Imprimer cet article - Envoyer à un ami

François Bayrou, bienvenue à Tours ce soir et j'espère à l'UMP un jour!

Je souhaite pour l’avenir que l’UMP soit un rassemblement large, où chaque grand courant d’expression de la majorité présidentielle ait sa place et sa chance. Sa place et sa chance… Lorsqu’à tour de rôle François Bayrou et Alain Madelin ont contribué à l’éclatement de l’UDF dans la foulée du chaos issu des élections régionales, ils ont d’une certaine manière porté sur les fonds baptismaux ce qui est aujourd’hui l’UMP.

Cela peut paraître paradoxal, mais c’est pourtant la réalité.

En effet la droite républicaine pouvait parfaitement fonctionner sur ses deux jambes, RPR et UDF, permettant un débat équilibré, des alternances entre les uns et les autres sans hégémonie, une réelle compétition où chacun avait sa chance.

C’était le sens de la construction politique opérée par Valéry Giscard d’Estaing en 1978 et perpétuée plus récemment par François Léotard.

Un terme a été mis en 1998 à cette vision de l’organisation bipolaire des forces politiques de la droite et du centre droit. Le départ d’Alain Madelin faisant suite à des propos « définitifs » de François Bayrou scellait ainsi la domination de la droite par le RPR, la Nouvelle UDF et Démocratie Libérale n’ayant plus la masse critique suffisante pour dépasser leur rôle de force d’appoint.

Ainsi naissait ou se renforçait l’idée de créer une grande formation rassemblant en son sein tous les courants de pensée de la droite et du centre.

Les libéraux, les chrétiens-démocrates, les radicaux, les indépendants, les républicains sociaux n’ont pas vocation en effet à être des forces supplétives, « occupant » un espace délimité et encadré sur l’échiquier politique. Tenir un terrain utile à d’autres n’est pas notre ambition. Nous souhaitons, comme Valéry Giscard d’Estaing avait su le faire, être en mesure de mettre en œuvre et en application directement nos idées politiques. Comme le fait d’ailleurs parfaitement aujourd’hui à Matignon Jean-Pierre Raffarin sous l’autorité présidentielle bienveillante et féconde de Jacques Chirac.

Telles sont les raisons, au-delà de l’amitié qui perdure malgré les heurts de toute vie politique, pour lesquelles je dis haut et fort à François Bayrou : bienvenue ce soir à Tours, bienvenue demain j’espère à l’UMP !

En « s’invitant » à Toulouse il y a quelques mois à la réunion de l’ensemble de l’opposition destinée à préparer le programme de gouvernement, François Bayrou a réussi un joli coup médiatique. Il aurait pu faire une opération politique essentielle à son avenir s’il s’était situé clairement, sans provocation mais avec détermination, comme un membre de l’union en mouvement.

Imaginez un discours, après avoir énoncé les quelques thèmes qu’il voulait présenter aux Français lors des présidentielles, qui se serait achevé par « je vous demande de comprendre les raisons de ma candidature, mais rassurez-vous je ne me tromperai jamais d’adversaire »… Il aurait été acclamé. Ce n’était pas alors visiblement son objectif…

Je souhaite pour l’avenir que l’UMP soit un rassemblement large, où chaque grand courant d’expression de la majorité présidentielle ait la place et sa chance. Sa place et sa chance.

C’est l’état d’esprit qui anime les fondateurs de ce grand mouvement populaire, auquel je suis fier d’appartenir.

C’est ce qui me fait dire en guise d’accueil dans ma ville et ma circonscription à François Bayrou : bienvenue !

Laisser une réponse