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Tous ensemble, agissons pour que 2004 soit une bonne année pour chacun !

Ne nous trompons pas. Ce qui créera chez nos concitoyens le déclic, létincelle, l’électrochoc. Cest notre capacité à sonner juste. À dire le vrai. À savoir diagnostiquer les problèmes de chacun, les aspirations et les exigences en terme de reconnaissance de chaque Française et de chaque Français…  On se souhaite une bonne année, on fait preuve de chaleur humaine, daltruisme, et puis, la vie « civile » reprend ses droits…

On formule des vœux comme pour conjurer le mauvais sort et dissuader les catastrophes. Cest sans compter sur la brutalité de lactualité, sur la fureur du monde, sur la violence des phénomènes naturels, sur les défaillances de la technologie.

On utilise même parfois la quadrichromie la plus chatoyante et les encarts de pub les plus attractifs afin déviter davoir à simplement « donner » une poignée de main chaleureuse ou un regard attentif à ceux qui en ont vraiment besoin.

Bref, on essaye de penser que pour réussir il ny a pas besoin de simpliquer personnellement. Que pour créer l’élan et la dynamique du succès et du résultat, il nest pas nécessaire de mouiller sa chemise, de retrousser ses manches.

Puissions-nous en ce début dannée 2004 opérer sur nous-mêmes une vraie révolution culturelle. Afin que chacun attende naturellement du « système » quil soit efficace, solidaire, incitateur, protecteur, révélateur de talents, mais sans pour autant échapper à notre propre responsabilité, à notre véritable mobilisation personnelle. Cest la fameuse et permanente dialectique des droits et des devoirs…

Cela commence par le plus proche, lenvironnement social immédiat.

Un changement dans son immeuble, dans son quartier, dans son lieu de travail, cela tient tout autant à nous qu’à « big-brother » ! Que big-brother sappelle pouvoirs publics, société dHLM, gardiens ou policiers, ingénieurs ou contremaîtres, enseignants ou personnel médical etc. … , sa capacité nest pas illimitée. Rien ne remplacera jamais – et heureusement – le rayonnement de la personne humaine, son implication, son courage, son ouverture desprit, sa motivation, son énergie.

Dire que nous restons maîtres de notre sort et par voie de conséquence de celui de notre voisin, ce nest pas être ultra-libéral ! Cest simplement vouloir que le progrès concerne chacun. Sans exception. Pour y parvenir, un mariage réussi entre le collectif et l’individuel est la voie est féconde! Cest évidemment exigeant, car cela interdit lâcheté, aveuglement, renoncement, irréalisme, égoïsme, individualisme forcené… Tout ce qui malheureusement caractérise – ou caricature ! – notre époque.

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Il faut que s’instaure la spirale vertueuse de la confiance. Cest lobjectif politique de cette nouvelle année.

Pour en revenir aux « classiques » à laube de lannée de la Chine en France, il convient de citer Confucius !

« Zigong : Qu’est-ce que gouverner?

Le maître : cest veiller à ce que le peuple ait assez de vivres, assez darmes et sassurer sa confiance.
 
Zigong : Et s’il fallait se passer de ces trois choses, laquelle serait-ce ?

Le maître : les armes.

Zigong : Et des deux autres, laquelle serait-ce ?

Le maître : les vivres. De tout temps, les hommes sont sujets à la mort. Mais un peuple qui na pas confiance ne saurait tenir. »

Inspirer confiance, donner le goût de laction, du dépassement, créer le mouvement positif sont les défis que nous devons relever. Tous ensemble. Sans attendre que tout ne survienne providentiellement de la relance internationale. Sans sauto-centrer sur les courbes, les baromètres, les sondages qui ne remplaceront jamais l’opiniâtreté, la résistance, leffort, lentrain.

Les réformes déjà engagées par le gouvernement doivent fonder ce sentiment du possible, du concret, du réalisé, même si les efforts en profondeur sont toujours longs à se manifester. Et que limpatience subsiste. Et que le scepticisme malheureusement perdure.

Mais ne nous trompons pas! Ce qui créera chez nos concitoyens le déclic, létincelle, l’électrochoc. Cest notre capacité à sonner juste. À dire le vrai. À savoir diagnostiquer les problèmes de chacun, les aspirations et les exigences en terme de reconnaissance de chaque Française et de chaque Français.

Dans la France daujourdhui, personne au fond ne se sent reconnu pour ce quil est, pour ce quil fait, pour ce qu’il voudrait réaliser. Cest un frein considérable à la démultiplication des énergies. Cest un gâchis humain et politique immense.

Y répondre, ce nest pas saupoudrer en fonction des catégories. Cest tracer une route, ouvrir des perspectives concrètes qui rendent possible le plein épanouissement de chacun. Pour mériter léloge que Voltaire fit de Confucius: « Il ne parla qu’en sage, et jamais en prophète; cependant on le crut et même en son pays ».

Nous aurons alors, dans un même élan, retrouvé la fierté en nous-mêmes et en notre pays.

Du Président de la République et du Premier ministre jusquau plus modeste de nos concitoyens, lengagement est nécessaire pour atteindre cet objectif.

Pour que 2004 soit une bonne année pour les Tourangeaux et lensemble des Français, pour chacun dentre nous, pas de « vœux pieu », mais de laction, du rythme et de l’optimisme !

Et si on essayait vraiment, on serait surpris du résultat… Alors, chiche   

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