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IFCIC

Monsieur le Président, Cher Hugues Gall,

Mesdames et Messieurs,

Je suis particulièrement heureux d’être parmi vous ce soir.

Je salue chaleureusement Hugues GALL, président de l’Institut pour le financement du
cinéma et des industries culturelles (IFCIC), Laurent VALLET son directeur général, et toutes
les équipes de l’Institut qui sont ici présentes : je sais le travail discret mais redoutablement
efficace qu’elles mènent depuis 20 ans au service de la production et de la distribution
indépendante.

Ce sont des missions essentielles. La diversité culturelle pour laquelle je me bats
quotidiennement, en France, en Europe et dans le monde, est le fruit des oeuvres des
créateurs. Elle repose aussi en grande partie sur la vitalité des entreprises chargées de
diffuser ces créations.

En incitant les banques à accepter les risques inhérents aux industries culturelles, et en
facilitant l’accès des entrepreneurs culturels au soutien des banques, l’IFCIC exerce un effet
de levier doublement bénéfique : en faveur des projets artistiques, et en faveur du
dynamisme d’un secteur dont je n’ai pas besoin de rappeler ici combien il participe au
rayonnement de notre pays.

A cet égard, je veux aussi saluer leurs initiatives récentes, qui correspondent à ma volonté
d’encourager l’exportation des programmes audiovisuels, pour favoriser les mécanismes
d’exportation du cinéma. En effet, sur le modèle du dispositif adopté en juillet 2003 pour la
production cinématographique, un mécanisme de « crédit export audiovisuel » va être
instauré en 2005 : l’IFCIC garantira au taux de 65% les crédits, consentis à un producteur ou
à une société exportatrice de programmes audiovisuels, mobilisant ou anticipant des
recettes internationales.

Je suis d’autant plus heureux que je suis venu ce soir pour remettre le premier « Prix IFCIC
de la jeune société de production indépendante » qui doit sa création à Henri PAUL, désigné
cette semaine comme Président d’honneur par le Conseil d’administration de l’IFCIC.

Les lauréats de ce premier prix sont Miléna POYLO et Gilles SACUTO, animateurs, depuis
presque dix ans, de la société TS PRODUCTIONS.

Avant de leur rendre l’hommage qu’ils méritent, je voudrais saluer d’un mot l’initiative que
constitue la création de ce prix : nouveau venu dans le paysage pourtant fourni des
récompenses qui distinguent chaque année ceux et celles qui contribuent à faire vivre notre
cinéma, il vient à point je crois, en distinguant un travail de production, pour combler un
véritable manque.

Je crois savoir que le choix du jury n’a pas été simple : des sociétés de production jeunes,
indépendantes, ayant mené à bien avec succès, au cours de l’année écoulée, le
financement, puis la préparation ou la fabrication d’un film de long métrage, le tout avec un
professionnalisme reconnu par l’ensemble de ses partenaires, il en existe – heureusement –
plus d’une dans notre pays !

Mais je crois qu’en choisissant de distinguer, pour sa première édition, TS PRODUCTIONS
et ses animateurs Gilles SACUTO et Miléna POYLO, le jury a voulu rendre hommage à une
combinaison particulière de qualités : la ténacité, le respect patient du travail des auteurs, un
goût certain pour l’innovation, la rigueur alliée à la témérité, la fidélité à ses partenaires.

Ces qualités ont sans doute été décisives, pour la production des trois premiers longs
métrages sortis des ateliers de TS PRODUCTIONS, dont je souligne qu’il s’agit, dans
chaque cas, du premier film de leur réalisateur respectif : Le Bleu des villes, réalisé par
Stéphane Brizé, Les Autres filles, de Caroline Vignal, Violence des échanges en milieu
tempéré, réalisé par Jean-Marc Moutout.

Malgré des résultats en salles parfois modestes et grâce à des sélections dans des festivals
de premier plan, ces films ont tous bénéficié d’une très belle visibilité lors de leur sortie en
salles, et c’est logiquement que TS PRODUCTIONS a pu cette année mettre en production
le deuxième long métrage de Stéphane Brizé, Je ne suis pas là pour être aimé, actuellement
en tournage.

J’ajoute une qualité qui me tient à coeur : vous avez, l’un et l’autre, le souci de transmettre
votre passion et votre savoir-faire, puisque vous allez à la rencontre des étudiants du 7e art,
en participant régulièrement, m’a t-on dit, aux enseignements et aux jurys, notamment à la
FEMIS.

Il me reste à souhaiter longue vie à ce prix, et surtout longue vie à son premier lauréat, à qui
j’ai maintenant le plaisir de remettre, au nom de l’IFCIC, ce chèque, partie visible d’une
récompense, dont je souhaite qu’elle contribue la remarquable crédibilité acquise par TS
PRODUCTIONS au cours de ses premières années d’existence.

Je vous remercie.

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