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Droit de vote : Jean Germain, Maire de Tours, cautionne un simulacre de consultation démocratique !

Un ensemble d’associations oeuvrant dans le domaine de l’intégration et de mouvements proches de la gauche et de l’extrême gauche, demandent à tous ceux qui résident à Tours et âgés de plus de seize ans, de se prononcer ce week-end sur l’éternelle question du droit de vote et de l’éligibilité des étrangers sur le thème « même sol, mêmes droits, même voix ».Au-delà de son aspect purement « médiatique » et « provocateur », et non dénuée d’arrière-pensée politique, cette opération pose le problème de l’intégration et de l’assimilation des hommes et des femmes nouvellement résidents en France, n’appartenant pas à la communauté européenne et non encore naturalisés.

L’objectif poursuivi par les organisateurs, avec la bienveillance de Jean Germain – au fond que pense-t-il du droit de vote des étrangers ? Sera-t-il sur ce sujet comme sur tant d’autres un caméléon ? – est clair : créer la confusion dans les esprits des intéressés et de nos concitoyens entre d’une part le droit de vote obtenu de « manière automatique » sur le simple fait de payer des impôts et d’autre part, l’acquisition de la nationalité française issue d’une démarche qui devrait être volontaire – le gouvernement de Lionel Jospin a supprimé dans le code de la nationalité la référence au volontariat – de participer, d’adhérer à la communauté nationale et à ses valeurs.

Par ailleurs, il est étonnant, voire choquant que Jean Germain, premier magistrat de la ville de Tours, propose les locaux de la mairie comme lieu officiel de vote (alors qu’il refuse d’organiser une vraie consultation sur le mode de transport en site propre) et se prête à cette mascarade démocratique qui, au demeurant, n’aura d’autre conséquence que de rendre plus confuse encore la question si essentielle de l’intégration des populations étrangères en France.

Il est également surprenant que le Maire de Tours soutienne un simulacre de vote républicain le réduisant à une petite opération médiatique quand dans le même temps, la faible participation des Françaises et des Français aux élections est un problème sérieux qui préoccupe tous les responsables de notre pays, quelle que soit leur appartenance politique.

Pour nous, voter est un acte essentiel de la vie de chaque citoyenne et de chaque citoyen ; pour nous, l’intégration ne peut se limiter à l’acquisition du droit de vote.

C’est pourquoi le contrat d’intégration que le gouvernement va mettre en place consiste à développer une véritable politique contractuelle entre la France et les étrangers qui souhaitent s’y installer durablement. A l’issue de ce contrat, se posera alors la question de la naturalisation des étrangers qui le veulent, et qui, devenus Français, disposeront du droit de vote à toutes les élections, locales et nationales.

Notre conception de l’intégration est donc basée sur la notion de libre choix et non sur celle de droits octroyés de façon automatique sans que les intéressés le veuillent vraiment. Pour nous, la citoyenneté, l’exercice du suffrage universel reste lié à la nationalité. Les étrangers en situation régulière sur notre territoire ont les mêmes droits et les mêmes devoirs que tout autre citoyen.

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