, gagnants.

Je veux aussi évoquer, à la veille d’une commémoration nationale qui me tient particulièrement à cœur, celle du cinquantenaire du Traité de Rome, la dynamique de lEurope de la culture déclenchée par les Rencontres pour lEurope de la Culture de Mai 2005.

Le cinquantième anniversaire du Traité de Rome en Mars prochain constituera une occasion privilégiée de souligner le nouveau rôle de la culture dans la construction européenne, puisque la liste des premiers sites retenus au titre du label du patrimoine européen, sera publiée à cette occasion et que cette proposition est directement issue des Rencontres pour l’Europe de la culture.
 
Lannée 2006 a été marquée par plusieurs succès pour la France dans le domaine de la culture au sein de lUnion européenne, et en particulier la validation des systèmes français daide au cinéma, au moment où la fréquentation de nos salles de cinéma, et la part de marché du cinéma français dans le monde atteignent un niveau record. Nous pouvons être fiers, dans ce secteur du cinéma et de l’audiovisuel, de l’effet des mesures prises par l’Etat, et en particulier des crédits d’impôts, en faveur de l’emploi et du rayonnement culturel de notre pays.
Nous pouvons aussi être fiers de voir consolidées et confortées les soficas, instrument financier essentiel pour la production cinématographique indépendante. Jamais autant qu’en 2006, les soficas n’ont levé autant de fonds : près de 66 millions d’euros.

Le domaine des médias dans son ensemble est en plein bouleversement. La loi relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information protège et garantit les droits des créateurs, en permettant le développement d’une offre légale nouvelle, marquant l’avènement de l’ère numérique, qui concerne désormais chaque média et chaque Français. Nous avions évoqué l’an dernier la prospective dans le domaine du livre, et nous pouvons être fier du rôle de la France au sein du projet de Bibliothèque numérique européenne. Et je ne reviens pas ici sur les mesures fiscales sans précédent prises en faveur de la presse écrite. Elles augurent une orientation nouvelle et salutaire des relations entre l’Etat et ce secteur en vue d’un renforcement des fonds propres des entreprises de presse. Cet enjeu est essentiel car étroitement lié au pluralisme.

Dans le domaine de la télévision, jamais sans doute depuis vingt ans le paysage n’avait été autant bouleversé. Je pense bien sûr au lancement réussi de France 24, à celui de la télévision numérique terrestre, qui a multiplié le nombre de chaînes gratuites par trois, passant de six à dix-huit. Elle n’est pas le fruit d’une génération spontanée, ni du seul progrès technique, mais avant tout d’une volonté politique forte, de choix politiques, administratifs et techniques et je remercie celles et ceux d’entre vous qui nous ont aidés à préparer et mettre en œuvre ces choix. Le projet de loi adopté par le Sénat, et que doit examiner l’Assemblée nationale à la fin du mois, doit permettre de préparer l’avènement de la télévision du futur, mais surtout de placer notre pays, comme l’a voulu le Président de la République, en tête de cette nouvelle révolution industrielle et culturelle, la révolution numérique, qui ne prendra tout son sens que si elle permet de rendre la culture accessible à chacun.

Je suis heureux aussi du travail déjà réalisé pour donner corps à une politique contractuelle moderne entre l’Etat et les sociétés de l’audiovisuel public grâce aux contrats d’objectifs et de moyens. Le deuxième contrat avec l’Institut national de l’Audiovisuel a été signé comme celui de Radio France. Le contrat avec Arte France va l’être dans les toutes prochaines semaines et j’espère que nous pourrons conclure celui avec France Télévisions. Dans l’univers démultiplié du paysage audiovisuel aujourd’hui, la place et le rôle du service public de télévision et de radios sont essentiels.

C’est dans le même esprit, celui d’élargir et de renouveler l’accès à la culture, qu’il nous faut approfondir et prolonger notre action dans le domaine de l’éducation artistique et culturelle, désormais inscrite dans le socle commun de connaissances et de compétences pour tous les élèves sortant du collège. Nous accueillons demain au Centre Pompidou un symposium européen et international, afin de permettre aux chercheurs et professionnels du monde entier de confronter les meilleures pratiques dans ce domaine, qui est l’un de ceux où ce ministère  peut et doit jouer un rôle clé  pour l’avenir de notre pays, mais où il doit certainement améliorer ses interventions.

Ainsi en terminerai-je, avant de vous convier au verre de l’amitié, en vous souhaitant à toutes et tous une excellente année, par le travail qu’il nous reste à accomplir, dans ce lieu qui est plus qu’une métaphore, un véritable symbole des métamorphoses de notre ministère. Un ministère qui n’est plus le « ministère de l’impossible », comme on l’a parfois décrit, mais le ministère du possible, comme le prouve l’action que nous avons menée ensemble depuis trois ans.

Je vous remercie.

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