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Remise solennelle de l'épée d'académicien à Valéry Giscard d'Estaing au Musée d’Orsay

Monsieur le Président,

C’est un honneur et un privilège de vous accueillir ce soir dans cette institution si
prestigieuse qu’est le Musée d’Orsay, pour la remise solennelle de votre épée
d’académicien. Ce musée vous doit en effet sa création tout autant que l’orientation de son
programme. C’est grâce à vous que la décision de créer ce nouveau musée dédié à l’art du
XIXème siècle a été prise en 1977 et qu’a été mis en place l’année suivante l’établissement
public qui allait permettre sa réalisation.

Au moment de son inauguration en 1986, vous avez écrit que ce musée « était dédié à
chacun de ses visiteurs et que [vous souhaitiez] qu’ils ressentent l’immense bonheur culturel
que [vous aviez] rêvé qu’il leur apporte ».

Près de 20 ans plus tard, tous vos espoirs ont été comblés par les quelque 50 millions de
visiteurs qui se sont rendus dans ce musée pour y admirer les chefs d’oeuvre que vous avez
souhaité y voir rassemblés.

Je crois pouvoir dire que votre intuition, dédier un musée à l’art du XIXème siècle, s’est
révélée particulièrement juste. N’est-ce pas du musée d’Orsay qu’est parti le point d’orgue
de l’année de la France en Chine : l’exposition des trésors impressionnistes ?

Permettez-moi de rappeler aussi que c’est à vous que l’on doit la réunion du ministère de la
culture et de la communication. Là encore, votre perception des évolutions de notre temps
ressentait bien quel apport pouvait donner à la culture le monde des médias et je travaille
tous les jours à renforcer ce soutien.

Enfin, c’est à vous aussi qu’on doit, en 1980, l’Année du Patrimoine, devenue maintenant la
Journée du Patrimoine, la manifestation culturelle la plus aimée des Français, qui y trouvent
l’occasion de revoir les trésors de leur héritage. Mais parce que cet héritage est européen et
parce que vous êtes un homme de culture, je veux aussi souligner combien vous êtes aussi,
un bâtisseur de l’Europe, et rappeler que pour la France, ces deux combats, pour la culture
et pour la construction européenne, sont étroitement mêlés, et sont les combats de l’avenir.

A titre très personnel, je suis heureux de vivre avec vous cet instant de la remise de l’épée.

Je vous remercie.

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