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Signature avec Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, de la convention relative aux édifices français d’intérêt historique situés à l’étranger, au Ministère des affaires étrangères

Monsieur le Ministre, cher Philippe,

Mesdames, Messieurs,

Chers Amis,

Le patrimoine français à l’étranger est emblématique du rayonnement de
notre pays, de la force de ses arts et de sa présence dans le monde.
Ce patrimoine, mobilier et immobilier, d’intérêt historique et culturel, est un
atout immense pour valoriser l’image de notre pays à l’étranger, mais aussi
pour mettre en lumière l’excellence de nos savoir-faire en matière de
restauration et de conservation. Il nous appartient aujourd’hui de mieux
l’identifier, et de mieux en assurer la promotion.

Cet arrangement poursuit et élargit la décision d’André Malraux d’aider la
Fondation des Pieux Etablissements à Rome et à Lorette à restaurer son
patrimoine. Les ministères de la Culture et de la Communication et des
Affaires étrangères s’engagent à établir une liste de monuments
emblématiques de notre patrimoine, liste qui sera ensuite examinée en
séance spéciale par la section protection de la commission nationale des
monuments historiques. C’est une véritable histoire de la présence
française à l’étranger que nous écrirons à travers ce recensement, une
histoire dont ces monuments sont les jalons, les symboles les plus
prestigieux.

En ce qui concerne la restauration, le ministère de la Culture et de la
Communication s’engage à mettre à disposition du ministère des Affaires
étrangères des spécialistes scientifiques et techniques auprès de la
maîtrise d’ouvrage. Des inspecteurs généraux de l’architecture et du
patrimoine, des conservateurs généraux, des conservateurs du patrimoine
et des architectes en chef des monuments historiques seront ainsi
mobilisés pour apporter leur expertise et leur connaissance.

Cette coopération ne serait pas complète, sans la proposition de formations
spécifiques aux agents du ministère des Affaires étrangères, auprès des
centres spécialisés, tels que l’Ecole de Chaillot ou encore l’Institut national
du Patrimoine. Les ingénieurs, les architectes et les techniciens seront ainsi
sensibilisés à la spécificité des interventions sur les monuments d’intérêt
patrimonial majeur.

Le ministère de la Culture et de la Communication prendra en charge
une partie du financement des études nécessaires aux travaux sur ces
édifices.

Mais, cher Philippe, quels que soient l’amour et le respect que nous
avons pour elles, vous n’êtes pas plus que moi le ministre des « vieilles
pierres », fussent-elles hors de nos frontières, et il nous importe, à tous
deux, de faire vivre ce patrimoine extraordinaire que la France nous a
légué au fil de son histoire. C’est pourquoi je suis très heureux que notre
collaboration porte également sur l’animation de ces monuments.

Une animation au sens étymologique, celui d’insuffler une âme, l’âme de
la France, dans chacun de ces lieux. Et cette âme, c’est notre culture, ce
sont nos valeurs, notre identité, notre histoire, nourries par des siècles
de création et de pensée. C’est cette âme que nous devons maintenant
mieux diffuser, et ces monuments représentent en cela une chance
formidable. Ouvrons leurs portes aux publics de tous les pays, pour faire
connaître les oeuvres françaises, faciliter la circulation des idées et
favoriser les échanges entre les artistes.

Soyons audacieux, également, et faisons des nouvelles implantations
diplomatiques les étendards du dynamisme de la création française, en
invitant nos artistes à en imaginer les écrins. Je me réjouis que
l’arrangement qui scelle la coopération entre nos deux ministères,
prévoie d’associer étroitement à ces nouvelles constructions les ateliers
de création du Mobilier National et des Manufactures, dépositaires d’un
riche savoir-faire et fers de lance de la création française, notamment
dans les domaines du design et de la tapisserie contemporaine.

Oui, ces monuments sont pour notre pays et nos artistes de véritables
vitrines, que nous devons préserver, valoriser, faire vivre, et ouvrir au
public le plus large.

Je vous remercie.

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