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Remise des insignes de chevalier dans l’ordre national du mérite à Cyril Fergon

Cher Cyril Fergon,

C’est un très grand plaisir pour moi de vous honorer aujourd’hui, et je ne
peux résister au plaisir d’évoquer les souvenirs qui nous lient, des
souvenirs très forts de cette époque fondatrice pour nous, pour les idéaux
que nous n’avons jamais cessé de poursuivre, avec cet enthousiasme qui
ne nous a jamais quitté. Cette époque fut celle de nos premiers pas dans la
vie politique, mais aussi, je tiens à le souligner, le prélude d’une très belle
amitié.

C’était au milieu des années quatre-vingt-dix, vous étiez alors chargé de
mission pour les relations avec les élus au cabinet de François Léotard,
Président du Parti Républicain, puis de l’UDF, cabinet que je dirigeais.

Titulaire d’un DEA de droit public interne et d’un DESS de contentieux et
procédure, c’est au barreau de Paris que vous avez aiguisé votre plume et
ciselé votre belle éloquence, avant d’affûter votre conscience politique, aux
côtés de Gilles de Robien, député de la Somme et maire d’Amiens, en tant
qu’assistant parlementaire, mais surtout au sein du Mouvement des
Jeunes Républicains, dont vous avez été Secrétaire général.

En avril 1993, vous plongez pour la première fois dans la vie trépidante
d’un cabinet ministériel, en qualité de Chargé des relations avec le
Parlement et les élus, auprès du Ministre d’Etat, Ministre de la défense,
François Léotard.

Vous contribuez au groupe de travail sur le Livre blanc de la défense, ainsi
qu’au groupe de travail sur la Loi de programmation militaire.

C’est en mai 1995 que vous devenez attaché parlementaire de François
Léotard, député du Var, avant de nous rejoindre au sein de son cabinet à
l’UDF, que j’évoquais tout à l’heure. Vous prenez ensuite la responsabilité
du conseil juridique en droit électoral pour l’UDF, ses candidats et ses élus.

Outre votre engagement politique, vous êtes soucieux de transmettre
votre double expertise, administrative et juridique, et vous avez enseigné
le droit public au Centre national de la fonction publique territoriale, et,
depuis 2000, vous êtes chargé de cours à l’Ecole de formation du
barreau.

Mais, ainsi que le disait l’homme qui inventa l’art de convaincre, Cicéron :

« Au métier qu’il connaît, que chacun se consacre. » Suivant ce bon
précepte, depuis avril 1997, vous êtes donc avocat au barreau de Paris,
collaborateur au cabinet Farthouat, Asselineau & associés, au sein duquel
vous êtes nommé le 1er janvier 2002, ce que je suis particulièrement
heureux de souligner devant votre confrère Christian Charrière-Bournazel,
élu il y a deux semaines dauphin de l’Ordre, et qui sera donc le prochain
bâtonnier de Paris.

Votre Guide du candidat aux élections municipales, publié chez
Flammarion en 2000, est pour moi une référence, car vous n’êtes pas
sans connaître mes ambitions pour la belle ville de Tours. Ce que moi, en
revanche, j’ignorais, et que j’ai découvert très récemment, avec beaucoup
de plaisir et d’étonnement, c’est que vos racines familiales puisent aux
même sources que mes liens du coeur.

Je vous croyais Percheron, perpétuant avec la ferveur que je connais
l’attachement de votre lignée à cette région magnifique, et honorant
obstinément chaque week-end, contre vents et marées, votre seconde
maison. Je vous ai découvert des ascendances surprenantes ! Arrière
petit-fils d’Henri Gouin, membre d’une grande famille de banquiers de
Tours, vous ne comptez pas moins de deux maires de la belle cité
ligérienne parmi vos aïeux.

L’Hôtel de votre famille abrite même aujourd’hui un musée, présentant la
collection de la société archéologique locale, fondée par Henri Gouin.

J’honore donc aujourd’hui non seulement un grand avocat, mais aussi un
homme d’action, à l’engagement solide et profond, et un ami fidèle.

Cyril Fergon, au nom du Président de la République, et en vertu des
pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier dans l’Ordre
national du Mérite.

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