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A l'Assemblée générale de l'ONU, je ressens la force et la justesse de la diplomatie française

Nous partageons l’objectif de destruction de tout arsenal d’armes de destruction massive. Il ne doit pas y avoir de doute la dessus, même si la presse américaine nous attaque frontalement et brutalement… En arrivant à New York, on ne peut s’empêcher de repenser au drame du 11 septembre, qui reste, par sa perfection maléfique, un traumatisme majeur non seulement pour les Etats-Unis mais également pour tous les citoyens attachés à la démocratie, au droit, à la paix, à la liberté.

Je comprends la vivacité de l’opinion publique américaine dès lors que le spectre du terrorisme se profile. Je partage leur volonté d’éradiquer de la planète ce fléau.

Mais cela ne signifie pas pour autant que tout puisse être amalgamé ou catalogué de cette manière.

La question irakienne de ce point de vue mérite d’être traitée en soi, sans assimilation non démontrée avec le réseau d’Al Quaïda.

Nous partageons l’objectif de destruction de tout arsenal d’armes de destruction massive. Il ne doit pas y avoir de doute la dessus, même si la presse américaine nous attaque frontalement et brutalement, en comparant l’usage éventuel du droit de veto aujourd’hui avec l’époque où les Etats-Unis nous ont libérés… du joug nazi, ce qu’ils n’auraient pu faire si ce fameux veto leur avait été opposé.

J’ai été heureux de constater lors de l’entretien avec le représentant permanent britannique à l’ONU que son pays ne partageait pas l’objectif américain d’éliminer Saddam Hussein par voie militaire !

Et très intéressé de constater que les militaires américains eux-mêmes, dans les auditions au Congrès préalables au vote donnant les pleins pouvoirs au Président Bush, étaient plus que prudents sur l’intervention militaire elle-même et surtout sur la gestion du lendemain.

Comment ne pas penser en effet à l’effervescence dans les pays arabes, aux incidences sur la guerre que se livrent Israéliens et Palestiniens.

La langue française lorsqu’elle est parlée à l’ONU réunit aujourd’hui plus que des Etats fondés sur les liens de la culture. Elle trace la voie d’un positionnement diplomatique prometteur, car fondé sur le respect du droit international pour garantir la paix.

Je mesure la chance de participer à cette session de l’ONU où la France est à l’honneur, un honneur qu’elle a su mériter par la clairvoyance, la force et la clarté de ses positions.

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